Faut-il régler ses comptes avec ses parents à l'âge adulte ?

Mis à jour le par Marion Leroy

À l'âge adulte, beaucoup d'entre nous portons encore des blessures d'enfance liées à nos parents. Critiques constantes, comparaisons entre frères et sœurs, manque d'affection... Ces souvenirs douloureux remontent parfois à la surface et créent une tension dans la relation parent-enfant. Mais faut-il vraiment "régler ses comptes" avec ses parents ? Je me suis posée la question selon mon vécu et j'ai décidé d'en parler.

Faut-il régler ses comptes avec ses parents à l'âge adulte ?

Distinguer les vraies blessures d'enfance 

Avant de confronter ses parents, il est essentiel de faire le tri entre les véritables traumatismes et les incompréhensions.

Les malentendus : Certains événements marquants de notre enfance sont en réalité des accidents ou des maladresses mal expliquées. 👉 Par exemple, un enfant perdu dans un supermarché peut développer une peur de l'abandon, alors que le parent le cherchait frénétiquement. L'absence d'explication transforme parfois un incident isolé en blessure profonde (oui ça m'est arrivé, c'était horrible...).

Les blessures légitimes : En revanche, certains comportements parentaux causent de réels traumatismes :

  • 💔 Les comparaisons des enfants ("Pourquoi tu n'es pas comme ton frère ?"),
  • 💔 Les critiques constantes et destructrices,
  • 💔 La négligence émotionnelle (parents absents affectivement),
  • 💔 Les violences physiques ou psychologiques,
  • 💔 La pression excessive de performance,
  • 💔 L'invalidation systématique des émotions

Selon le psychanalyste Boris Cyrulnik, "on ne choisit pas ses parents, mais on peut choisir ce qu'on fait de son histoire". La première étape consiste donc à identifier clairement ce qui relève d'une vraie blessure nécessitant un dialogue.

🤔 Questions à se poser :

  • Ce comportement était-il répété ou isolé ?
  • Cela affecte-t-il encore ma vie aujourd'hui ?
  • Ai-je besoin de cette conversation pour avancer ?

Vous méritez d’être écouté·e 🌟

Les relations familiales ne sont jamais simples, alors pourquoi ne pas vous offrir un espace d’écoute pour y voir plus clair ? Avec un psychologue, vous pourrez exposer vos difficultés familiales et être enfin écouté·e 🚀.

Cedric Mathon

Cedric Mathon

Psychologue
⭐100% avis positifs

Me contacter
Pascal Laplace

Pascal Laplace

Psychologue
⭐97,5% d'avis positifs

Me contacter
Sandrine Bernard

Sandrine Bernard

Psychologue clinicienne
⭐100% d'avis positifs

Me contacter

Comprendre nos motivations : vengeance ou reconstruction ?

La vraie question avant de confronter ses parents : que cherche-t-on vraiment ? Certains veulent simplement se venger, faire souffrir en retour ou exploser sans but constructif. D'autres cherchent à culpabiliser leurs parents pour fuir leurs propres responsabilités d'adulte. Ces motivations malsaines ne mèneront qu'à davantage de souffrance et risquent de détruire définitivement la relation 😔... 

À l'inverse, vouloir exprimer sa souffrance pour s'en libérer, être entendu dans son vécu, comprendre le contexte de ses parents ou reconstruire une relation adulte plus saine sont des objectifs constructifs. Cette conversation peut aussi servir à établir de nouvelles limites et à tourner la page pour avancer sereinement. Comme l'explique la psychologue Isabelle Filliozat, le parent parfait n'existe pas. Tous les parents font des erreurs, ce qui compte, c'est leur capacité à les reconnaître et à réparer.

👋Cet article peut vous intéresser : Je n'arrive pas à communiquer avec mes parents, pourquoi ? 

Un espace neutre pour avancer ensemble 🤝

Consulter un thérapeute pour des relations familiales offre un espace neutre pour mieux comprendre les dynamiques sous-jacentes, améliorer la communication et résoudre les conflits de manière constructive.

🌟 Découvrez tous nos spécialistes en relations familiales ! 🌟

Comment aborder la conversation (Si Vous le Décidez)

Si vous choisissez d'ouvrir le dialogue, la préparation est essentielle pour éviter que l'échange ne dégénère en règlement de compte destructeur :

  • Prenez le temps d'écrire vos ressentis sur papier. Cette étape permet de clarifier ses pensées, de démêler l'émotion brute.
  • Choisissez ensuite le bon moment : évitez les repas de famille ou les périodes de tension. Privilégiez un moment calme, en tête-à-tête, dans un lieu neutre si possible. Définissez clairement votre objectif : qu'attendez-vous concrètement ? Des excuses ? Une reconnaissance ? Une explication ?
  • Préparez-vous aussi aux différentes réactions possibles : déni, défense, contre-attaque, ou émotions intenses. Vos parents peuvent réagir par "Ça ne s'est jamais passé comme ça" ou "On a fait de notre mieux". Anticipez ces réponses pour ne pas être déstabilisé(e).

