Je n'arrive pas à pleurer, qu'est-ce que qui coince ?

Mis à jour le par Camille Lenglet

Moi, je pleure tout le temps. Oui, je sais, c'est en contradiction avec le titre de l’article ! Je suis une grande sensible, donc pleurer est un moyen d’évacuer mes émotions. Cependant, il y a des personnes qui n’arrivent pas à pleurer. Un proche m’a d’ailleurs dit il y a peu “pourquoi je n’arrive pas à pleurer tandis que toi si ?”. C’est un peu pour lui que je fais cet article aujourd’hui. Pour l’aider à comprendre ce qui coince, pourquoi ses larmes ne coulent pas. J’ose espérer que ça vous aidera aussi et que ce blocage sera bientôt derrière vous.

Je n'arrive pas à pleurer, qu'est-ce que qui coince ?

Pourquoi quand j'ai envie de pleurer, ça ne sort pas ?

Il y a les hypersensibles comme moi, qui pleurent beaucoup et puis il y a les personnes qui sont incapables de sortir la moindre larme. Non pas qui ne veulent pas, mais ça ne peut pas se faire, comme pour cette personne de mon entourage. Je sais donc combien c’est difficile et frustrant, surtout lors de moments très difficiles à vivre comme les étapes d’un deuil 😥. 

Alors pourquoi ? Qu’est-ce qui fait que certaines personnes n’arrivent pas à sortir leurs pleurs ? Il peut y avoir plusieurs réponses à cela, à commencer par un gros blocage émotionnel. 

Des émotions coincées

C’est la raison n°1 que j’ai évoqué à mon ami. En effet, l’inhibition des émotions est souvent la principale cause des larmes qui ne sortent pas. À force de refouler tous sentiments, il y a un véritable blocage qui se met en place. Souvent, on a appris à ces personnes que montrer leurs émotions était signes de faiblesse, donc elles ont tout fait pour les enfouir très profondément en elle. Cette mauvaise gestion des émotions les empêche donc de se connecter à elle-même et à pouvoir pleurer 😔. 

Un problème d’éducation

On dit souvent aux petits garçons de ne pas pleurer, que c’est réservé aux filles. Cette éducation sexiste empêche donc les hommes de se construire en étant à l’écoute de leurs émotions. Voilà pourquoi beaucoup d’hommes n’arrivent pas à pleurer, car ils pensent que c’est un signe de faiblesse.

Des violences psychologiques et physiques

L’éducation répressive est un fléau, mais il peut y avoir bien pire. Les victimes de violences psychologiques et physiques se déconnectent de ce qu’elles ressentent pour se protéger. Cela se passe souvent pendant l’enfance, mais cet état de dissociation peut se faire aussi à l’âge adulte, quand il y a une relation très abusive ou un traumatisme. Là encore, la personne va se couper de ses émotions, pas à cause de biais cognitifs, mais parce qu’elle se met en défense. 

👉 C’est un mécanisme de survie inconscient ! Le manque de pleurs peut être un gros témoignage d’un parcours de vie compliqué, voire traumatisant. 

Des maladies psychiques

Malheureusement, les maladies psychiques peuvent être aussi à l’origine d’un blocage des larmes, notamment à cause de l’anhédonie. C’est un symptôme qui déconnecte la personne malade de ses émotions, surtout en cas de dépression. Les neurotransmetteurs du cerveau n’arrivent pas à transporter correctement l’information et les émotions, donc, les pleurs ne se produisent plus. La torpeur, provoquée par la schizophrénie, a le même mécanisme et cause également une mauvaise transmission des ressentis. 

Il est aussi possible de souffrir de troubles plus minimes, comme l’anxiété et d’avoir aussi des difficultés à pleurer. Là il s’agit plus des pensées provoquées par le trouble anxieux, plutôt qu’un symptôme. 

Et les traitements 💊 ? 

Les médicaments prescrits dans le cas de certaines maladies psychiques peuvent avoir pour effet secondaire de couper les émotions. C’est le cas des antidépresseurs puisque ce sont des inhibiteurs sélectifs.

Pourquoi ne pas pleurer peut être problématique ? 

Si on a vu quels étaient les principales raisons d’un manque de pleurs, certaines personnes peuvent penser que ce n’est pas problématique. Sauf que ça l’est, car les larmes sont aussi nécessaires que les sourires. Certes, ce n’est pas en pleurant qu’on résout nos problèmes, néanmoins, les larmes font beaucoup de bien et sont très libératrices. Elles atténuent les tensions et nous permettent de nous soulager et de temporiser. Une fois que l’on a pleuré, on a évacué beaucoup d’émotions négatives et on peut ainsi avoir l’esprit plus clair pour trouver une solution. 

Les larmes sont aussi vectrices d’informations, c’est un moyen de communiquer de manière non verbale. Lorsqu’on voit quelqu’un pleurer, notre empathie va s’activer et on va chercher à aider la personne. Sauf si on est nous-même déconnecté de nos émotions et que ça ne nous fait rien. C’est assez caractéristique des pervers narcissiques d’ailleurs… 

“Il y a du sacré dans les larmes. Ce ne sont pas des signes de faiblesse, mais de force. Ce sont les messagers de l’incommensurable chagrin, et de l’indicible amour“. 

- Washington Irving -

Comment faire quand on n’arrive pas à pleurer ?

C’est de faire ce que vous faites. Si vous êtes sur cet article, c’est que vous êtes en train de rechercher un moyen de comprendre ce qui provoque le blocage. Trouver l’origine permet d’agir sur les conséquences, à savoir, le fait de ne pas pleurer 😢. Bien évidemment, cette introspection est complexe à faire seul(e) et le mieux est de consulter un thérapeute, voire un psychiatre, surtout s’il y a des symptômes de dépression ou d’une autre maladie psychique. 

C’est un travail long et fastidieux, mais il est crucial de soulager ses émotions. Certaines personnes se mettent au sport, font de la méditation ou encore, testent l’écriture thérapeutique afin de faire un double travail. Cependant, lorsqu’il y a une souffrance émotionnelle, cela reste un travail de surface et ça ne permet pas d’aller en profondeur, à la rencontre de ses émotions. C’est pourquoi, la thérapie reste la meilleure option pour se reconnecter à soi et à ses larmes. 

L'avis de la rédaction - Un signe de courage

Pleurer n’est pas un signe de faiblesse, mais de courage. Il faut avoir du courage pour aller chercher en soi nos émotions et les montrer. Cependant, tout le monde n’est pas à même de le faire comme l’a expliqué Camille. La thérapie cognitive et comportementale ou la thérapie EMDR, en cas de traumatisme, sont toutes les deux adaptées lorsqu’on a un blocage. N’hésitez pas à consulter dès maintenant pour pouvoir aller de l’avant et être connecté à vos émotions. 

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !

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Article proposé par Camille Lenglet

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