Faut-il inciter ses parents à aller voir un psy ? Grande question...

Mis à jour le par Camille Lenglet

Ouh, grand sujet n’est-ce pas ? Je me suis posé cette question l’autre jour, après avoir tenté le dialogue avec mon père pour lui parler de souffrances qui se sont produites pendant mon enfance. Il m’a rétorqué “oui, mais moi ça a été pire avec mes parents hein”. Bonjour le dialogue hein ? J’aimerais qu’il prenne conscience qu’il est important qu’il répare ses propres blessures comme je tente de le faire… Alors faut-il oui ou non, inciter ses parents à aller voir un psy ? Éléments de réponse.

Faut-il inciter ses parents à aller voir un psy ? Grande question...

Une vision différence de la psychologie

J’ai l’impression que ma génération et celle d’après (les millénials et la gen Z), n’ont pas honte de consulter un psychologue. Du moins, on le fait, car on a des souffrances dont on veut se débarrasser pour vivre mieux et on sait que le suivi thérapeutique est la solution. On ne voit pas ça comme quelque chose de tabou et de mal vu, contrairement à la génération de nos parents (voire encore pire, de nos grands-parents 😅). 

Je crois qu’on met le doigt sur quelque chose qui en dit beaucoup sur pourquoi nos parents ne consultent pas spontanément. Les anciennes générations voient encore la thérapie comme quelque chose réservé aux “fous” et que c’est donc, un signe de faiblesse ou un déséquilibre mental. 

C’est une méconnaissance qui provoque de la psychophobie, mais comme le dit si bien le psychologue Christophe André, consulter, c’est être objectif par rapport à sa souffrance.

Une intériorisation de la souffrance

“Avant, c'était comme ça et puis fallait faire avec !”

Combien de fois ai-je entendu cette phrase dans la bouche de mes parents ou encore de ma grand-mère 🙄 ? J’ai conscience que par le passé, on avait des difficultés peut-être plus urgentes que la santé mentale. Du moins, on n’accordait pas autant d’importance à ce que l’on en accorde aujourd’hui et qu’il y avait une méconnaissance, comme je l’ai dit.

Sauf qu’aujourd’hui, nous sommes en 2024 et la santé mentale est un vrai sujet. Il est nécessaire de prendre en charge ses difficultés pour ne pas intérioriser sa souffrance. Qui n’a jamais vu un membre de sa famille ruminer, ressasser ses problèmes, sans parvenir à les résoudre seul ? Moi, j’en ai vu plusieurs. Tout cela a des conséquences néfastes qui ont des impacts, à bien des niveaux, sur leur niveau de bonheur ou sur leurs enfants 😓… 

Le refus d’entendre ce qu’on a à dire

Si nous sommes une génération qui ne veut pas reproduire les erreurs de ses parents, les nôtres n’ont sûrement pas eu assez de recul sur les comportements toxiques qu’ils ont reçus et que leurs propres parents ont eu avec eux. Alors certes, le monde n’était pas le même, nos parents n’en savaient pas autant sur l’éducation des enfants quand nous sommes nés.

Chaque année, il y a un tas d’études qui sont publiées et qui pointent du doigt les conséquences problématiques de certaines éducations, comme celle-ci :

📌

Une étude publiée en 2016 dans la revue "Child Psychiatry & Human Development" a mis en lumière les effets à long terme de la parentalité contrôlante sur la santé mentale des enfants. Les chercheurs ont constaté que ceux qui avaient grandi avec des parents exerçant un contrôle excessif (comportements intrusifs, invalidants ou manipulateurs) présentaient un risque accru de dépression, d'anxiété, de faible estime de soi et de difficultés à prendre des décisions autonomes une fois adultes…

Voilà un bel exemple dont on n’avait pas conscience à l’époque. Je ne dis pas qu’il faut être un parent parfait, mais pour autant, est-il normal de se heurter à un mur lorsqu’on tente de dialoguer avec nos parents sur nos blessures d’enfance ou sur les comportements qu’ils ont eus ? Non, je ne crois pas 😕.

Cet article peut vous intéresser : Parents toxiques : Comment je leur ai échappé ? Mon témoignage

Inciter ses parents à voir un psy, comment faire ?

C’est ça le problème que je souhaite pointer, c’est le refus de se remettre en question ! C’est problématique, autant pour eux que pour nous. Nous, les enfants “adultes” nous consultons pour pouvoir nous sortir d’un schéma familial toxique. Eux, les parents, devraient le faire pour, eux aussi, sortir d’une parentalité toxique qu'ils ont subi. Ça aurait pour conséquence de restaurer à la fois le dialogue et à la fois de se débarrasser d’une souffrance intériorisée 😔… 

Alors, on fait quoi 😩 ? Je vais vous dire comment j’ai procédé et ce que conseillent, de manière générale, les thérapeutes.

👉 Montrer l’exemple

Le meilleur moyen d’inciter nos parents à commencer une thérapie, c’est de partager notre expérience. Pour ma part, j’ai décidé d’en parler dès le début, y compris de ma prise d’antidépresseurs. J’ai souligné combien je me sentais mieux et comme le dit le psychothérapeute, Yves Alexandre Thalmann, partager son expérience positive à propos de la thérapie est le meilleur moyen de dédramatiser la chose

👉 Dialoguer avec bienveillance

Une chose que je me suis dite dès le départ, c’est que je ne devais pas prendre l’angle de “je fais de la thérapie à cause de VOUS”. La psychologue, Natahlie Giraud, conseille en effet de ne pas faire de reproches et des critiques, car ça risque de braquer nos parents. Il est normal qu'ils réagissent comme ça, si on adopte ce comportement 🤕. Pour ma part, j'explique comment se passent les séances et je montre mon évolution ! 

