Pourquoi me voit-on comme une gamine dans ma famille ? Ras-le-bol de l’infantilisation !

Mis à jour le par Camille Bennett

J’ai bientôt 34 ans et pourtant, dans ma famille, je suis toujours traitée comme une enfant. On m’infantilise en critiquant mes choix, qu’ils soient importants ou insignifiants… Mais aussi, on me dit quoi faire, sans que cela soit un conseil, il s’agit vraiment d’une marche à suivre. Néanmoins, je me considère assez grande pour pouvoir faire mes propres choix et agir comme je le souhaite ! Pourquoi suis-je traité comme cela ? Comment sortir de l’infantilisation par nos parents, notre famille et, voire, par notre belle-famille ? Élément de réponse.

Pourquoi me voit-on comme une gamine dans ma famille ? Ras-le-bol de l’infantilisation !

Les paroles infantilisantes

“Il fait froid, mets un pull !”, “Je parie que tu as oublié de déclarer tes impôts”, “cette nouvelle coupe ne te va pas du tout”, “tu sais, moi, je préférais ton ex à ton nouveau conjoint”, “tu fais mal ta lessive, puis le repassage, n’en parlons pas”, “tu devrais mieux manger”, “t’as pensé à dire merci j’espère”...

Ce genre de phrases sont typiques de l’infantilisation 😖. Personnellement, j’en ai assez de les entendre à mon âge, parfois ça fait même naître un tas de ressentiment et d’émotions négatives. Pendant ma vingtaine, j’ai demandé beaucoup d’aide à mes parents et je peux comprendre qu’on m’ait infantilisé durant cette période. Il m’arrive encore de demander un conseil et c’est normal de solliciter l’avis de nos parents, mais je le fais sans vouloir de l’aide. 

C’est ça qui me donne l’impression d’être adulte, enfin ! Toutefois, cela doit être mal interprété, car les comportements infantilisants continuent 🙄…

Vous méritez d’être écouté·e 🌟

Les relations familiales ne sont jamais simples, alors pourquoi ne pas vous offrir un espace d’écoute pour y voir plus clair ? Avec un psychologue, vous pourrez exposer vos difficultés familiales et être enfin écouté·e 🚀.

Cedric Mathon

Cedric Mathon

Psychologue
⭐100% avis positifs

Me contacter
Pascal Laplace

Pascal Laplace

Psychologue
⭐97,5% d'avis positifs

Me contacter
Sandrine Bernard

Sandrine Bernard

Psychologue clinicienne
⭐100% d'avis positifs

Me contacter

Des parents d’adultes, ça n’existe pas

On aimerait que la relation parents-enfants soit simple et naturelle, mais malheureusement, elle est comme toutes les autres relations ! Il faut revoir notre vision de la parentalité et des relations avec nos parents, une fois adultes. En effet, des parents d’adultes, normalement, ça n’existe pas, comme l’explique la psychologue, Béatrice Cooper-Royer 🧐. Ce qu’elle veut dire, c’est que le rôle d’un parent est d’accompagner pendant le processus d’autonomisation et jusqu’à ce qu’on prenne notre indépendance. À partir de là, les parents doivent considérer que nous sommes des personnes libres de nos choix.

Néanmoins, ce sont les liens affectifs qui viennent perturber les échanges et le rapport que l’on a entre adulte. On a peur de décevoir nos parents, de les renier en leur disant de ne plus nous infantiliser, alors qu’il s’agit juste de poser nos limites 😦 !

👋 Cet article peut vous intéresser : Adulte, mes parents divorcent, au secours ! Comment gérer ?

La relation parents-enfants (adultes) s’apprend

Poser ses limites, je dis que qu’il ne s’agit “juste” de ça, mais en réalité, c’est beaucoup plus facile à dire qu’à faire 😅 ! On doit apprendre à agir d’une autre façon face aux critiques de notre famille, pour pouvoir se libérer. Ce n’est pas intuitif, ni pour eux, ni pour nous, de rentrer dans cette nouvelle phase de la relation. Ils auront toujours envie de nous traiter différemment, car nous sommes “là” grâce à eux ! Néanmoins, comme l’a analysé la psychologue, Marie Lafond, il faut pouvoir verbaliser cette nouvelle dynamique :

“Voir ses parents nous infantiliser peut créer un sentiment de frustration ou d’incompréhension. Mais si on ne leur dit rien, ils peuvent être enclins à ne pas changer leur comportement, à “faire comme ils ont toujours fait”. Il est important de leur rappeler que les choses ont changé.”

