Stop au présentéisme : y mettre fin pour notre santé mentale !

Mis à jour le par Camille Lenglet

Ne pas oser partir à l’heure pétante en pause déjeuner, venir au travail malade, se forcer à rester alors qu’on est fatigué… Tout cela, c’est ce qui caractérise le présentéisme ! J’ai l’impression que c’est une idée typiquement française, selon laquelle notre valeur au travail dépend de notre présence ! Heureusement, avec l’arrivée de la pandémie dans nos vies, les cartes ont été rebattues. Enfin… Est-ce vraiment le cas ? Comment repérer le présentéisme et s’en protéger ? Explications.

Stop au présentéisme : y mettre fin pour notre santé mentale !

Qu’est-ce que le présentéisme ?

Le présentéisme, c’est se forcer à venir au travail ou à travailler alors que l’on n’est pas capable de le faire 😫. On peut identifier 3 types de présentisme au travail :

  • 👉 Le présentéisme contemplatif : on est au travail, mais concrètement, on est en bore-out. On n’arrive pas à travailler, on fait acte de présence. Cela peut traduire une souffrance ou une démotivation au travail.
  • 👉 Le présentéisme stratégie : on fait en sorte d’être vu, donc on fait des journées à rallonge pour prouver notre valeur.
  • 👉 Le surprésentéisme : on fait des heures supplémentaires, on vient travailler lorsqu’on est épuisé ou malade. C’est un surengagement motivé par diverses raisons, mais c’est souvent dû à la culture d’entreprise ou à la charge de travail excessive…

Une notion opposée à l’absentéisme

La notion de présentéisme a été pensée en opposition à la notion d’absentéisme. Cette dernière caractérise le fait qu’un salarié soit absent physiquement de son lieu de travail, car son état physique et mental ne le permet pas. Sauf que l’absentéisme se voit alors que le présentéisme est invisible 😥. C’est ce qu’explique Océane Marchand, psychologue du travail, le présentéisme est moins considéré, alors qu’il est souvent beaucoup plus présent !

👉 On peut se dire que les entreprises se préoccupent davantage de l’absentéisme, car cela signifie une perte de productivité et donc d’argent. Sauf, que le présentéisme ne rime pas avec productivité, bien au contraire 😅 !

Pourquoi le présentéisme est dangereux ?

Le présentéisme, c’est mettre sa santé en danger, à tous les niveaux. Que ce soit un petit rhume ou une pathologie plus grave. Bien souvent, c’est la peur du regard des autres qui nous conduit au présentéisme. On a la sensation que si on ne montre pas que l'on travaille, on va passer pour quelqu’un de fainéant auprès de sa hiérarchie. Bien évidemment, ce sentiment est renforcé dans les entreprises où il y a des managers toxiques qui mettent une énorme pression sur les épaules des employés… Excepté que le présentéisme, c’est conduire des êtres humains à bout et en oublier que le travail n’est pas notre seule raison de vivre 😰.

Un épuisement professionnel qui conduit au burn-out

Quelle que soit sa forme, cela reste un surinvestissement professionnel. On se force à faire quelque chose qui nous épuise. Résultat ? Des décompensations brutales arrivent et on finit par péter les plombs au bureau. De plus, à force de tirer sur la corde jusqu’à ne plus en pouvoir, on met en danger sa santé mentale sur le long terne. Les employés qui font des heures supplémentaires ou qui ont une grosse charge de travail sont de plus en plus victimes de burn-out

🇯🇵 Dans certains pays où la culture du travail est très centrale, cela peut être même pire. Au Japon, il existe même un terme pour les employés qui décèdent d’épuisement professionnel, le “karoshi”. Cela touche les cadres ou les employés de bureau qui font des arrêts cardiaques, parfois même sur le lieu de travail, tant leur charge de travail est importante...

La karoshi au Japon

Un employé de bureau épuisé qui dort dans le métro de Tokyo.

