Un phénomène psychologique non reconnu
Bon voici pour la théorie de Gardner, mais au vu du titre de cette partie, vous vous doutez qu’il y a un petit “hic” 😅. En effet, même si c’est un sujet qui a été beaucoup abordé pour mettre en avant une violence psychologique, il n’est pourtant pas reconnu. Voici des précisions suivant des questions qui reviennent souvent sur le sujet :
👉 Qui peut diagnostiquer l'aliénation parentale ?
Comme je l’ai dit, elle n’est pas reconnue comme un trouble mental par l'Association Américaine de Psychiatrie (APA) dans son Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux (DSM-5), ni par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans la Classification Internationale des Maladies (CIM-11). Difficile donc de la faire diagnostiquer, mais il est possible d’en parler en thérapie malgré tout.
👉 Puis-je porter plainte pour aliénation parentale ?
Du côté de la justice française, le terme "aliénation parentale" n'apparaît pas dans les textes de loi, il n’est donc pas possible de porter plainte. Cependant, les juges des affaires familiales peuvent prendre en compte le phénomène dans leurs décisions, sous d'autres qualifications juridiques comme "l'instrumentalisation de l'enfant" ou "l'emprise sur l'enfant".
Un concept biaisé et sexiste ?
En fait, il est important de comprendre pourquoi l’aliénation parentale est autant décriée. Beaucoup de femmes ont peur d’une utilisation abusive de ce concept, notamment dans le cadre de violences conjugales où le père est aussi violent / abusifs sur les enfants. Carol Bruch, professeure de droit américaine, a expliqué que l’aliénation parentale venait discréditer la mère qui tente de protéger les enfants.
Et c’est souvent la mère qui est décrite comme parent aliénant. Il est donc important de se demander s’il n’y a pas un biais de genre dans les travaux de Gardner. En effet, le concept d’aliénation parentale est fondé sur des stéréotypes sexistes, qui dépeignent les femmes comme manipulatrices.
Voilà pourquoi le concept est remis en cause, tout comme le complexe d’Œdipe l’a été. Les travaux de Gardner ont contribué de manière significative à s’interroger sur l’impact psychologique de la séparation des parents sur les enfants, mais il faut tout de même se méfier des biais que l’on peut avoir. Que l’on adhère à la théorie de l’aliénation parentale ou pas, je pense que le plus important, c’est la prise en compte du bien-être de l’enfant et ça, je pense que les thérapeutes et la justice l’ont bien compris 😊.
Parce qu'on a toutes besoin d'aide et de conseils🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
#BornToBeMe Contacter un psychologue |
Mais aussi :
Sources : "Recent Trends in Divorce and Custody Litigation" de Richard Gardner // "Parental Alienation Syndrome and Parental Alienation: Getting It Wrong in Child Custody Cases" (2001) de Carol Brusch
Cet article vous a plu ?
Vous voulez en savoir plus 🤔 ?
Ecrivez directement à l’auteurCamilleBennett !
Poser une question à Camille
Envie de partager vos impressions ? Laissez un commentaire