La grande morosité : pourquoi est-on devenu apathique au travail ?

Mis à jour le par Camille Bennett

Démotivé, épuisé, plus envie de bosser… Ça vous parle ? Moi, oui et je ne suis pas la seule ! De plus en plus de gens deviennent apathiques au travail, en étant complètement démotivé et désinvesti. Les économistes appellent ça la "grande morosité", qui fait suite à la période de “grande démission”. Mais pourquoi on en arrive à cet état, au point d’être absolument déconnecté ? Quelles sont les solutions qui s’offrent à nous pour aller mieux ? Je tente de répondre à ces interrogations cruciales.

La grande morosité : pourquoi est-on devenu apathique au travail ?

Un cocktail de facteurs démotivants

J’avais déjà parlé de la “grande démission” qui a fait suite à la période du Covid dans mon article sur le désir de travailler moins. La pandémie a permis à beaucoup d’entre nous de réaliser que la vie, ce n’était pas le travail, alors beaucoup ont démissionné pour changer de travail et retrouver du sens.

Quelques années plus tard, malheureusement, les choses n’ont pas beaucoup changé. On a toujours un manque de reconnaissance, une routine assommante, des tâches répétitives… Tout cela nous conduit au bore-out, sans parler des relations pro qui peuvent être parfois tendues. En somme, un beau cocktail de facteurs plus que démotivants😅 !

💬

Personnellement, je déteste l’idée de donner mon temps pour enrichir quelqu’un d’autre. D’être en bas de l’échelle et de m’investir pour quelque chose dont je suis dépossédée. D’ailleurs, c'est la réflexion Marxiste, qui a mis en avant que le travail sous le capitalisme était une aliénation. Les travailleurs sont dépossédés du fruit de leur labeur, réduits à l'état de marchandise. Pas étonnant qu'on finisse par se sentir vidés, déconnectés de ce qu'on fait 😓.

Faites le pas vers un mieux-être au travail ⚖️ !

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Absentéisme, turnover, perte de productivité

Cette grande morosité n’est pas sans conséquences. En effet, de plus en plus de personnes pratiquent le quiet quitting et se désengagent peu à peu de leur travail. L’absentéisme explose, à tel point que :

42% des salariés ont été arrêtés pour un problème de santé lié au travail, d’après une étude de Malakoff Humanis.

Évidemment, cela fait perdre de l’argent aux entreprises, puisque, quand on est démotivé, il y a une perte de productivité. Une étude de Gallup estime d’ailleurs que cela coûte aux entreprises américaines jusqu'à 500 milliards de dollars par an. J’aurais aimé trouver une étude avec des chiffres en France, mais je ne doute pas que cela coûte aussi très cher aux entreprises françaises 😬.

Cependant, hors de question de les plaindre, car la perte d’argent n’est que secondaire, ce qui est important, c’est le mal-être profond que l’on ressent en tant qu’employé. La grande morosité a un impact sur notre santé, notre équilibre, sur notre rapport au travail… Si on continue comme ça, on court droit dans le mur 😥 !

👋 Cet article peut vous intéresser : Je ne me sens plus capable de travailler, pourquoi ?

Une souffrance à ne pas négliger ⚠️

La souffrance au travail peut entraîner des troubles graves comme un burn-out, de l'anxiété chronique ou une dépression, qui affectent non seulement la santé mentale, mais aussi le corps (insomnies, douleurs, fatigue extrême...). Consulter un psychologue permet de prévenir ces conséquences et de retrouver un équilibre avant que la situation ne s'aggrave !

Comment sortir de la grande morosité ?

Face à ce constat alarmant, les entreprises vont devoir se mobiliser pour endiguer cette vague de morosité. Il ne s'agit pas seulement d'un enjeu financier, mais avant tout d'un défi humain. 

Pour y parvenir, plusieurs pistes méritent d'être explorées 🤔 :

👉 Tout d'abord, il est essentiel de redonner du sens et de la reconnaissance au travail de chacun, afin qu’on se sente valorisés et impliqués. Favoriser l'autonomie, encourager la prise d'initiatives et proposer des challenges stimulants sont autant de leviers pour insuffler une nouvelle dynamique dans notre vie de salarié. Instaurer une culture d'entreprise positive et bienveillante, basée sur notre écoute et notre bien-être, est également primordial. Enfin, nous proposer des perspectives d'évolution et de formation nous permettra de mieux nous projeter et de développer nos compétences.

une femme qui en a marre de son travail

Côté employé, que faut-il faire ? Le meilleur conseil que je puisse donner, c'est de la reconversion pro pour retrouver du sens. D'ailleurs, voici quelques conseils pour changer de métier.

Ma génération, la génération Y, est malheureuse au travail. Par conséquent, ces actions vont devoir s’inscrire dans un contexte plus large, marqué par des tendances de fond et des évolutions profondes du rapport au travail. Les entreprises doivent se réinventer et se transformer pour créer les conditions d'un travail épanouissant et porteur de sens, loin de la morosité actuelle.

L'avis de la rédaction : ça vous parle ? 

Si vous avez hoché la tête à chaque ligne de cet article, peut-être que le moment est venu de prendre les choses en main.  Consulter un psychologue n’est pas réservé aux jours où l'on se sent au fond du gouffre. C'est aussi une démarche proactive pour comprendre ses émotions, démêler ses pensées et, pourquoi pas, retrouver le sourire entre deux réunions Zoom interminables. Qui sait, peut-être qu'une petite séance avec un professionnel pourrait vous aider à voir votre travail sous un nouvel angle ? Ou tout du moins, vous offrir un espace pour râler de manière constructive sur ce qui vous tracasse au travail.

Qui sait, peut-être que vous découvrirez que le problème n'était pas le travail, mais juste un besoin de parler et de se sentir écouté. Courage, le divan n'est pas si loin ! 🛋️ #BornToTalk

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
#BornToBeMe

Contacter un psychologue

Mais aussi : 

Sources : Étude de Malakoff Humanis // Rapport Gallup

Article proposé par
Camille Bennett

⭐ Mon rêve de bonheur : Me sentir libre dans ce que je fais.

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