Pourquoi la peur de manquer ?
Avant de mettre en avant un contexte sociétal, il est bon de reprendre les bases. Nous avons toutes et tous des besoins fondamentaux, d’ailleurs, cela a été théorisé par la Pyramide de Maslow. Cette pyramide représente nos besoins et la satisfaction que nous avons de les atteindre. Même si la théorie de Maslow peut être remise en cause, elle met quand même en lumière les besoins dont on pourrait manquer :
Pour définir le manque, on sait que cela symbolise une insuffisance ou une absence de quelque chose qui est nécessaire et donc, de l’un des besoins de la pyramide. En plus de cette première définition, certains ajoutent que la peur du manque est subjective.
👉 En gros, ce qui ME manque n’est pas ce qui va VOUS manquer. Néanmoins, je dirais qu’il ne faut pas oublier le contexte dans lequel on évolue en tant qu’être humain : une société capitaliste 😅.
L’argent et le vide, au cœur du manque
Je déplore très souvent la société dans laquelle on vit, entre la quasi-impossibilité de travailler moins, les inégalités et les injustices permanentes ou même le fait qu’on subisse des hommes qui se catégorisent comme des "mâle alpha"… Bref, il y aurait beaucoup de choses à déconstruire, mais ce qu’il faudrait surtout revoir, c’est le rapport qu'a notre société à l’argent 💰. Je pense qu’il est commun pour beaucoup de personne d’avoir peur d’en manquer, car c’est très souvent la clé du bonheur. OK, il y a un dicton qui dit que "l'argent ne fait pas le bonheur", mais pour moi, il y contribue fortement ! Comment être heureuse si je suis à la rue et que je n'ai pas la possibilité de me payer le minimum vital 💸 ? Dans notre monde capitaliste, l'argent régit nos besoins et règle tous les problèmes, c'est un fait.
Sans parler d’être dans l’abondance, personne ne rechignera à avoir un peu plus de moyen. Ne serait-ce que pour payer son essence ou encore sa facture d’électricité. Cela se fait sentir encore plus avec l’inflation, à cause de la pandémie et de la guerre en Ukraine… On aimerait avoir l’esprit plus libre, on déplore ce besoin d’argent. Mais c’est très compliqué, car tout s’achète ou presque et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’est pas sans conséquences 🤑.
Les conséquences de la peur du manque
La peur du manque crée une insécurité qui amène le plus souvent à une anxiété généralisée. Cela se vérifie encore plus, si on a manqué de quelque chose pendant notre enfance. Que ce soit d’un bien matériel ou de quelque chose qui ne se monétise pas, comme l’amour de nos parents 💔. Car oui, même si beaucoup de manques peuvent se solutionner avec l’argent, comme je l’ai expliqué, il y en a d’autres qui sont profondément ancrés en nous et qui symbolisent aussi l’une des 5 blessures émotionnelles. On en revient donc aux besoins fondamentaux de la pyramide de Maslow. D’ailleurs, la peur du manque peut être quelque chose qui est transmis par l’entourage et qui amène à développer des fausses croyances.
Ma grand-mère, qui avait vécu la Seconde Guerre Mondiale, avait très peur de manquer de nourriture 🥫. Elle faisait des réserves énormes, à tel point qu’elle avait deux frigos et trois énormes congélateurs, et je ne parle pas des réserves de conserves… Son traumatisme s’est transmis à travers les générations et à l’heure actuelle, je sens que mes troubles alimentaires peuvent être liés à la peur du manque de nourriture. |
L’accumulation et le stockage dont a fait preuve ma grand-mère sont d’ailleurs une autre conséquence symbolisée par la peur du manque et qui porte le nom de syndrome de Diogène. En fait, on a tellement peur de manquer, que notre cerveau se rassure en accumulant des objets et en ne jetant rien du tout… Encore une autre preuve que notre société matérialiste ne nous aide pas 😥.
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Comment se libérer de la peur du manque ?
À moins de nous envoler vers Mars et de construire un autre type de société, il est complexe d’imaginer notre système changer dans les 50 prochaines années. Il faut donc faire un travail sur soi et faire en sorte d’avoir un “reset” de notre cerveau pour se libérer de la peur du manque. Pour libérer nos émotions négatives liées à la peur, il y a 3 questions à se poser :
- De quoi a-t-on le plus peur ? Quel est notre pire scénario ?
