Parents toxiques : Comment je leur ai échappé ? Mon témoignage

Mis à jour le par Marion Leroy

À croire que je ne suis pas née sous le bon toit car ma famille n’a rien du portrait idéal. Quand ma mère ne me culpabilise pas, mon père me rabaisse et me compare à la sœur que je n’ai jamais eue. Pour être heureuse et fuir cette relation toxique, j’ai dû prendre certaines mesures, puis mes distances. Je vous raconte comment j’ai échappé à mes parents nocifs.

Parents toxiques : Comment je leur ai échappé ? Mon témoignage

Parents toxiques : ma prise de conscience

Depuis notre plus tendre enfance, nos parents jouent un rôle important, car ce sont nos figures d'attachement, comme l'a expliqué le psychologue, John Bolwby. Cependant, aussi loin que mes souvenirs remontent, mes parents ne m’ont jamais vraiment valorisée. À les entendre, je n'étais pas digne de grand-chose, bonne à rien, je ne sers à rien 💔

Il doit y avoir dans les gènes quelque chose qui nous programme à aimer nos parents. C’est pour cela qu’on a d’abord tendance à leur trouver des excuses. "Maman s’énerve parce qu’elle est fatiguée…" "Papa n’est pas patient parce que son père ne l’était pas… " Sauf qu’aucun enfant ne doit payer les pots cassés, comme le démontre cette vidéo du Huffington Post : 

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Bercée par l’illusion que mes parents étaient juste trop protecteurs et que c’était à cela que l’amour ressemblait, j’ai eu du mal à prendre conscience qu’ils étaient toxiques. Pourtant, certains signes ne trompaient pas, mes parents me culpabilisaient depuis le plus jeune âge. Durant toute ma scolarité, ils ne voyaient que mes erreurs, bref mes parents m'en demandaient trop. Que je m’exprime ? Je n’y pensais même pas. Et puis je n’avais pas le temps, car ils passaient le leur à me rabaisser et me comparer aux autres, qui étaient toujours plus polis ou intelligents que moi 😣.

Assommée de phrases assassines pendant des années, je savais que je ne serais jamais épanouie si la situation ne changeait pas. C'est ainsi que j’ai eu le déclic. Plus tard, j’ai moi aussi le projet de fonder une famille, et dans un tel contexte, c’est impossible. Il faut parfois du temps au cœur pour accepter ce que la raison sait déjà. Peu importe le temps que ça prendrait, je devais agir pour sauver notre relation, ou du moins me sauver moi 🙏.

 Reconnaître la toxicité parentale 🔍

  • Le parent contrôlant : Vous savez, le genre de parent qui veut contrôler chaque aspect de votre vie, de la couleur de vos chaussettes à vos choix de carrière ou de couple ? Si vous vous sentez constamment sous surveillance ou si vous avez l'impression de ne jamais pouvoir prendre vos propres décisions, c'est un signe clair. 
  • Le parent hyper critique : Ce parent ne manque jamais une occasion de vous critiquer ou de vous dévaloriser. Si vous avez l'impression que rien de ce que vous faites n'est jamais assez bien. Jamais, quoi que vous fassiez ou disiez, ce n'est pas assez ou trop.
  • Le parent émotionnellement abusif ou négligent : Ce parent peut vous faire sentir indigne, coupable ou constamment sous pression. Si vous vous sentez constamment mal à l'aise, anxieux ou déprimé autour de vos parents, c'est un drapeau rouge à ne pas négliger, il y a danger. 🚩

Être parent, c'est aussi savoir demander de l'aide 👏

Vous donnez tellement en tant que parents, mais pensez aussi à vous 🥺. Nos thérapeutes vous aident à mieux comprendre vos émotions et à traverser les moments difficiles de la parentalité avec sérénité. Prenez rendez-vous dès aujourd'hui pour avoir une oreille attentive :

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Comment leur échapper ?

« La bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe. » 

Cette citation est devenue mon mantra. J’avais décidé de ne plus me laisser miner par les remarques négatives de mon père et de ma mère toxique. Avant, ma réaction se décomposait en trois temps : défaillir, me renfermer, pleurer. En développant la technique de la sourde oreille, j’ai gagné du temps et économisé des paquets de mouchoirs. J’entendais bien qu’ils s’agitaient et que des sons sortaient de leur bouche, mais je n’écoutais pas. Et surtout, je ne réagissais pas. Ou du moins, comme vous le lirez plus tard, pas à chaud. La réaction, c’est quand j’étais stressée, touchée ou vexée. Là, je m’en ba…lançais !

Le but de l’opération était de ne plus être blessée par leur comportement, de rester ferme et surtout de ne pas céder à leur chantage (leur ultime recours quand ils voyaient que je ne marchais plus…). Lorsqu’on accorde moins d’importance au jugement des autres, on se sent beaucoup mieux. On vous reprochera souvent d’avoir changé, alors que vous aurez juste compris ce qui était bien pour vous 😉. 