👉 La psychologue met aussi l’accent sur la lenteur du processus. Je m’en suis rendu compte quand j’ai essayé de parler à mon père et ma grand-mère de leur comportement. Une habitude ne peut pas changer du jour au lendemain, mais cela se fait étape par étape.

Un espace neutre pour avancer ensemble 🤝

Consulter un thérapeute pour des relations familiales offre un espace neutre pour mieux comprendre les dynamiques sous-jacentes, améliorer la communication et résoudre les conflits de manière constructive.

🌟 Découvrez tous nos spécialistes en relations familiales ! 🌟

Comment ne plus être infantilisé par ses parents ?

On sait maintenant que verbaliser est une première étape pour se débarrasser de l’infantilisation. Cependant, il ne faut pas oublier qu’on doit utiliser la communication non violente et éviter de s’écrier à ses parents “foutez-moi la paix, je suis une adulte maintenant !” (même si c’est très tentant 🤭). Non, il vaut mieux faire une petite introspection pour déterminer ce qu’on ressent. Ainsi, on procède de la façon suivante :

👉 On exprime ses émotions, on dit ses besoins et on formule une demande : “Cela me blesse que tu ne me considères pas assez adulte pour faire cela. J’ai besoin que tu croies en moi et que tu me traites comme une personne responsable et indépendante”.

Comme je l’ai dit, cela prend du temps, donc il ne faut pas hésiter à réitérer à chaque fois qu’on se sent victime d’infantilisation. Mais surtout, il faut garder en tête qu’il y a deux choses à faire, en plus de la communication, pour être enfin traité comme une adulte.

Anticiper les sujets sensibles

Il y a des périodes où on sent que l’on est plus infantilisé que d’autres. Je dirais que c’est particulièrement le cas lorsqu’il y a des grosses retrouvailles en famille, notamment à Noël 🎄. J’ai réussi à me débarrasser de ma dissonance cognitive et je suis végétarienne désormais. Cependant, tous les membres de ma famille ne le voient pas d’un bon œil… Les commentaires sur ma façon de manger pleuvent pendant les fêtes, ce qui les rend très désagréables.

Il est nécessaire de prendre du recul pour se détacher de tout ça. On connaît les sujets qui posent problème et qui peuvent nous heurter. Il faut donc apprendre à se détacher de tout cela pour ne pas être blessée par ces remarques. Anticiper est la clé, on sera préparé mentalement et en plus, on pourra avoir de la repartie face à nos parents et notre famille !

S’éviter la régression

On a beau dire des parents, parfois, nous ne sommes pas mieux 😅. Je dois avouer que pendant longtemps, j’aimais régresser quand j’allais chez mes parents. Le retour au berceau familial me faisait me comporter comme une ado. Je ne faisais rien et je mettais les pieds sous la table. Quel plaisir de ne rien faire et d'être dorlotée ! Oui, mais voilà, comment oser demander de ne plus être infantilisée, si on se comporte comme une enfant 🫥 ?

Image tirée du film Tanguy

Un petit côté "Tanguy" quand on rend visite à ses parents...

Il faut avoir conscience de notre propre comportement pour savoir si on rentre dans le jeu de l’infantilisation et si on est en quête de l'approbation de nos parents. Certes, régresser peut être réconfortant, surtout si on a peur de s’éloigner de ses parents. On a le droit d’avoir besoin d’eux, peu importe notre âge ! Néanmoins, on doit aussi agir comme des adultes quand on est en leur compagnie 😬.