- Qu’est-ce qui se cache derrière cette peur du manque ? Pourquoi a-t-on peur ?
- Qu’est-ce qu’on peut faire pour réduire cette peur ? Comment peut-on se rassurer ?
Détaillons ensemble ces questions via 3 points qui nous aideront à passer au-delà de notre peur.
👉 Visualiser notre pire scénario
C’est un exercice qui n’est jamais plaisant, mais il faut apprendre à imaginer la chose qui nous manquerait le plus. Cela va nous permettre de comprendre ce qui se cache derrière et quelles solutions peut-on mettre en place. On se concentre ainsi sur un autre problème, qui nous permettra d’apaiser notre peur du manque.
💬 Je vais reprendre mon exemple en parlant, encore une fois, de l’argent. C’est ma plus grosse angoisse (avec la peur de la mort 💀), car comme je l’ai dit, il faut de l’argent pour vivre dans notre société. Pourquoi ai-je spécifiquement cette peur, en dehors de ce paramètre sociétal ? Car actuellement, j’ai un mi-temps et que j’ai du mal à avancer sur mes projets personnels. Pourquoi ? Parce que je suis prisonnière de mon syndrome de l’imposteur…
👉 Comprendre pourquoi on a peur
C’est bien le cœur du problème ! Comme la peur d’avoir peur, la crainte de manquer de quelque chose masque une cause réelle.
💬 J’ai parlé de mon syndrome de l’imposteur, en réalité, c’est bien lui qui est à l’origine de tout. Je ne crois pas suffisamment en moi et en mon talent pour pouvoir lancer les activités qui me donneraient de l’argent. Je sais que si j'osais davantage, j’aurais sans doute plus de moyens financiers, ce qui me libérerait de la peur du manque. Il faut toujours gratter sous le vernis de cette angoisse pour comprendre les raisons profondes de ce qui nous paralyse !
👉 Se rassurer
C’est le troisième point pour pouvoir apaiser le véritable problème de notre peur du manque.
💬 J’ai besoin de me rassurer et de croire à nouveau en moi pour pouvoir lancer les choses qui me tiennent à cœur. J’ai donc un travail sur mon estime personnelle à faire pour me détacher de toutes les croyances limitantes qui sont imprimées au fond de mon esprit. Dis comme cela, on a l’impression que c’est facile à faire.
Néanmoins, un tel exercice peut prendre des années ! C’est mon cas, cela fait longtemps que j’apprends à avoir confiance en moi. Dernièrement, ce travail paie enfin et j’ose me lancer. Rien que de faire cela, ça me rassure sur mes capacités et ça me motive 💪.
Que retenir de cette méthode ?
Cet exercice peut être une très bonne façon de faire une introspection et de comprendre ce qui se cache réellement derrière notre peur du manque. Toutefois, il ne faut pas croire qu’il peut nous aider à tout résoudre. Nous ne sommes pas toutes et tous égalitaires face à notre résilience et à notre santé mentale. Il y a des personnes qui ont plus de mal à faire ce travail de perception et qui n’arrivent pas à prendre le recul, à cause d’une maladie comme la dépression.
De plus, il ne faut pas non plus oublier que les préjugés ont la vie dure et que certains nous empêchent d’avancer vers nos réalisations personnelles et professionnelles. Donc un peu d’empathie avec soi-même ne fait pas de mal 💝. Il faut alors trouver une aide extérieure, pour avancer et se débarrasser de tout ce qui nous encombre, y compris cette peur du manque.
L'avis de la rédaction : une peur profondeLa peur du manque est une peur profonde qui remonte souvent loin. Elle peut être handicapante et générer un stress important. C'est pourquoi il est important de l'identifier, d'en comprendre les causes et de pouvoir mettre en place de nouvelles habitudes, une nouvelle façon de penser qui permettront de s'en libérer. Il n'est pas possible de faire ce travail seule, c'est pourquoi il ne faut pas hésiter à prendre rendez-vous avec un psychologue. 🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant ! #BornToBeMe Contacter un psychologue |
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Sources : dharmasana.com / santementale.fr / psychologies.com / allezose.ca