Je rumine toute la journée, et si on changeait ça ?

Mis à jour le par Camille Lenglet

Il n’y a pas que les vaches qui ruminent, je crois bien qu’on est nombreuses à le faire. D’ailleurs, pendant longtemps, je ne me suis pas rendu compte que je ruminais des pensées qui ne faisaient que nourrir mon stress et mon anxiété. Ça vous est déjà arrivé de vous trouver coincée dans une spirale infernale de pensées négatives ? Alors peut-être que, vous aussi, vous ruminez toute la journée. C'est mauvais pour notre santé mentale, si on changeait ça ?

Je rumine toute la journée, et si on changeait ça ?

Pourquoi je rumine ?

Si tu es comme moi, tu as probablement déjà vécu ces moments où ton esprit semble tourner en boucle, incapable de se détacher d'une pensée ou d'une situation particulière. C'est ce qu'on appelle la rumination mentale. 🔄 Tout le monde a des pensées, c’est un fait, des pensées nous traversent toute la journée. Ce dialogue intérieur est normal, il nous permet de réfléchir à ce que l’on doit faire et plus globalement à notre avenir pour prendre des décisions en conséquence. Cependant, lorsqu’on a des pensées négatives incontrôlables, c’est ce qui s’appelle “ruminer” 🐮. En gros, on fait de l’anticipation anxieuse, on repense à toutes les choses négatives qui nous sont arrivées, on se déprécie, etc.  

Le pire dans tout cela ? C’est que ces pensées nous apparaissent comme logiques et fondées sur la réalité, alors qu’il s’agit bien souvent de croyances limitantes et déformées 😫.

Mais attention, ne confondons pas rumination et réflexion. La réflexion est une activité saine qui nous permet de résoudre des problèmes et d'apprendre. La rumination, en revanche, est une pensée négative et répétitive qui nous empêche d'avancer. C'est comme être coincé dans une boucle de pensées négatives, sans fin ni solution. 😓

Des pensées automatiques en boucle

Ce mécanisme porte un nom, celui des “pensées automatiques”. Ce sont souvent des réflexions acquises pendant l’enfance, on dit souvent que les plus jeunes sont des éponges et c’est vrai ! Tous les discours entendus autour de nous, même faux, nous les intégrons (en particulier s’ils sont répétés par les parents). On développe donc ces pensées automatiques, qui vont venir nous pourrir l’existence. Le plus compliqué dans tout cela, c’est que ce type de pensées est tellement assimilé, qu’on ne les remarquera même pas 😥…

👉 Je vous partage mon vécu

Je souffre de TCA (troubles du comportement alimentaire) depuis plusieurs années. Ils sont apparus à cause de la grossophobie systémique et des pensées automatiques qui ont découlé de ça : “si tu manges ça, tu vas grossir”, “il faut finir le repas”, “une femme grosse n’est pas désirable”, etc. À travers l’alimentation intuitive, j’apprends à identifier ce type de pensées pour m’en défaire et réapprendre à manger sans avoir ces réflexions qui dérèglent mon alimentation. Elles font tellement de bruit dans mon esprit, que je n’écoute plus mon corps.

Les causes de la rumination

La rumination est souvent déclenchée par des événements stressants ou des situations difficiles. Tu sais, ces moments où tu te sens dépassé, anxieux ou triste. Une rupture amoureuse, la perte d'un emploi, un conflit avec un ami... Ces situations peuvent nous amener à ressasser sans cesse les mêmes pensées négatives. 😔 Mais ce n'est pas tout. Des études ont montré que certaines personnes sont plus enclines à la rumination que d'autres. Par exemple, si tu as tendance à être perfectionniste ou si tu as une faible estime de toi, tu peux être plus susceptible de ruminer. De même, si tu as vécu des traumatismes ou des expériences négatives dans le passé, cela peut aussi te pousser à ruminer. 📚

Et puis, il y a le facteur biologique. Certaines recherches suggèrent que la rumination pourrait être liée à des différences dans le fonctionnement de notre cerveau. Par exemple, une activité plus élevée dans certaines régions du cerveau, comme le cortex préfrontal, pourrait favoriser la rumination. 

