Poop-shaming en entreprise : pourquoi tant de gêne?

Mis à jour le par Camille Bennett

Qui n’a jamais ressenti de la gêne à aller faire la grosse commission en entreprise ? Dénoncez-vous, car je ne vous croirais pas ! À moins que vous soyez un homme… La honte de faire caca au bureau (disons les termes) s’appelle le "poop-shaming". Ça touche plus particulièrement les femmes et même si ce n’est pas comparable à une dépression, ça peut être problématique et sacrément difficile à vivre au quotidien.

Poop-shaming en entreprise : pourquoi tant de gêne?
Sommaire : 

La moitié des femmes atteintes par le “poop-shaming”

Oui, j’ai mis un petit tacle aux hommes en introduction, mais c’est pour une bonne raison 😅. L’Ifop a publié des données pour une enquête Diogène France, inspirés d’une enquête pour du New-York, montrant que la honte à aller au WC est surtout une problématique de genre.

En effet, plus de la moitié des femmes salariées se disent incapables d’aller aux toilettes, ce qui contribue à ressentir du mal-être au travail. Nous sommes 53% à ressentir cette gêne, voire un blocage et c’est un constat que j’ai fait dans mon entourage. Toutes mes amies sont unanimes, elles n’arrivent pas à aller faire la grosse commission au bureau. D’ailleurs, l’étude tend à montrer que les jeunes de moins de 30 ans sont encore plus affectés par la “popo-honte” 💩 : 62% contre 24% pour les quinquagénaires.

Bon, même si c’est une problématique essentiellement féminine, les hommes sont quand même touchés, puisque 30% d’entre eux n’aiment pas déféquer au travail. De manière générale, cela touche 42% des salariés qui disent ne pas vouloir aller à la selle au bureau. Petite pensée aussi pour celles et ceux qui sont même gêné·e·s d’uriner, ils sont tout de même 7% 🤯 !

Cet article peut vous intéresser >>> Psychologie du travail : qu’est-ce que c'est et quelle utilité ?

Faites le pas vers un mieux-être au travail ⚖️ !

Stress, épuisement, conflits... Le travail peut parfois peser lourd sur vos épaules 😮‍💨. Et si vous faisiez un pas vers plus de sérénité ? Prenez rendez-vous avec un psy ou un coach, nos experts sont là pour vous accompagner :

Cedric Mathon

Cedric Mathon

Psychologue
⭐100% avis positifs

Me contacter
Lynda Maloufi

Lynda Maloufi

Psychologue
⭐95% d'avis positifs

Me contacter
Sandrine Bernard

Sandrine Bernard

Psychologue clinicienne
⭐100% d'avis positifs

Me contacter

Nos conseils bien-être sans prise de tête, directement dans ta boîte mail ! 💌

Pourquoi ressentons-nous le “poop-shaming” ?

Il y a plusieurs raisons pour lesquelles nous ressentons de la "popo-honte", en particulier si on est une femme 😅. Déjà parce qu’on a honte du bruit et de l’odeur de nos selles. 60% des femmes se sentent particulièrement mal à l’aise avec ça. Toutefois, je pense que cette problématique dépasse l’entreprise, car nous avons bien trop d’injonctions sur les épaules. Une femme doit être parfaite et séduisante, hors de question d’aller faire caca dans l’équation. D’ailleurs, je ne peux plus entendre la phrase comme quoi, on ferait caca des paillettes 😤. Nous sommes humaines, nous avons besoin de ch*er comme les hommes ! #raslebol 😡

Entre crasse et localisation…

Cependant, l’odeur et le bruit qui nous font honte ne sont pas les seules raisons. Bien souvent, les toilettes sont mixtes et c’est un frein pour 55% des répondantes à l’étude. En effet, ce n’est pas une légende que les WC pour hommes sont généralement plus sales que ceux des femmes. Par conséquent, nous avons moyennement envie de nous retrouver à faire la grosse commission sur un WC qui a été souillé, notamment avec de l’urine (faites pipi en étant assis svp, on ne demande pas grand-chose 😅).

Autre problème qui est presque à égalité avec cette seconde, c’est l'emplacement des toilettes dans l’entreprise 🚻. Ces fichus WC ne peuvent pas se trouver au bout du couloir où il n’y a jamais de passage ! Non, ils sont en plein milieu de l’open space et sont isolés avec des feuilles de papier (situation traumatisante vécue 😱). 45% des personnes qui ont répondu trouvent qu’effectivement, les lieux d’aisances ne sont pas assez bien placés.

WC dans un champ

Les WC au boulot sont à l'opposé de ça, mais c'est beau de rêver... 