👉 Proposer une séance ensemble

Évidemment, avant de se lancer, il est nécessaire que notre thérapeute soit d’accord et qu’il soit à l’aise avec la thérapie familiale. Cependant, si c'est le cas, il est possible de proposer de faire une séance ensemble pour leur montrer comment cela se déroule. Une première séance peut permettre de déverrouiller des choses enfouies et cela peut avoir bien plus de compétences positives qu’on ne le pense ! 

👉 Respecter leur rythme et leur choix

Comme le dit Nathalie Giraud, on ne peut pas forcer quelqu’un à faire une thérapie, c’est une démarche personnelle, qui doit venir d’une motivation intrinsèque. On doit donc respecter le rythme de nos parents. On a planté une graine en faisant tout ce qui nous était possible de faire, on doit encourager et pas contraindre

L'avis de la rédaction : s'éloigner en cas de rupture du dialogue

Si vos parents continuent à être fermés et que cela provoque beaucoup de souffrance en vous, alors il est peut-être nécessaire de s’éloigner pour se protéger. Bien sûr, tout cela doit être réfléchi en thérapie individuelle, néanmoins, on ne peut pas sauver des gens qui ne souhaitent pas l’être. On commence par soi-même et si cela signifie rompre le lien, alors il est possible que cela soit quelque chose de nécessaire… 

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
#BornToBeMe

Contacter un psychologue

Mais aussi : 

Sources : “S'estimer et s'oublier” de Christophe André // Étude de Frazer, A. L., & Fite, P. J. (2016). Maternal psychological control, use of supportive parenting, and childhood depressive symptoms 

Article proposé par Camille Lenglet

⭐ Mon rêve de bonheur : Me sentir libre dans ce que je fais.

Nos derniers articles

11 citations sur la confiance : pour recevoir et donner

La confiance, c'est précieux, c'est l'idée que l'on peut se fier à quelqu'un ou à soi-même. En accordant sa confiance, on donne quelque chose de précieux aux autres, mais avoir confiance en soi ou en autrui, ce n'est pas toujours facile. En cas de doute, de grands auteurs et philosophes ont trouvé de beaux mots pour nous permettre de nous rappeler l'importance de la confiance. On vous partage nos 11 citations préférées sur la confiance. Enjoy !

Comment réduire le stress chez l’enfant ? 8 conseils pour l'aider

Changement d’humeurs, troubles du sommeil, refus d’aller à l’école, repli sur lui-même… Même s’il ne met pas de mots sur son mal-être, de nombreux symptômes peuvent révéler un état de stress chez l’enfant. Quand votre enfant est stressé, l'aider peut vite devenir compliqué. Comment réduire ce stress ? Comment l’apaiser ? Éléments de réponse.

14 citations positives : de quoi bien garder la pêche !

Parfois, dans la vie, quand ça ne va pas, il suffit d'une petite phrase pour retrouver le sourire et que tout aille un peu mieux. Petite sélection rien que pour vous, nous vous partageons nos citations, celles qui nous font du bien quand tout va mal.

C'est décidé, j'arrête de râler au bureau et je me bouge !

Avouons qu'au travail, il y a de nombreuses raisons de râler : ennui, manque de motivation, stress de ne pas finir à temps, remarque désagréable d'un supérieur, réunion interminable et ajoutons maintenant le masque que l'on doit porter toute la journée. Franchement, oui, il y a des raisons de se plaindre. Est-ce que ça fait du bien ? Non, pas vraiment en fait. Râler n'arrange rien du tout, et pire, ça nous fait passer une mauvaise journée. Arrêter de se plaindre au boulot, on est sûre que vous pouvez relever le défi !

7 choses que l'on gagne en arrêtant de se comparer aux autres

Mon collègue voyage plus que moi, les enfants de ma sœur sont plus calmes que les miens... L’herbe est toujours plus verte ailleurs si l'on passe son temps à envier son voisin. Rien ne sert de se comparer aux autres, ça ne nous rassure pas plus, au contraire, on doute de notre valeur. Alors voici 7 choses que l'on gagne en arrêtant de se comparer aux autres. Regardons un peu plus notre progrès et pas celui des autres !

Ces 10 signes qui montrent que vous êtes heureux⸱se au travail

S’il y a une chose dont je suis convaincue, c’est que le travail est aliénant. Je sais, ça part mal comme introduction. Cependant, je dis ça pour une bonne raison : il est essentiel de se sentir bien au travail pour se débarrasser de ce ressenti. Plus on est heureux⸱se au travail, moins on aura la sensation que c’est un fardeau. Du coup, je me suis dit qu’il pouvait être intéressant de réunir les “green flags” du travail. En voici 10 pour contrôler que tout va bien dans sa vie pro !

Les podcasts Wengood

Des podcasts avec du bonheur dedans parce qu'il est temps de penser à soi ! Retrouvez nos podcasts en intégralité ici.

Le Burn Out Favoriser La Récupération [ Par Mélissa Parain, Naturopathe Et Professeure De Yoga ]

30 août · Wengood

8:09


Retrouvez-nous sur Youtube

Yoga, coaching, cuisine, rencontres etc... Bonnes vibrations en libre-service ! Allez hop, on s'abonne !

Retrouvez-nous sur Youtube