Nos conseils bien-être sans prise de tête, directement dans ta boîte mail ! 💌

Se protéger avant tout

Même si c’est un long chemin, tout le monde n’est pas capable de sortir de l’infantilisation, à cause, de parents toxiques. Même si on a envie de faire évoluer nos relations familiales, on peut se heurter à des ressentiments, des incompréhensions, voire des refus, comme le dit Marie Lafond :


“Quand le système familial est un peu plus brutal, ou que les parents ne sont pas prêts à considérer leur enfant comme un adulte avec ses particularités, il peut être utile d’avoir des points de refus non négociables. Les critiques sur l’aspect physique, par exemple, peuvent être très violentes. Quand on essaie de s’accepter, et que sa famille se permet de juger son poids, il est possible de dire : “Je ne veux plus qu’on me fasse des remarques sur mon physique”, sans aucune obligation d’expliquer pourquoi. Même en famille, on a le droit de dire clairement ce que certains refusent d’entendre.”


Essayer plusieurs solutions

Il est capital de se protéger pour ne pas être perpétuellement en souffrance. Certaines personnes arrivent à couper les ponts, mais il y a des solutions moins brutales. On peut se dire qu’on rendra moins souvent visite à sa famille et ses parents pour prendre de la distance. Si les fêtes de fin d’année sont un moment difficile, alors pourquoi ne pas envisager de les faire seule ou avec son conjoint ?

Je ne considère pas mon entourage comme nocif, mais cette dernière proposition est l’une des solutions que j’envisage pour faire comprendre que je suis véritablement adulte et indépendante et que j’ai ma propre vie désormais. Mais ce qui va marcher pour moi n’est pas la solution pour toutes. La famille est un écosystème tellement particulier qu’il faut tenter plusieurs choses différentes. De plus, il est important de garder à l’esprit que vouloir changer une mère envahissante ou un père autoritaire est impossible. C’est à nous de faire un travail pour pouvoir se positionner en tant qu’adulte et s’extraire de ce noyau, si cela nous fait souffrir.

L'avis de la rédaction : des relations complexes

Si vous avez lu cet article, c'est probablement que vous aussi, votre famille vous traite comme une gamine. Vous l'aurez compris, ce n'est pas simple et vous pouvez même participer au processus si vous jouez le jeu de la douce régression... Chaque famille, chaque relation est unique, avec son histoire, ses traumatismes, nous ne saurions que trop vous conseiller de prendre rendez-vous avec un psychologue afin d'en parler. Ensemble, vous pourrez comprendre les rouages de vos relations et mettre en place de nouvelles habitudes qui vous permettront d'être plus heureuse.

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
#BornToBeMe

Contacter un psychologue

Mais aussi :

Sources : "Vos parents ne sont plus vos parents" de Marie-France Ballet de Coquereaumont // "Le Jour où les enfants s'en vont" de Béatrice Copper-Royer et Christilla Pelle Douël

Article proposé par
Camille Bennett

⭐ Mon rêve de bonheur : Me sentir libre dans ce que je fais.

Plus d'articles sur la famille

Ma belle-mère est une grand-mère intrusive, comment gérer ?

Former un couple implique de devoir apprendre à vivre avec les beaux-parents, mais lorsque l'on devient parent, les choses ont parfois tendance à se compliquer. C'est ce que j'ai vécu ! Avant, on ne se fréquentait que pour de rares occasions. Les fêtes, les anniversaires, quelques repas familiaux, mais depuis que j'ai eu mon bébé, ma belle-mère participe à l'éducation de mon enfant. Alors ok, c'est normal, sauf que c'est devenu un peu trop intrusif à mon goût. Récit.

Je ne supporte pas les enfants de mon conjoint, au secours !

Vous avez enfin trouvé l'homme idéal. Il correspond à toutes vos attentes et votre bonheur serait total si seulement... il n'avait pas ses enfants que vous ne supportez pas ! Pour certains, c'est un sujet tabou, mais pour vous, ce rôle de belle-mère est une plaie. Véritables monstres, ils vous insultent ou vous ignorent et c'est mal, mais ses enfants vous ne les aimez pas pire, vous les détestez et vous prenez à rêver d'une vie dans laquelle ils n'existeraient pas ("et si on partait vivre à l'étranger ?"). Tatata, on se reprend !