La déconstruction du mythe

Depuis 3 ans, la notion de présentéisme a été remise en cause puisque la pandémie a eu un énorme impact sur le monde professionnel 🤯. On a vu qu’une maladie pouvait nous paralyser et impacter toute la société. Par conséquent, il a fallu s’adapter et envisager le travail autrement. Les entreprises, qui étaient réfractaires au télétravail, ont été contraintes de l'appliquer et rapidement en plus. On n’avait plus à faire acte de présence, puisque de toute manière, on devait rester obligatoirement chez nous.

Avant 2020, le télétravail était très rare en France, il s’est largement démocratisé grâce à la pandémie. Cela a donc eu une conséquence sur le présentéisme ! L’enseignante-chercheuse, Carole Bousquet, explique que les organisations ont été mises au pied du mur et qu’elles ne pouvaient plus justifier le refus du télétravail : trop compliqué, un manque de surveillance, le risque de sous-performance, etc. La pandémie aura eu le seul avantage de participer à la déconstruction du mythe du présentéisme. Ce n'est pas parce qu'on n'est pas au bureau, que l'on est moins productif.

👋 Cet article peut vous intéresser >>> Travailler moins pour profiter de la vie, une prise de conscience post covid.

Le télétravail, une solution au présentéisme ?

Le présentéisme rime souvent avec perte de productivité, tant il peut nous épuiser. Tandis que le télétravail permet plus d'indépendance et un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. À la maison, on n'est pas surveillé par la hiérarchie ou les collègues, on n'a pas à prouver que l'on travaille. Beaucoup de personnes sont mieux à la maison pour travailler, l'abolition du présentéisme grâce au télétravail en fait partie 👏. Depuis quelques années, on voit donc sur les offres d'emploi, des entreprises qui proposent automatiquement le télétravail, signe qu'il a véritablement bouleversé les choses.

Une fausse bonne idée ?

Toutefois, ce n'est pas une solution adaptée pour tous les salariés. Certaines personnes ont besoin d'interactions sociales et d'un cadre de travail en dehors du domicile, notamment pour éviter de télétravailler à 2. En plus, le télétravail n'évite pas l'épuisement professionnel, car on peut être aussi surmené, même en travaillant à la maison. En effet, on peut avoir la sensation qu'il faut prouver notre productivité et/ou avoir une grande charge de travail. Si on fait des heures supplémentaires à la maison, ça reste du présentéisme 😅.

L'évolution du présentéisme

La pandémie a tout de même redéfini le présentéisme, car cet événement a prouvé que ce n'était pas un gage de productivité. Le télétravail peut être une solution pour mettre fin au présentéisme, mais seulement s'il y a une relation de confiance entreprise/employée. Ce paramètre va influencer le besoin de faire ses preuves, on ne se sentira pas obligé d'en faire plus pour prouver notre valeur. De plus, la confiance peut permettre un échange transparent sur la charge de travail pour déléguer.

Le télétravail fait avancer les choses, mais c'est aux entreprises de changer de l'intérieur pour réduire le présentéisme. Il aura fallu une pandémie pour le modifier, il ne reste plus qu'à espérer qu'il ne faille pas un autre cataclysme pour l'évolution du monde du travail 😬.

L'avis de la rédaction : qu'est-ce que ça dit de vous ?

Le présentéisme est une tradition Française, on aime se montrer, rester tard au bureau permet d'être dans les petits papiers et de bien se faire voir. Et pourtant, c'est bien dommage car comme l'explique Camille, il n'est pas gage de productivité, bien au contraire... Si vous faites partie de ces salariés qui restent tard systématiquement, il faut vous interroger sur votre rapport au travail et ce que vous attendez de ce présentéisme. Qu'est-ce qu'il dit de vous ? De votre besoin de reconnaissance ? Etc. N'hésitez pas à prendre rendez-vous avec un psychologue afin de mieux comprendre votre situation. Au fil des séances, vous apprendrez à mettre en place de nouvelles habitudes plus valeureuses qui vous permettront de vous épanouir.

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
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Sources : welcometothejungle.com / lefigaro.fr / psychologies.com / cairn

Article proposé par Camille Lenglet

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15 avril · Wengood

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