Puis il y a les problèmes techniques comme le manque de papier toilette, les chasses d’eau défectueuse ou encore les portes qui ne ferment pas. Cependant, il y a des solutions qui peuvent être vite trouvées à cela (la fin du présentéisme, peut-être ?). Les autres raisons sont beaucoup plus complexes et peuvent avoir des répercussions sur la santé.

Le saviez-vous ? Pour se préserver, il faudrait travailler 8 heures (de quoi nous laisser le temps d’aller faire caca à la maison 😬).

Une souffrance à ne pas négliger ⚠️

La souffrance au travail peut entraîner des troubles graves comme un burn-out, de l'anxiété chronique ou une dépression, qui affectent non seulement la santé mentale, mais aussi le corps (insomnies, douleurs, fatigue extrême...). Consulter un psychologue permet de prévenir ces conséquences et de retrouver un équilibre avant que la situation ne s'aggrave !

Nos intestins retournés par le “poop-shaming”

Certes, les conséquences du “poop-shaming” peuvent être dérisoires comparés à un burn-out. Néanmoins, comme je le dis souvent, ce n’est pas un concours, on a le droit de parler aussi de nos petits maux 🥴. Surtout que ne pas aller faire caca peut être assez dangereux pour la santé, de quoi nous faire même péter un plomb au bureau. Pour être honnête sur mon cas, pendant des années, je me suis retenue et j’ai désormais des troubles intestinaux qui me compliquent bien la vie 😓. Certes, me retenir n’est pas la seule cause, mais cela y a contribué largement.

Sans compter que cela continue d’entretenir les clichés sur les femmes. Un homme qui pète fera toujours bidonner l’assistance, alors qu’une femme qui fait la même chose sera mortifiée et aura sans doute envie de pleurer au travail. L’Ifop atteste d’ailleurs que les femmes ont plus de troubles fonctionnels intestinaux :

  • Constipation : 41 % des femmes contre 18 % des hommes,
  • Troubles de la digestion : 38 % contre 22 %,
  • Douleurs au moment d’aller à la selle : 22 % contre 11 %.

L’appareil digestif n’a pas de genre, tout le monde a besoin d’aller au WC même au bureau. Débarrassons-nous de la honte et des clichés ! Puis espérons donc que les entreprises fassent leur possible pour aménager des WC agréables. Encore mieux, si on peut être en télétravail. Moi, en tout cas, ça a été la meilleure solution à bien des niveaux 😬 !

L'avis de la rédaction : c'est naturel et puis c'est tout !

C'est quand même dommage d'avoir mal au ventre toute la journée, d'aller se créer des problèmes de transit tout ça parce qu'on se bloque psychologiquement ! Faire caca, c'est naturel, même la reine d'Angletterre y passe alors non, il n'y a aucune gêne à avoir. Si le blocage est important, que cela engendre des douleurs, n'hésitez pas à prendre rendez-vous avec un psychologue.

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
#BornToBeMe

Contacter un psychologue

Mais aussi :

Article proposé par
Camille Bennett

⭐ Mon rêve de bonheur : Me sentir libre dans ce que je fais.

Plus d'articles travail

Crises, télétravail, le nombre de burn-out ne cesse d'exploser depuis la pandémie

Longtemps considéré comme un tabou dans le monde de l'entreprise, le burn-out prend une ampleur considérable, avec des conséquences de plus en plus préoccupantes sur la santé mentale des travailleurs. Face à cette réalité, il devient essentiel de dresser un état des lieux précis de la situation actuelle, de comprendre les mécanismes en jeu et d'identifier les populations les plus à risque. Voici ce que révèlent les dernières études sur l'épuisement professionnel en France.

Le blurring, quand la journée de travail ne s'arrête jamais…

"Tiens, si je répondais à ce mail ? Bon OK, il est 21h mais ce n'est pas grave. Ah, puis je vais jeter un œil à ce dossier aussi...". Lorsque j’étais à mon compte, j’avais la fâcheuse tendance à vouloir travailler tout le temps. Je n’avais pas vraiment de journée de travail, mais mon excuse, c’était le métier-passion. En revanche, lorsque la journée de travail ne s’arrête jamais quand on est salarié, cela s’appelle du “blurring”. La frontière entre vie pro et perso devient alors floue et c’est le début de l’épuisement professionnel...

Peur de la hierarchie, d'où est-ce qu'elle vient ? Comment s'en défaire ?

Pendant longtemps, j’ai eu peur de la hiérarchie. Lorsque je voyais le big boss entrer dans les bureaux ou me parler sur le chat de l’entreprise, j’avais une petite boule qui se formait dans mon ventre. J’avais peur qu’on me fasse des reproches et qu’il y ait des conflits. Il m’est arrivé d’aller au travail avec beaucoup d'angoisses, à cause de l’idée d’être confrontée à un supérieur. Comment en vient-on à avoir cette peur de la hiérarchie ? Est-ce rationnel ? À travers mon expérience, je vous explique.

