Le blurring, quand la journée de travail ne s'arrête jamais…

Mis à jour le par Camille Lenglet

"Tiens, si je répondais à ce mail ? Bon OK, il est 21h mais ce n'est pas grave. Ah, puis je vais jeter un œil à ce dossier aussi...". Lorsque j’étais à mon compte, j’avais la fâcheuse tendance à vouloir travailler tout le temps. Je n’avais pas vraiment de journée de travail, mais mon excuse, c’était le métier-passion. En revanche, lorsque la journée de travail ne s’arrête jamais quand on est salarié, cela s’appelle du “blurring”. La frontière entre vie pro et perso devient alors floue et c’est le début de l’épuisement professionnel...

Le blurring, quand la journée de travail ne s'arrête jamais…

Le blurring, un phénomène qui s’amplifie

Décortiquons le mot blurring 🇬🇧 : en anglais, “to blur” signifie “brouiller”. Cela désigne donc le fait de flouter quelque chose et en l’occurrence, dans le travail, on parle de la frontière entre vie professionnelle et vie personnelle. Une étude de TNS SOFRES a d’ailleurs démontré que 50% des Français interrogés estiment ne pas savoir comment concilier leur vie pro et leur vie perso.

Bien évidemment, le phénomène n’est pas nouveau et même le mot blurring 🤷‍♀️ ! Il a été désigné pour la première fois en septembre 2013 dans une enquête Ipsos. Sauf que ce surinvestissement professionnel s'est amplifié depuis quelque temps, notamment à cause de la pandémie. En effet, il a fallu trouver des solutions rapides pour continuer à être productive et l’instauration du télétravail s’est généralisée 🤔.

La frontière vie privée et vie professionnelle brouillée

Le télétravail a fait des heureuses, qui comme moi, préfèrent travailler à la maison. C’est vrai, il permet plus de flexibilité, confort et autonomie. En plus, le fait de pouvoir organiser sa journée de travail comme on le souhaite, permet une meilleure implication professionnelle. C’est d’ailleurs pour cela que beaucoup d’entreprises l’ont gardé après la pandémie et ont stoppé le présentéisme.

⚠️ Cependant, il n’a pas que des avantages et beaucoup trouvent le télétravail plus fatiguant qu’autre chose. Notamment, parce qu’il a la fâcheuse tendance à instaurer une confusion sur les horaires de travail. On se met alors à répondre à des mails à 20h30, à consulter un document un dimanche ou même à repousser de plus en plus sa plage horaire de travail chaque jour…

Les outils de communication encouragent la flexibilité

Il faut dire que l’on est aussi poussé par les outils de communication à être de plus en plus disponible. Déjà en 2018, la moitié des salariés français disait utiliser leurs outils pro en soirée, selon un sondage OpinionWay pour Eléas. 4 ans après, il est facile d'imaginer que cette statistique n'a pas baissé, au contraire... 

Il est vrai que toute la technologie nous permet d’être encore plus connectés au travail. On consulte, sans même y penser, sa boîte mail et la messagerie instantanée du travail, dès lorsqu’on reçoit une notification. Pour certaines personnes, cela peut même déclencher un syndrome FOMO. Il s'agit de la peur de rater quelque chose, on devient alors à l’affût du moindre message ou mail et on entre dans une veille constante. La déconnexion devient de plus en plus rare et un stress continu s’installe, causant une détérioration de la qualité de vie au travail, une baisse de motivation et un épuisement physique et psychologique 😥. Clairement, le blurring est l’anti-chambre du burn-out.

Comment éviter de basculer dans le blurring ?

Il faut donc réagir vite pour ne pas tomber l’épuisement professionnel. La première chose à faire est d’imposer des limites, que ce soit à soi ou à son travail. On instaure ainsi une journée avec des horaires clairement définie ! Si on constate qu'on commence à montrer des signes de fatigue, on veille à bien respecter ce créneau et à éteindre rapidement son ordinateur et son téléphone pro (ou à désactiver les notifications des applications liées au travail 📵) en fin de journée. 

De plus, on fait aussi en sorte de ne pas faire du multitasking en prenant son petit-déjeuner en même temps qu’on lit ses mails, par exemple. Déjà parce qu’il est important de manger en pleine conscience et aussi parce que ça permet de bien compartimenter notre vie. D’ailleurs, à ce propos, on fait en sorte de s’aménager un espace dédié à cette activité pour être sûre de bien télétravailler 😖.

Le droit à la déconnexion

Il ne faut pas hésiter à revendiquer son droit à la déconnexion auprès de son employeur. Ce n’est pas une excuse pour ne pas travailler, c’est quelque chose qui est inscrit dans le Code du Travail depuis le 1er janvier 2017. Ainsi, en dialoguant avec sa hiérarchie, on clarifie le temps de travail et le temps de repos. Plus questions de travailler pendant ses congés par exemple... Puis même dans sa journée de travail, on n’oublie pas de s’accorder régulièrement des moments de détente qui permettent de souffler, car oui, prendre des pauses régulières permet d’être plus efficace !

Enfin, il est important de rester à l’écoute de soi et de surveiller si on sent qu’on a des difficultés à se concentrer ou à réfléchir. Cela peut être les prémices d’une dépression professionnelle… Il est donc important de bien fixer ses limites pour ne pas basculer du blurring au burn-out 🤯 ! 

L'avis de la rédaction : trouver son équilibre

Il est absolument nécessaire de trouver son équilibre et sa limite entre vie pro et vie perso. Bien sûr, nous n'avons pas toute la même vie et le même rapport au travail. La flexibilité du télétravail permet aussi de pouvoir travailler en dehors des heures conventionnelles, mais cela n'empêche pas qu'il faut respecter un certain volume d'heures. Et puis dès lors qu'on sent que le rythme ne nous convient pas ou plus, on recadre ! De plus, il ne faut pas hésiter à faire le point sur sa santé mentale. Pourquoi ne pas parler avec un de nos thérapeutes ?

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Sources : psychologies.com / lemonde.fr

Article proposé par Camille Lenglet

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27 novembre · Wengood

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