J'ai peur de perdre mes amies après avoir eu un enfant...

Mis à jour le par Lauriane Romami

Quand on est la première d'un groupe de copines à avoir un enfant, il peut arriver que l'on se frotte à leur incompréhension, voire ignorance face à notre nouvelle situation. Moins de coups de fil, plus d'invitation. Nos priorités ont changé et celle qu'elle connaissait avant n'est plus tout à fait celle d'aujourd'hui. La peur de perdre ses amies après avoir eu un enfant, n'est pas infondée.

J'ai peur de perdre mes amies après avoir eu un enfant...

Un événement qui change tout

Même si je suis plutôt casanière, avant d'avoir un enfant, je passais beaucoup de temps avec mes amies, à boire, discuter et danser. Les soirées improvisées, les brunches interminables, les discussions qui s'éternisent jusqu'à 3h du matin... C'était ma vie d'avant.

Après la naissance de mon fils, tout a basculé 👶.

Je ne sortais plus après 21h, histoire de pouvoir assurer pendant la nuit. Les invitations s'accumulaient, mais je déclinais systématiquement. Je ne voulais pas les saouler avec les exploits et les photos de mon bébé, mais comme il représente une grande partie de ma vie - soyons honnêtes, environ 99% de mon quotidien - je ne disais plus grand-chose. Les conversations devenaient gênantes, ponctuées de silences. 

Quand elles ont proposé qu'on parte 4 jours ensemble, j'ai carrément refusé : j'ai du mal à quitter mon bébé 😨... C'est mal passé. Très mal passé.

Être parent, c'est aussi savoir demander de l'aide 👏

Vous donnez tellement en tant que parents, mais pensez aussi à vous 🥺. Nos thérapeutes vous aident à mieux comprendre vos émotions et à traverser les moments difficiles de la parentalité avec sérénité. Prenez rendez-vous dès aujourd'hui pour avoir une oreille attentive :

Cedric Mathon

Cedric Mathon

Psychologue
⭐100% avis positifs

Me contacter
Pascal Laplace

Pascal Laplace

Psychologue
⭐97,5% d'avis positifs

Me contacter
Sandrine Bernard

Sandrine Bernard

Psychologue clinicienne
⭐100% d'avis positifs

Me contacter

Le grand fossé de la parentalité

Je ne mentirais pas, le saut dans la parentalité peut s'accompagner d'un profond sentiment de solitude, parfois même d'isolement. Ceux qui ne sont pas parents, ne savent pas. Ils ne connaissent pas cette nouvelle vie faite de privation de sommeil, de joies intenses pour des "premières fois" qui leur semblent insignifiantes, de cette charge mentale permanente.

Ils en sont loin et, soyons justes, ce n'est pas de leur faute. S'ils ne sont pas tout simplement agacés par nos refus répétés, ils ont parfois simplement peur de déranger et de s'imposer. "Elle doit être fatiguée", "Je ne veux pas la déranger avec le bébé", "Elle n'a plus le temps pour moi de toute façon"... Et voilà comment, sans vraiment le vouloir, on se retrouve chacune de son côté du fossé.

Il n'y a pas de peurs et encore moins de regrets à avoir. Le problème ce n'est pas eux, c'est moi. Ou plutôt, c'est la situation. C'est cette transition que personne ne nous avait vraiment expliquée.

👋 Cet article peut vous intéresser : Je n'ai pas d'amis... Pourquoi ? Est-ce que c'est grave ?

Nos conseils bien-être sans prise de tête, directement dans ta boîte mail ! 💌

Perdre ou trier

Je n'ai jamais cru aux amitiés éternelles, qui perdurent toute la vie sans jamais évoluer, alors perdre quelques amies en échange de mon magnifique bébé, tu parles si ça me gêne ! Du moins, c'est ce que je me répétais pour me convaincre...

Mais finalement, avec le recul, je n'ai pas réellement perdu des amies. Après la naissance de mon bébé, j'ai changé - fondamentalement changé - et la nature de mes amitiés a, de fait, changé aussi. C'est une métamorphose, pas une perte.