👉 Et surtout, SURTOUT : utilisez la communication non-violente ! Exprimez des faits objectifs plutôt que des jugements, nommez vos émotions clairement, et formulez des demandes concrètes. Par exemple, "Quand tu venais aux spectacles de ma sœur mais jamais à mes matchs, je me suis senti invisible" est plus constructif que "Tu as toujours préféré ma sœur !" 💬

Pour ma part, après une longue réflexion, j'ai ouvert le dialogue avec mes parents. Ce qu'on s'est dit restera entre nous, mais j'en suis sortie profondément apaisée, même si ça n'a pas été facile pour eux qui ne sont pas du genre causant. Cette conversation m'a permis de comprendre leur contexte et d'humaniser leurs erreurs. Du moins, d'essayer.

L'avis de la rédaction : Et quand le dialogue est impossible ?

Et si le dialogue est impossible ? Parce qu'ils nient, minimisent ou contre-attaquent – il est essentiel de consulter un psychologue ou un psychothérapeute. Un professionnel vous aidera à guérir sans dépendre de leur reconnaissance, à vous libérer du poids émotionnel et à avancer sereinement. N'hésitez donc pas à prendre rendez-vous avec l'un de nos psychologues afin d'effectuer ce travail ensemble. 

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
#BornToBeMe

Contacter un psychologue

Mais aussi : 

Sources : Cyrulnik, Boris. Les vilains petits canards // Filliozat, Isabelle. Il n'y a pas de parent parfait (2008). 

Article proposé par
Marion Leroy

Cet article vous a plu ?

Vous voulez en savoir plus 🤔 ?
Ecrivez directement à l’auteur
MarionLeroy !

Poser une question à Marion

Envie de partager vos impressions ? Laissez un commentaire

Bonjour, Merci pour cet article mais pour moi il arrive « trop tard » ... bonheur - malheur, dirai- je ... J’ai eu un jour en 2017 un déclic, avec une sorte de trop plein de tout faire ressortir les comportements intolérables, les phrases inadmissibles, la violence physique et psychologique. Je me suis mise à dos ma famille, tous coupables et se serrant les coudes face à leur absence d’intégrité et de valeurs morales défendant le pire comme ma faute même ma maladie... Avec certains membres de ma famille, le contact est rompu et pour les autres, ils se contentent de me garder à l’écart. Avec des rapports banales de la pluie et du beau temps comme la relation avec le facteur .... (sauf mes parents qui ne valent vraiment rien) J’ai pleurée mes frères et sœurs de longs mois ... et puis j’ai réalisée que toutes ces années j’ai aimé des gens qui ne valaient rien, Leur comportement me confirme que je n’ai rien perdu de précieux... J'avais une famille pendant plus de 20 ans parce que je fermais ma bouche comme un bon petit soldat, une moins que rien dépressive juste bonne à rendre service, donner de l’argent ou à offrir des cadeaux et encaisser les coups physiques ou verbales. Aujourd'hui Je ne regrette plus rien tout, je me dis qu’ il n’y a rien à sauver vu que nos relations étaient fondés sur de mauvaises bases... ces gens toxiques m’ont pourries la vie. J’espère refaire ma vie et disparaître bientôt .... Bon courage à tous ceux qui vivent cette situation ...

Lisand, il y a 5 ans

Plus d'articles sur la famille

Pourquoi me voit-on comme une gamine dans ma famille ? Ras-le-bol de l’infantilisation !

J’ai bientôt 36 ans et pourtant, dans ma famille, je suis toujours traitée comme une enfant. On m’infantilise en critiquant mes choix, qu’ils soient importants ou insignifiants… Mais aussi, on me dit quoi faire, sans que cela soit un conseil, il s’agit vraiment d’une marche à suivre. Néanmoins, je me considère assez grande pour pouvoir faire mes propres choix et agir comme je le souhaite ! Pourquoi suis-je traité comme cela ? Comment sortir de l’infantilisation par nos parents, notre famille et, voire, par notre belle-famille ? Élément de réponse.

Je n'ai rien à voir avec ma famille, sommes-nous vraiment incompatibles ?

Plus je vieillis, plus j’ai l’impression d’être différente de ma famille. J’ai même souvent la sensation que nous sommes incompatibles, pourtant je n’avais pas ce sentiment avant. La famille est une part tellement importante de notre vie que c’est déroutant lorsqu’elle nous est antinomique. Qu’est-ce qui fait qu’on a l’impression de ne plus rien avoir en commun avec sa famille ? Est-ce le reflet d’une incompatibilité réelle ? Quelles solutions ? Explications.

