Une génération Y malheureuse au travail, mais pourquoi donc ?

Mis à jour le par Camille Lenglet

Du haut de mes 33 ans, je fais partie de la génération Y. Plusieurs études ont montré que notre génération est plus malheureuse au travail. Beaucoup de clichés circulent sur nous, mais cet état dépressif est-il entièrement de notre fait ? Les jeunes en prennent souvent pour leur grade, mais le monde change, notre génération n’évolue pas dans le même contexte de boom économique que nos parents. Et surtout, nous n’avons pas les mêmes désirs que les générations précédentes par rapport au travail.

Une génération Y malheureuse au travail, mais pourquoi donc ?

La génération Y, anxieuse ?

Un sondage mené en 2012 sur des jeunes adultes, par le cabinet d’études Harris Interactive, a relevé que les jeunes affichaient un score d’anxiété élevé : 76% des 2.000 interrogés ont notamment expliqué que cette anxiété était causée par un mal-être au travail

La génération Y, qu'on appelle aussi les millenials, n’arrive pas à trouver sa place au travail 🤕. On est davantage sujets aux dépressions que les générations précédentes et nos smartphones n'y sont pas pour rien ! Recevoir des interactions et de l’attention nous envoie de la dopamine. Cette hormone est une sécrétion cérébrale hautement addictive à l’origine de la joie. On la retrouve dans toutes les addictions. L’utilisation des réseaux sociaux nous rend donc plus sujets à la dépression à cause du manque de dopamine. Est-ce vraiment la seule raison de notre anxiété au travail ? Non.

Il y a aussi beaucoup de clichés et de jugements négatifs sur notre génératif. Un article paru dans le HuffingtonPost US en 2013 “Why Generation Y Yuppies Are Unhappy” a dépeint une triste image de nous. Tim Urban, l’auteur, explique que les jeunes ont été trop préservés par leurs parents. Le résultat, c'est qu'on aurait plus de mal à se confronter à la réalité du travail 🙄. Mais ce n’est pas le seul cliché que l’on peut entendre ! Nous sommes vus comme des rebelles ne supportant pas l’autorité et la pression managériale. Du coup, ça nous conduirait vers le chemin de l’entrepreneuriat. Le rêve d’être son propre patron ne se limite pas à notre génération 🤔 ! 

Le 21ème siècle, une façon de travailler différente

Il faut avoir en tête que le monde du travail est bouleversé et c’est notre génération qui fait face à ces changements. Les avancées technologiques bouleversent profondément la façon de travailler. Une enquête menée par des chercheurs de l’université d’Oxford annonce la disparition de 47% des postes existants 🤯 ! Ces changements et cette instabilité participent au fait qu'on se sente anxieux face à ces sombres perspectives...

📌

L’ubérisation et la mondialisation participent à leur angoisse. Cette évolution constante fragilise le monde du travail. Les emplois se précarisent et le niveau de responsabilité faiblit. Ces mutations sont perçues comme un danger, ce qui ne nous encourage pas à appréhender le travail sereinement.

De plus, au vu de l’évolution du monde du travail et des nouvelles technologies, le management doit évoluer en arrêtant de nous mettre en conflit avec les anciennes générations. La remise en question de notre fiabilité ne nous aide pas à nous investir... Accuser les millenials d’oisiveté, c’est camoufler l’incapacité du management à faire face aux changements. Que ce soit à cause du contexte économique ou dans la conception du travail. Il est important de donner naissance à une nouvelle culture du travail et de revoir le management suivant les changements et les envies de la nouvelle génération.

Les 4 styles de management en entreprise

Les 4 types de management par Oliver Moch

Une nouvelle conception du travail 

Au-delà même de ces constats, si ma génération est malheureuse, c'est parce qu'elle n’entretient pas le même rapport au travail que les générations précédentes. Ce qui peut leur donner la sensation qu’on manque d’ambition

La philosophe Dominique Méda explique qu’il se dégage “une conception polycentrique de l’existence”. C'est-à-dire que l'on n’a pas envie de placer le travail au cœur de sa vie, d’où les symptômes dépressifs. La philosophe a mené une enquête avec Patricia Vendramin “Les générations entretiennent-elles un rapport différent au travail ?” pour la revue Sociologie qui met ceci en exergue. Désormais, les relations sociales, amoureuses, les loisirs, l’engagement militant, etc. sont aussi prioritaires que le travail. Voilà pourquoi on est nombreux à ne pas aimer travailler 🤐 ! 

🙅‍♀️

Nous recherchons une cohérence entre les différents aspects de notre vie. Il y a une contestation de la place hégémonique du travail ! Cela peut s’expliquer par différents facteurs comme un niveau d’instruction plus élevé ou des désillusions liées aux phénomènes de déclassement. Le starter pack “boulot, mariage, pavillon, enfants et labrador” ne fait plus rêver notre génération.

👋 Cette vidéo à propos de l’oisiveté pourrait vous intéresser : Pourquoi c’est mal vu de glander ?