Je ne trouve pas ma place au travail, que faire ?

Tous les jours ça a été la même histoire. À peine levée, j'étais fatiguée, déprimée. J'arrivais au travail démotivée, mal à l'aise, j'évitais mes collègues et je n'avais qu'une hâte : pouvoir enfin rentrer chez moi. J'ai eu longtemps le sentiment de ne pas être à ma place, de ne pas parvenir à m'intégrer dans l'équipe et tout cela m'a énormément pesé... Si vous vous reconnaissez dans mes mots (maux !), peut-être avez-vous besoin de mes conseils. Je vous explique comment j'ai fait pour trouver ma place.

6 solutions pour mieux gérer les coups de stress au travail

Stress et travail, semblent à l’heure actuelle, être un mariage que tout le monde accepte. Il n’existe pourtant pas de bon stress qui pousserait le salarié à donner le meilleur de lui-même, au contraire. Le stress est un mal qui intervient au travail lorsqu’il y a un déséquilibre entre ce qu’on doit faire et les moyens que nous avons pour le faire. Si tous semblent touchés, le stress n’est pourtant pas une fatalité. Comment gérer le stress au travail ? Peut-on lutter contre ? Éléments de réponse avec ces 10 solutions.

Mal-être au travail : les 5 raisons principales de notre malheur

Le travail est une priorité pour la plupart d’entre nous, à tel point que nous sommes parfois prêts à tout accepter. On s’accroche à un poste, de peur de le perdre, quitte parfois à subir mille maux plutôt que d’être au chômage. Qu’il s’agisse de petites ou de grandes entreprises, la vie de bureau peut être parfois très mal vécue par les salariés et être même à la base d’une « bureauphobie ». Mais comment détecter les causes réelles de ce mal-être au travail ? Manque de reconnaissance, surmenage, environnement néfaste etc... la vie de bureau peut parfois être très mal vécue par les salariés. Ce mal-être au travail peut causer de grave symptôme allant du stress au burn-out ou encore à la dépression. C'est pourquoi, afin de mieux cerner les situations à risque dans l'entreprise, il est important de connaître les causes du mal-être au travail. Voici les 5 principales.

Nos meilleures excuses pour ne pas aller travailler, chut !

Alors que je fantasme sur une grasse matinée, un déjeuner et sur l’idée d’enfin terminer la lecture de ce roman, mon cerveau s'active. Je me souviens de toutes les bonnes excuses qui me servaient pour m’offrir quelques heures d’école buissonnière ! OK nous sommes maintenant des adultes, avec fiches de paie et responsabilités, mais pour fuir une réunion qu’on ne sent pas ou simplement profiter d’un lundi au soleil, il existe quand même des excuses… et en plus, celles-ci, votre mère n’aura pas besoin de les valider. C’est cadeau !

Mon travail ne plaît plus, je fais quoi maintenant ?

Sur le papier, c'était un job de rêve. Quelques années plus tard, je pars chaque matin avec la boule au ventre, je ne trouve toujours pas ma place et je rentre tous les soirs avec le goût amer de l'insatisfaction en bouche. Le constat est simple, mon travail ne me plaît plus. C'est bien beau d'en prendre conscience, mais je fais quoi maintenant ?

Ces phrases qui vous aideront à remettre votre job à sa place

Je suis une personne extrêmement anxieuse. Un petit rien peut vite devenir un gros tout, en particulier dans mon travail. Cependant, un jour, une collègue m’a dit “on ne sauve pas des vies Camille, ce n’est PAS grave, donc relaxe”. Et ce jour-là, j’ai pris une claque. Je la remercie d’avoir dit ça, car depuis j’y pense tout le temps. C’est donc pour ça que j’ai eu envie de vous faire un article sur les phrases qui peuvent nous aider à remettre notre job à sa juste place.

La grande morosité : pourquoi est-on devenu apathique au travail ?

Démotivé, épuisé, plus envie de bosser… Ça vous parle ? Moi, oui et je ne suis pas la seule ! De plus en plus de gens deviennent apathiques au travail, en étant complètement démotivé et désinvesti. Les économistes appellent ça la "grande morosité", qui fait suite à la période de “grande démission”. Mais pourquoi on en arrive à cet état, au point d’être absolument déconnecté ? Quelles sont les solutions qui s’offrent à nous pour aller mieux ? Je tente de répondre à ces interrogations cruciales.

Les podcasts Wengood

Les 5 blessures de l'enfance : le rejet par Jean Doridot Docteur en psychologie

12 février · Wengood

18:06