Comment savoir si on est alexithymique ?
Quand on n’a pas conscience de ses émotions, il est impossible de prendre un peu de recul. Eh oui, on a des difficultés, mais on ne sait pas pourquoi ! Voici donc quelques points à identifier pour savoir si oui ou non, on est alexithymique :
L’impossibilité de reconnaître ses émotions
Quand on est alexithymique, on bouillonne bien souvent. Soit, on a des sensations agréables qui correspondent aux émotions positives, soit on a des sensations désagréables qui correspondent aux émotions négatives. Toutefois, on n’arrive pas à établir une connexion entre notre état d’âme et une émotion particulière.
👉 Certaines personnes arrivent à identifier les émotions primaires, mais ne sont pas capables d’aller en profondeur, vers les émotions secondaires. Il n’est pas non plus possible de décrire une intensité.
Des symptômes physiques violents
Trouble du comportement alimentaire, eczéma, asthme, hypertension, troubles du sommeil… C’est une liste non exhaustive des symptômes physiques que provoque l’alexithymie. Bien souvent, on se focalise sur ces facteurs, car ils sont visuels et présents, sauf que c’est bien la difficulté à verbaliser nos émotions qui provoquent ces symptômes.
👉 Par exemple, une personne qui s’enferme dans la colère et la contrariété, mais qui ne les communiquent pas, est plus à risque de développer un problème de santé comme un ulcère de l’estomac 😰.
Une empathie basse
Comment peut-on se mettre à la place des autres pour ressentir ce qu’ils éprouvent quand soi-même, on n’arrive pas à se comprendre ? C’est bien entendu impossible.
C’est un reproche qui est souvent fait aux personnes alexithymique : elles ne sont pas assez empathiques. On ne peut pas ressentir les émotions des autres et se sentir réellement concernés par leurs préoccupations. Certaines personnes perçoivent une charge émotionnelle, mais n’arrive pas à la partager, ce qui est mal perçu de la part de l’entourage. En apparence, on passe pour une personne très égoïste.
Peu de communication verbale
Lorsqu’on manque de mots pour décrire une situation, une sensation ou un souvenir, on préfère ne pas parler du tout. L’inverse est aussi vrai, on a du mal à comprendre ce qu'autrui veut dire et transmettre. Par conséquent, on a moins d’interactions et de liens sociaux, car on rencontre trop de difficultés à s’exprimer.
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Un manque d’expression
Si des symptômes physiques peuvent se manifester, en revanche, une personne alexithymique n’aura pas d’expression marquée. Impossible pour elle de se mettre à pleurer à chaudes larmes ou de rire aux éclats. Les réactions sont lisses, leur corps limite rigide, parce que leurs émotions sont trop enfouies.
Une intuition peu développée
Les personnes alexithymiques auront peu d’intuition et vont préférer se focaliser sur un raisonnement construit, même s’il peut apparaître comme étant illogique aux yeux des autres. La vision très pragmatique aide quand on ne sait pas reconnaître ses émotions, car elle donne un cadre à suivre qui paraît plus concret que la “petite voix intérieure”.
Des relations sociales bancales
C’est autant une conséquence qu’un symptôme. Les relations sociales bancales, voire l’absence de relations, sont caractéristiques d’une personne alexithymique. Beaucoup de personnes interprètent le manque de considérations dû à la mauvaise compréhension des autres à un désintérêt. Ce n'est pas le cas, mais la plupart des gens préfèrent fuir, car ils ont la sensation de ne pas être écoutés.
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