Ma belle-mère est une grand-mère intrusive, comment gérer ?

Former un couple implique de devoir apprendre à vivre avec les beaux-parents, mais lorsque l'on devient parent, les choses ont parfois tendance à se compliquer. C'est ce que j'ai vécu ! Avant, on ne se fréquentait que pour de rares occasions. Les fêtes, les anniversaires, quelques repas familiaux, mais depuis que j'ai eu mon bébé, ma belle-mère participe à l'éducation de mon enfant. Alors ok, c'est normal, sauf que c'est devenu un peu trop intrusif à mon goût. Récit.

Je ne supporte pas les enfants de mon conjoint, au secours !

Vous avez enfin trouvé l'homme idéal. Il correspond à toutes vos attentes et votre bonheur serait total si seulement... il n'avait pas ses enfants que vous ne supportez pas ! Pour certains, c'est un sujet tabou, mais pour vous, ce rôle de belle-mère est une plaie. Véritables monstres, ils vous insultent ou vous ignorent et c'est mal, mais ses enfants vous ne les aimez pas pire, vous les détestez et vous prenez à rêver d'une vie dans laquelle ils n'existeraient pas ("et si on partait vivre à l'étranger ?"). Tatata, on se reprend !

Noël en famille recomposée : 7 conseils pour que ça marche

Les enfants biologiques d'un côté, les demi-frères et sœurs de l'autre, et au milieu, le nouveau partenaire qui tente désespérément de jouer le rôle de l'arbitre... Ah, les familles recomposées et les fêtes de fin d'année, un cocktail qui peut être explosif ! Mais "Keep calm", il y a des moyens de passer un bon Noël ! Comment ? On a 7 conseils pour faire en sorte que ça marche, aller, ça va le faire !

Noël en famille : 7 conseils pour y survivre à la "fête"

Vous n’avez aucune envie de subir les remarques déplacées de cette cousine jalouse ou d’être témoin de règlements de compte entre deux plats ? Pourtant, fêter Noël avec les vôtres vous tient à cœur ? Bien choisir sa place, s’éclipser en cuisine pour esquiver certains sujets… Je vous livre 7 astuces pour survivre au repas de Noël en famille ! 🤗

Comparer ses enfants : attention danger, une attitude à éviter

Sa sœur était propre plus tôt, son frère est quand même bien meilleur en maths, elle est plus douée à l'école, plus calme, plus turbulent... Comparer ses enfants, on ne peut pas s'en empêcher... Et pourtant, chaque enfant est unique, évolue à son rythme, avec des émotions, des capacités et une personnalité qui lui sont propres. Les enfants peuvent se sentir dévalorisés ou rejetés à trop les comparer. Alors attention à la comparaison.

Place dans la fratrie : qu'est-ce que ça dit de vous ?

Le cadet est plus indépendant, le benjamin est le plus chouchouté… On a tous au moins une fois entendu une remarque suivant notre ordre de naissance dans la fratrie. Mais selon plusieurs études, cette place en dit beaucoup sur nous qu’elle influence les traits de notre personnalité. Plus ambitieux, plus créatif, plus responsable… Autant de caractéristiques influencées par notre position dans la famille. Alors quels traits nous sont attribués suivant notre place dans la fratrie ?

Mon mec est très famille.... moi non ! Je subis ou pas ?

Et encore un dimanche chez sa maman chérie ! Ma belle-famille est partout. Dans nos week-ends, dans nos vacances, dans certaines de nos soirées, dans nos sorties, je m'étonne presque qu'on n’habite pas tous ensemble 🤦‍♀️. Je subis ou je coupe le cordon pour eux à grands coups de dents ?

Ce qui change après la mort de ses parents, un séisme qui bouscule

Même si on sait que ça arrivera un jour, le départ de nos parents nous frappe toujours en plein cœur 💔. C'est une de ces tempêtes intérieures où tout se mélange : la tristesse, bien sûr, mais aussi parfois la colère, la culpabilité ou même un sentiment de libération. Alors, que se passe-t-il vraiment en nous et autour de nous après ce grand chambardement ? De la phase de deuil à la redéfinition de notre rôle familial, en passant par le grand bilan sur notre propre vie, explorons ensemble ce qui change lorsque nous ne sommes plus "l'enfant de".

Nos conseils bien-être sans prise de tête, directement dans ta boîte mail ! 💌

Les podcasts Wengood

Les 5 blessures de l'enfance : le rejet par Jean Doridot Docteur en psychologie

12 février · Wengood

18:06