J'ai découvert que :

  • Certaines amies sont très contentes ou assez fidèles pour venir prendre un verre de vin avec moi, sur mon canapé, sans mettre la musique trop forte. Elles apportent le dessert et ne bronchent pas quand je dois m'éclipser pour une tétée.
  • D'autres m'accompagnent au parc ou à la ferme pédagogique, même le dimanche matin à 9h. Oui, 9h un dimanche ! Et elles sourient en regardant mon fils courir après les canards.
  • Certaines me demandent longtemps à l'avance pour réserver un restaurant, afin que j'aie le temps de trouver une garde pour mon fils, ou même qui proposent des déjeuners plutôt que des dîners.
  • Et puis il y a celles qui ont disparu. Pas par méchanceté, mais simplement parce que l'amitié n'était plus réciproque, il n'y avait plus de points d'accroche. 

👉 Bref, les personnes qui ont envie de nous voir feront toujours des efforts pour nous voir ! 

On ne perd pas forcément ses amis en devenant parent, on fait surtout le tri afin de trouver l'équilibre qui correspond à notre nouvelle vie 😉. Et si ce n'est pas un enfant qui vient bouleverser les amitiés, c'est parfois la vie, l'âge, les évènements qui font qu'on s'éloigne, qu'on se perd, parce que rien ne reste jamais identique.

👋 Cet article peut vous intéresser : Amitié brisée : il est temps d’enterrer la hache de guerre !

Les nouvelles amitiés : bienvenue au club des parents

Et puis, il y a eu les surprises. Ces nouvelles amitiés qui naissent au détour d'un parc, d'une crèche, d'un groupe de parents sur les réseaux sociaux. Des personnes qui comprennent immédiatement quand tu annules 30 minutes avant parce que ton enfant a de la fièvre. Qui ne jugent pas quand tu arrives avec du vomi sur l'épaule. Qui célèbrent avec toi la première nuit complète de sommeil comme si tu avais gagné au loto.

Ces amitiés-là ont quelque chose de différent. Elles sont moins dans l'histoire commune que dans le présent partagé. Et c'est précieux aussi.

Le pouvoir de la communication frappe encore

Le seul conseil que je donnerais et qui est valable pour tous les types de relations, c'est de communiquer : ouvrir son cœur, dire ce que l'on ressent et parler de ses craintes. Les amies ne savent parfois plus trop où est leur place dans notre nouvelle vie de parents et si elles n'ont pas d'enfants, elles ne peuvent pas deviner. Quand bien même elles auraient des enfants, chaque expérience a ses différences et personne ne lit dans les pensées, alors on fait l'effort de se parler pour se comprendre, plutôt que de s'en vouloir, chacune de son côté.

⚖️ L'équilibre entre les amies d'avant et le bébé de maintenant se fait peu à peu, mais l'amitié s'entretient, alors on continue d'envoyer un petit message de temps en temps et on répond aux appels.

L'avis de la rédaction : sélection naturelle...

Perdre certaines amies en cours de route peut faire mal parce qu'on s'attend à traverser les grandes étapes de la vie ensemble, comme dans les films. Ce n'est pas toujours le cas, mais rassurez-vous, vous vous ferez aussi de nouvelles amies avec qui vous vous sentirez plus en phase.  La maternité est déjà une sacrée expérience en soi qui chamboule pas mal de choses, peut-être que ça ne vaut pas la peine de se prendre la tête avec des gens qui ne veulent pas l'entendre ? 👉 Et si la perte de certaines amitiés ou du moins, le fait de moins vous voir vous fait de la peine, vous rend mal, n'hésitez pas à en parler avec un psychologue.

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant ! 

#BornToBeMe

Contacter un psychologue

Mais aussi : 

Article proposé par
Lauriane Romami

Mon rêve de bonheur : redécouvrir le monde avec des yeux d'enfants

Plus d'articles sur la parentalité

Comparer ses enfants : attention danger, une attitude à éviter

Sa sœur était propre plus tôt, son frère est quand même bien meilleur en maths, elle est plus douée à l'école, plus calme, plus turbulent... Comparer ses enfants, on ne peut pas s'en empêcher... Et pourtant, chaque enfant est unique, évolue à son rythme, avec des émotions, des capacités et une personnalité qui lui sont propres. Les enfants peuvent se sentir dévalorisés ou rejetés à trop les comparer. Alors attention à la comparaison.

Non, je ne veux pas de deuxième enfant

Souvent, quand on me demande pourquoi je n'ai pas envie d'en faire un deuxième, j'ai plutôt envie de répondre : "mais pourquoi en faire un deuxième ?". C'est mal vu ? Eh bien tant pis ! Même si on adore nos enfants, en élever un, c'est déjà un travail rude et à temps plein qui demande beaucoup d'énergie, qui demande de faire une croix sur sa liberté, sur son sommeil et qui donne beaucoup d'angoisses. Alors fichez-moi la paix si je ne veux pas de deuxième enfant !