Comment arrêter de ruminer pour aller de l'avant ?

Les pensées automatiques ne sont pas sans conséquences. Les études sont formelles, ce mécanisme génère du stress et de l’anxiété généralisée. À long terme, les pensées automatiques négatives peuvent même conduire à la dépression… Toutefois, il existe des techniques qui permettent d’apprendre à s’en défaire 🧐.

Identifier les pensées automatiques

C’est un exercice complexe que d’identifier nos pensées automatiques qui nous font ruminer toute la journée. Comme je l’ai dit, on ne s’en rend même plus compte, tant c’est ancré en nous. Cependant, elles commencent souvent de la même manière :

  • 👉 La pensée-règle : il faut, je dois, je devrais, je n’aurais pas dû… Lorsqu’une pensée de la sorte, elle est très culpabilisante et on va faire en sorte de se justifier auprès de soi-même.
  • 👉 La pensée dégradante : je suis nulle, pas assez forte, pas assez capable, je n’y arriverai pas… Là c’est clair, il y a clairement un manque de confiance en soi et un sacré syndrome de l’imposteur.

Une fois qu’on aura identifié ce type de pensée, on peut s’en défaire à travers des techniques comme la méditation pleine conscience et la respiration ventrale. Cela permet de s’ancrer dans l’instant présent et d’arrêter d’être dans la projection ou la culpabilisation. Même si on n'arrive pas à méditer, il est nécessaire de prendre 10 minutes tous les jours pour faire une pause afin d’écouter ce qu’il se passe dans notre tête. C’est une gymnastique mentale qu’il est complexe de faire, en particulier au début. Cependant, si on voit que l’on n’y arrive pas toute seule, il est important d’envisager un suivi thérapeutique pour aller de l’avant.

Faire cesser la rumination mentale avec la TCC

Il existe un type de thérapie qui peut nous aider à travailler sur nos pensées, la thérapie cognitive et comportementale (la TCC). Le psychiatre Aron T. Beck est l’un des pères fondateurs de cette thérapie et c’est justement lui qui a mis en évidence les pensées automatiques. Grâce à lui, les psychologues disposent d’outils nous permettant d'identifier nos croyances erronées, mais aussi de gérer les pensées négatives et notre éternelle rumination. À travers le suivi, le thérapeute va nous conduire à “reprogrammer” nos pensées pour se défaire de nos ruminations mentales et ainsi se défaire de ce qui nous entrave.

Arrêter de ruminer ne se fait pas du jour au lendemain, il faut une bonne détermination, mais c’est un travail nécessaire pour aller vers l’épanouissement. Aller, on ne lâche rien 💪. Pour aller plus loin, il existe un livre permettant de nous aider à décrypter ce mécanisme complexe de pensées et de rompre le cercle vicieux de la rumination :

Livre de Bernard Anselem "Je rumine, tu rumines, nous ruminons : En finir avec ces pensées qui tournent en boucle"

Livre de Bernard Anselem "Je rumine, tu rumines, nous ruminons : En finir avec ces pensées qui tournent en boucle"

L'avis de la rédaction : une bien mauvaise habitude

Quand on rumine, on est dans une spirale infernale et il n'est pas facile d'en sortir. Ruminer en boucle est une bien mauvaise habitude source de stress dont il n'est pas facile de se défaire. "J'aurais dû dire ça", "Pourquoi est-ce qu'il m'a dit ça ?" Pour certaines d'entre nous, c'est carrément un mode de vie, les pensées tournent en boucle du matin au soir. Il est important d'apprendre à se défaire de cette sale manie et de mettre en place de nouvelles habitudes, plus saines, comme apprendre à exprimer ses émotions, communiquer dans le calme sur le moment plutôt que de ruminer. N'hésitez pas à prendre rendez-vous avec un psychologue à ce sujet.

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15 avril · Wengood

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