Attention, ignorer et ne plus se laisser atteindre par leurs attaques ne doit pas nous rendre fantomatique. Face à chaque comparaison, remarque déplacée ou accusation à tort, je répondais. Comme il y en avait beaucoup, c’était certes fatigant, mais plus je m’affirmais, plus je prenais confiance 💪. C’était le moment d’utiliser le premier mot que j’avais appris, ce fameux « non ». Et même s’ils feignaient ne pas comprendre ce mot, pourtant si simple, je sentais que je gagnais en force. 

Parfois seule la distance apaise

J’ai remarqué que la relation avec des parents toxiques était particulière. Je les aimais et les détestais à la fois. Couper le cordon avait été difficile, alors couper les ponts avec ma famille… L’idée me terrifiait. Aussi toxiques soient-ils, ils restent mes parents ! Mais il faut avoir le courage de laisser certaines choses derrière soi. Surtout quand les choses en question n’écoutent pas nos avertissements. Quand les mots n’ont aucun effet, les actes font réagir. Arrêter de s’appeler et de se voir pendant 1 mois, 1 an, ou le temps qu’il faudra, une décision difficile, mais libératrice. Qui sait, on peut s’éloigner pour mieux se retrouver ! Entre-temps, ils auront peut-être réfléchi ou entamé une thérapie…

👋 Cet article peut vous intéresser : La thérapie familiale : retrouver l'harmonie en famille 

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Se défaire de leur influence

On pourrait croire qu’un parent toxique nous nuit seulement quand il est là. Soit tous les jours pendant les 18 premières années de notre vie, et après pour les évènements importants ou quand ils s’invitent chez nous. Je vous confirme que non. J’ai tellement entendu de « dépêche-toi ! », « ne pleure pas ! » et des « ma pauvre fille, tu es nulle » que ces paroles résonnent encore dans ma tête. Comme si une voix intérieure me dictait tel ou tel comportement… J’en étais arrivé au point de moi-même me juger. Même absents, mes parents continuaient de me gâcher la vie. Deuxième déclic. J’étais aussi toxique qu’eux. 

L’objectif était clair : faire taire cette petite voix, ces croyances limitantes, pour que la mienne soit plus forte.

  • Les « dépêche-toi » que j’entendais dès que je me mettais à discuter dans les magasins, au lieu de rentrer faire cuire mon repas, sont devenus des « je choisis de prendre mon temps car contrairement à mes parents, j’ai envie de profiter de l’instant présent. »
  • Les « ne pleure pas » eux, se sont transformés en «tu es un être humain, tu as le droit d’exprimer tes sentiments.» Après tout, mieux vaut être hypersensible qu’aussi dur qu’un mur.
  • Concernant les « tu es nulle » je laisse parler les philosophes qui ont dit que « l’erreur est humaine. » En plus, se tromper laisse toujours une marge de progression !

Parler pour aller mieux...

Je ne vous le cache pas : ce travail sur moi a été compliqué, car de mon point de vue, mes parents avaient raison puisqu’ils avaient été mon seul modèle. Consulter un psychologue m’a aidé à voir la situation sous un autre angle, le mien. Lui parler de tout ce que je gardais pour moi depuis des années m’a fait un bien fou. Écrire des lettres pour dire à mes parents tout ce que j’avais ressenti, ou faire le même exercice à l’oral en parlant devant une photo, ça peut avoir l’air simplet, mais croyez-moi : ça libère. Et j’espère que mon histoire vous fera ce même effet.

L'avis de la rédaction : vous n'y êtes pour rien, ce n'est pas votre faute

Si vous êtes l'enfant et que vous avez conscience que votre relation parentale vous empêche ou vous a empêché par le passé de vous épanouir ou est source de souffrance, il est très important que vous soyez consciente que ce n'est pas de votre faute. D'après Marie-Charlotte Lanta, coach en intelligence relationnelle, l'enfant n'est jamais responsable d'une relation toxique, même si vous essuyez de nombreux reproches pour ce que vous êtes. C'est la relation qui est malade, pas vous. Les blessures de l'enfance laissent souvent des marques profondes, difficiles à gommer, c'est pourquoi il ne faut pas hésiter à contacter un psychologue afin d'en parler pour avancer plus sereinement.

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
#BornToBeMe

Contacter un psychologue

Mais aussi : 

Sources : "Parents toxiques: Comment échapper à leur emprise" de Susan Forward // "Vos parents ne sont plus vos parents" de Marie-France Ballet de Coquereaumont et d'Emmanuel Ballet de Coquereaumont 

Article proposé par
Marion Leroy

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