Noël en famille recomposée : 7 conseils pour que ça marche

Les enfants biologiques d'un côté, les demi-frères et sœurs de l'autre, et au milieu, le nouveau partenaire qui tente désespérément de jouer le rôle de l'arbitre... Ah, les familles recomposées et les fêtes de fin d'année, un cocktail qui peut être explosif ! Mais "Keep calm", il y a des moyens de passer un bon Noël ! Comment ? On a 7 conseils pour faire en sorte que ça marche, aller, ça va le faire !

Noël en famille : 7 conseils pour y survivre à la "fête"

Vous n’avez aucune envie de subir les remarques déplacées de cette cousine jalouse ou d’être témoin de règlements de compte entre deux plats ? Pourtant, fêter Noël avec les vôtres vous tient à cœur ? Bien choisir sa place, s’éclipser en cuisine pour esquiver certains sujets… Je vous livre 7 astuces pour survivre au repas de Noël en famille ! 🤗

Comparer ses enfants : attention danger, une attitude à éviter

Sa sœur était propre plus tôt, son frère est quand même bien meilleur en maths, elle est plus douée à l'école, plus calme, plus turbulent... Comparer ses enfants, on ne peut pas s'en empêcher... Et pourtant, chaque enfant est unique, évolue à son rythme, avec des émotions, des capacités et une personnalité qui lui sont propres. Les enfants peuvent se sentir dévalorisés ou rejetés à trop les comparer. Alors attention à la comparaison.

Place dans la fratrie : qu'est-ce que ça dit de vous ?

Le cadet est plus indépendant, le benjamin est le plus chouchouté… On a tous au moins une fois entendu une remarque suivant notre ordre de naissance dans la fratrie. Mais selon plusieurs études, cette place en dit beaucoup sur nous qu’elle influence les traits de notre personnalité. Plus ambitieux, plus créatif, plus responsable… Autant de caractéristiques influencées par notre position dans la famille. Alors quels traits nous sont attribués suivant notre place dans la fratrie ?

Mon mec est très famille.... moi non ! Je subis ou pas ?

Et encore un dimanche chez sa maman chérie ! Ma belle-famille est partout. Dans nos week-ends, dans nos vacances, dans certaines de nos soirées, dans nos sorties, je m'étonne presque qu'on n’habite pas tous ensemble 🤦‍♀️. Je subis ou je coupe le cordon pour eux à grands coups de dents ?

Ce qui change après la mort de ses parents, un séisme qui bouscule

Même si on sait que ça arrivera un jour, le départ de nos parents nous frappe toujours en plein cœur 💔. C'est une de ces tempêtes intérieures où tout se mélange : la tristesse, bien sûr, mais aussi parfois la colère, la culpabilité ou même un sentiment de libération. Alors, que se passe-t-il vraiment en nous et autour de nous après ce grand chambardement ? De la phase de deuil à la redéfinition de notre rôle familial, en passant par le grand bilan sur notre propre vie, explorons ensemble ce qui change lorsque nous ne sommes plus "l'enfant de".

Je n'arrive pas à communiquer avec mes parents, pourquoi ?

Je vais sur mes 36 ans et je commence enfin à communiquer avec mon père. Pendant longtemps, je n’arrivais pas à communiquer avec mes parents, mais depuis le décès de ma mère, j’essaie de changer les choses. Ce n’est pas évident et j’ai encore beaucoup de difficultés, mais je progresse. Il y a encore des choses que je veux aborder par rapport à mon enfance, j’essaie d’y aller étape par étape. Pourquoi a-t-on des difficultés à parler avec nos parents ? Vaut-il mieux rétablir le dialogue ou abandonner ? Explication.

Syndrome du nid vide, quand les enfants prennent leur envol...

Vous vous souvenez de ses premières nuits, et donc de vos premières insomnies pendant lesquelles vous vous demandiez, désespérée, pour combien de temps, vous en aviez pris ? Eh bien voilà, c’est l’heure, votre enfant a grandi et ce jeune adulte maintenant envie de quitter la maison. Et maintenant alors ? Entre déprime et bonheur de le voir évoluer, vous vous sentez perdu avec un gros syndrome du nid vide... Parlons-en alors.

Nos conseils bien-être sans prise de tête, directement dans ta boîte mail ! 💌

Les podcasts Wengood

Les 5 blessures de l'enfance : le rejet par Jean Doridot Docteur en psychologie

12 février · Wengood

18:06