La génération Y, ma génération, connait des changements qui impactent le monde et qui redéfinissent complètement le rapport au travail. On veut se libérer d'une société capitaliste qui nous demande d'être productif-ve à tout bout de champ. On a ouvert les yeux sur l'importance de vivre et de vivre autrement qu'à travers notre travail. Voilà pourquoi on est malheureux au travail, parce qu'on veut travailler pour vivre et non pas vivre pour travailler. 

L'avis de la rédaction - Trouver des solutions pour se sentir libre

Le problème, c'est donc de trouver un équilibre pour s'épanouir et subvenir quand même à ses besoins. Ce n'est pas simple de trouver sa place dans la société et c'est quelque chose qui peut vraiment démoraliser, voire provoquer une dépression. Il est donc nécessaire d'en parler, de se faire accompagner par un psychologue, pour trouver son chemin et l'apaisement. La thérapie est la solution pour aller mieux, alors n'hésitez pas à contacter un de nos thérapeutes pour en parler.

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !

#BornToBeMe

Contacter un psychologue

Mais aussi :

Sources : Génération Y : entre illusions et fantasmes, elle n’est pas celle que vous croyez ! - Parlons RH // "Millennials & Management: The Essential Guide to Making It Work at Work" par Lee Caraher

Article proposé par Camille Lenglet

⭐ Mon rêve de bonheur : Me sentir libre dans ce que je fais.

Nos derniers articles

Les 8 bienfaits insoupçonnés du soleil sur l’organisme

Oui, l'été est enfin là ! On va pouvoir profiter pleinement des beaux jours. Après de longs mois de grisaille, les premiers rayons du soleil sont une véritable bénédiction. Les terrasses sont prises d’assaut et chacun·e profite de ce doux réconfort, après des mois pas toujours faciles. On se sent bien, joyeux·se et heureux·se. Tout cela, grâce au soleil ! Eh oui, car le soleil a des bienfaits insoupçonnés sur notre organisme. Surprises garanties !

Le délicat sujet de l’aliénation parentale, controversée mais réelle ?

Il y a rarement des sujets que je trouve délicats à aborder, sauf ceux qui sont remis en cause, comme l’aliénation parentale. En effet, c’est un sujet à prendre avec des pincettes, tant il est encore débattu à l’heure actuelle. Cependant, c’est un sujet qui me tient à cœur, car il a été au centre d’un conflit au sein de ma famille. Voici donc pourquoi j’ai eu envie d’aborder ce sujet qui n’est vraiment pas simple. Explication.

"Tout va mal, je vous dis !" : attention au biais de négativité !

Je parie que vous connaissez l’expression “voir le verre à moitié plein, plutôt qu’à moitié vide” qui nous encourage à voir les choses du bon côté. Sauf que certaines personnes ne peuvent pas s’empêcher de voir le verre toujours à moitié vide. C’est ce qui s’appelle le biais de négativité ! J’avoue qu’il était un peu fort chez moi, mais depuis que j’ai commencé la thérapie, j’ai retrouvé un regard plus équilibré sur la vie. Je vous explique.

“Je crois ce que je veux” : ouh quel vilain biais de confirmation

Personne n’aime avoir tort, moi la première. Cependant, je reconnais faire des erreurs, ce que d’autres personnes ne sont pas en capacité de faire. Du moins, elles ne veulent pas écouter ce qui ne va pas dans leur sens, et ça, ça s’appelle le biais de confirmation. Je vais vous expliquer en quoi c’est problématique et pourquoi on doit faire preuve d’ouverture d’esprit. Il est important de prendre conscience du biais de confirmation pour être une meilleure personne. Oui, oui, à ce point !

Dyscalculie : les chiffres + moi = une mauvaise équation

Il faut savoir une chose sur moi, j’adore jouer aux jeux de société, en particulier Sky-jo. Cependant, la première fois, en voyant tous les chiffres sur les cartes, j’ai un peu paniqué. Ça a été encore pire quand mon amie m’a demandé de compter les points que j’avais faits. J’ai senti un gros sentiment de honte m’envahir, car j’avais peur de ne pas arriver à faire de simples calculs. Bien plus tard, j’ai compris que je souffrais de dyscalculie.

Pourquoi des ambitions hautes nous rendent malheureux⸱se ?

Il y a quelques années, j’ai fait un constat : je n’étais pas heureuse. Je me comparais sans cesse aux gens et à l’époque, j’en suis venue à déduire que : ma vie est nulle. Sauf qu’avec la thérapie et le recul, j’ai compris que c'étaient mes ambitions qui étaient un peu trop hautes. On nous pousse toujours à avoir des objectifs démesurés, mais ça peut nous conduire au mal-être. Je vous explique pourquoi.

Les podcasts Wengood

Des podcasts avec du bonheur dedans parce qu'il est temps de penser à soi ! Retrouvez nos podcasts en intégralité ici.

🌿 Méditation Dauto Compassion 7min [ Par Mélissa Parain, Naturopathe Et Professeure De Yoga ]

30 juin · Wengood

7:32


Retrouvez-nous sur Youtube

Yoga, coaching, cuisine, rencontres etc... Bonnes vibrations en libre-service ! Allez hop, on s'abonne !

Retrouvez-nous sur Youtube