Les 5 étapes du deuil : un temps pour chaque émotion
C'est la psychiatre Elisabeth Kübler-Ross qui a défini les 5 étapes du deuil 👉 Déni, colère, négociation, dépression, acceptation. Ce sont les 5 étapes que traverse une personne en plein processus de deuil. Il ne s'agit en aucun cas de ranger toutes nos émotions d'endeuillées dans ces cases. Ces étapes permettent de mettre un nom, de définir ce que nous ressentons et de nous aider à avancer pas après pas, à notre propre rythme.
De plus, comme souvent lorsqu'il s'agit d'humain, les choses ne sont pas figées. Les étapes du deuil ne se font pas toujours dans un ordre chronologique. Une étape peut passer, puis revenir, d'autres peuvent se chevaucher. Certaines vont durer longtemps, quand d'autres seront plus éphémères.
⏩ Ces 4 étapes sont des points de repère, elles permettent de savoir où l'on en est et de mettre un nom sur les émotions qui nous traversent, mais elles sont propres à chacun. Le processus du deuil se fait selon qui nous sommes.
1. Le déni, le choc 💥
C'est cette phase d'incrédulité, presque d'anesthésie, qui nous saisit tous lorsqu'on apprend la mort d'un être aimé : "ce n'est pas possible !" Même si, selon les circonstances, on pouvait se préparer à un décès, impossible d'imaginer que l'on ne verra plus jamais cette personne, qu'on ne l'entendra plus jamais, qu'on ne pourra plus lui parler, prendre sa main, l'embrasser... Inimaginable !
Le déni, c'est donc l'étape qui nous permet de survivre à cette nouvelle. Parfois, on se retrouve même à partir en quête d'informations, à chercher à comprendre ce décès, à trouver une explication. "Qu'est-ce qui aurait pu empêcher ça ?"
Ce déni écarte un instant le chagrin en refusant la fatalité du décès. Peu à peu, la réalité, pourtant, refera surface.
2. La colère ⚡
Au moment d'un décès, il est sain d'accueillir sa colère. Si l'on bloque cette colère, elle aura du mal à se dissiper. La mort est injuste, la colère est donc légitime, il faut la laisser passer et la vivre, même si elle est excessive, peut paraître déplacée ou illogique, elle fait partie du processus.
Impossible de se reconstruire si l'on ne laisse pas sa colère s'exprimer. C'est bien souvent une colère qui part dans tous les sens : "pourquoi est-ce qu'il/elle n'a pas fait plus attention ?", "pourquoi je n'ai pas plus pris soin de lui/elle ?", "pourquoi les médecins n'ont pas fait plus ?"...
C'est l'une des phases les plus difficiles parce qu'elle est épuisante et nous isole de nos proches dont nous avons le plus besoin dans ces moments-là. Pourtant, je le répète, cette colère est essentielle dans le travail de deuil, elle est la confirmation de notre attachement et de notre amour pour la personne que nous avons perdue. C'est aussi un signe que nous progressons dans notre deuil.
👋 Cet article peut vous intéresser : Comment ne pas transformer sa colère en violence ?
3. La négociation ⚖️
C'est une étape qui intervient aussi lorsque l'on apprend qu'un proche va bientôt mourir. On marchande : "et si... on trouvait rapidement un traitement.", "mon Dieu, je te promets de consacrer ma vie aux autres si tu la/le laisses en vie", "si seulement je pouvais me réveiller et que tout ça ne soit qu'un cauchemar."
La négociation est un acte, une pensée désespérée. Notre sentiment d'impuissance est si grand que nous refusons la réalité et nous en détachons totalement. C'est une phase d'illusion durant laquelle notre esprit cherche à modifier le passé pour changer la réalité.
4. La dépression 🌧️
La fin de la négociation intervient quand nous prenons conscience de l'implacable réalité et que nous revenons dans le présent : la perte, l'absence, le vide. Quelle est la seule réponse valable face à cette réalité ? La tristesse et la dépression.
En aucun cas une dépression liée à une maladie mentale, mais bel et bien la réponse appropriée à la perte d'une personne aimée. Cette phase de dépression n'est donc absolument pas anormale. On ne doit pas être réparée, mais accompagnée. Cette période peut sembler interminable parce qu'elle paraît insurmontable : nous sommes sorties de notre brouillard et la réalité est frappante, les émotions qui nous submergent alors sont violentes.
Cette dépression isole, trouble le sommeil et l'appétit, épuise, etc. nous sommes en pleine détresse et pourtant nous devons accepter cette tristesse comme une invitée nécessaire qui va nous permettre d'assimiler ce deuil, de nous reconstruire et de nous renforcer. Nous devons accepter cette dépression, lui faire de la place, elle s'en ira seulement lorsque nous aurons la force d'accepter. Bien sûr, la tristesse est particulière parce qu'elle peut revenir de temps en temps, c'est ainsi que fonctionne le deuil. Il ne faut pas hésiter à parler de cette dépression à votre médecin.
5. L'acceptation ⛅
L'acceptation n'est pas la fin de la douleur et encore moins l'oubli. L'acceptation, c'est une phase de reconstruction, celle pendant laquelle nous acceptons la réalité de la situation. La vie (une autre vie) reprend son cours et nous commençons à remonter la pente avec plus d'énergie et de facultés physiques et psychiques. C'est le moment où nous devons réorganiser notre vie sans cette personne que nous avons perdue.
Cette étape, c'est aussi l'acceptation que notre vie a changée pour toujours, que nous devons la réajuster en fonction de cette situation dramatique. Les choses ne peuvent pas reprendre telles qu'elles étaient avant.
Cet article vous a plu ?
Vous voulez en savoir plus 🤔 ?
Ecrivez directement à l’auteurLaurianeRomami !
Poser une question à Lauriane
Envie de partager vos impressions ? Laissez un commentaire