Reprendre le travail après un congé maternité

Reprendre le travail après avoir eu un bébé, c'est dur. Très dur. Je sais de quoi je parle, puisque je suis maman et ça m'a brisé le cœur quand j'ai dû laisser mon bébé pour retourner au travail et faire marcher la machine capitaliste. Adieu dorlotage et bonjour patron ! Si vous vous demandez quand on doit reprendre le travail ou quelle est la période idéale, j'ai quelques réponses pour vous. Point bonus, je vais vous dire aussi comment gérer le manque. Aller courage !

Le regret d'être mère, le grand tabou qui est pourtant là

Je ne suis pas mère, mais l’une des choses qui m’empêchent de franchir le cap de la maternité, c’est la peur de regretter. En effet, certaines femmes vivent dans le regret d’avoir eu des enfants et elles en souffrent énormément. Notamment à cause du poids de la culpabilité d’éprouver cela… En même temps, comment faire pour ne pas être en souffrance dans cette société qui a fait de ce sujet, un grand tabou ? Certaines femmes ont commencé à libérer la parole et il est primordial de continuer à le faire, pour ne plus taire quelque chose qui peut toutes nous concerner un jour ou l’autre.

Peut-on continuer à faire du sport en étant enceinte ?

Poursuivre une activité sportive enceinte n’est plus un tabou ou quelque chose que l’on cherche à cacher par peur d’être jugée. Aujourd’hui, la pratique d’une activité physique est même recommandée pour la santé et le bien-être des futures mamans, à condition bien sûr, d’avoir écarté toutes contre-indications avec son médecin. Alors quels bénéfices ? Quelles activités privilégier ? Quels exercices sont conseillés pendant la grossesse. On vous explique tout.

Les 10 indispensables pour vivre un post partum serein

🍼 5, 4, 3, 2, 1, 0 il pousse son premier cri et votre vie prend un nouveau tournant. Une fois ces premiers instants passés, la tornade d'émotions va faire son apparition, mais tout va bien se passer, surtout, si vous avez ces 10 choses avec vous, pour un post partum heureux et serein. Parole de maman !

Premières vacances avec bébé : toute une organisation !

Les premières vacances avec bébé, c'est magique... et un peu angoissant ! Entre l'excitation du départ et la peur d'oublier quelque chose d'essentiel, la préparation de la valise peut vite devenir un casse-tête. Pas de panique ! On vous a préparé la checklist complète pour partir l'esprit léger et profiter à 100% de votre séjour en famille.

J'ai peur de faire un enfant... à cause de la crise climatique !

“Est-ce que je veux vraiment faire un enfant dans ce monde ?”. C’est la question que je me pose très souvent, encore plus depuis la pandémie. L’avenir n’est pas très rose quand on écoute les médias, alors je doute. En plus, mon engagement écologique me souffle que c’est une mauvaise idée pour la planète. Partagée entre mes doutes, je vous livre mes réflexions à propos de cette peur que j’ai, de faire un enfant à cause de l’avenir.

Accouchement traumatisant : l'importance d'en parler

Mon accouchement s'est très bien passé, j'en garde un souvenir émouvant, mais je me souviens aussi d'une de mes amies qui était vraiment désolée de ne pas pouvoir venir rencontrer mon bébé à la maternité. Son accouchement l'avait tellement marquée, traumatisée qu'elle ne pouvait plus mettre les pieds dans la maternité où sa fille était née, plus d'un an auparavant. Je me souviens qu'elle m'avait appelée depuis le parking, des larmes dans la voix et en tremblant : "Je ne peux pas rentrer, c'est trop dur… ne m'en veux pas." Je savais que son accouchement c'était mal passé, mais je n'avais pas compris à quel point elle avait été traumatisée par cet événement.

Je n'aime pas du tout être enceinte... Je vous dis tout !

Si la crise d'adolescence porte le nom de crise, c'est bien parce que ce n'est pas un moment hyper serein dans l'existence d'une personne. Eh bien la grossesse, c'est pareil ! Quoi de plus agaçant que d'avoir l'impression (et la pression) que l'on devrait être heureuse et épanouie d'attendre un enfant alors qu'on est en pleine crise d'identité. Vous le devinez sûrement, je n'aime pas du tout être enceinte. Je vous dis tout !

Les podcasts Wengood

Les 5 blessures de l'enfance : le rejet par Jean Doridot Docteur en psychologie

12 février · Wengood

18:06