Je ne veux pas quitter mon bébé... et ça va !

Mis à jour le par Lauriane Amorim, rédactrice pour Wengood

Dans la vie, il y a plein de trucs que je n'aime pas faire. Me séparer de mon bébé en fait partie et rien ne m'irrite plus que lorsqu'on me dit de me "décoller" de mon fils. Je n'aime pas le confier et il est très dur pour moi de partir sans lui, mais est-ce que c'est vraiment un problème ?

Je ne veux pas quitter mon bébé... et ça va !

Il n'y a que moi qui sais faire

Ma vie est ainsi faite. Quelques mois après la naissance de mon fils, j'ai dû retourner au travail et donc le faire garder. Il avait 6 mois et personne ne l'avait jamais gardé. Je ne faisais que penser à mes copines qui avaient attendu ce jour avec hâte, parce que moi, j'appréhendais.

🙅‍♀️ Impossible de déléguer à une personne étrangère, personne ne semblait autant à la hauteur que moi. Personne ne sait s'occuper de mon bébé comme moi. Je sais que j'ai un problème avec le contrôle, mais il y a aussi la culpabilité : le laisser, c'est l'abandonner.

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Mon nouveau rôle de protectrice

J'ai entièrement intégré la notion de mère protectrice. C'est mon rôle, mais c'est aussi mon besoin : j'ai besoin de protéger mon fils, alors forcément, quand je suis séparée de lui, je ressens une profonde anxiété. On me dit très souvent que je suis trop collée à lui. Je comprends parfaitement que l'équilibre de certaines nécessite une reprise rapide d'une vie sociale. Une vie sociale, c’est bien, mais je m'épanouis aussi dans mon nouveau rôle.

👩‍👧‍👦Je ne suis pas dupe, arriver ou non à quitter son bébé, parvenir ou non à la confier, ce sont des sujets sensibles qui dépassent largement le cadre de la mère. La séparation mère enfant est un besoin, une appréhension liée au passé et un apprentissage de chacun.

La séparation, une nécessité ?

😡 Ça m'agace au plus haut point, mais quand je dis que je ne sacrifie rien en restant proche de mon enfant, il arrive qu'on me rétorque que c'est bien aussi pour lui d'être loin de ses parents. Qu'être sans cesse collés l'un à l'autre crée des rapports malsains, voire une relation dysfonctionnelle.

🧘‍♀️Pour me calmer, je pense alors à la biologie. La maternité ou plus largement la parentalité nous rapproche immédiatement de notre côté animal et je crois que chercher à veiller à la sécurité et à la sérénité de son enfant est avant tout un besoin animal. Je pense qu'il n'y a rien de dysfonctionnel à vouloir prendre en charge le développement de ses enfants. Il est donc important d'être en phase avec soi-même, de s'écouter et de répondre à nos besoins viscéraux. Passez plus de temps à écouter vos tripes que vos copines 😝 !

Néanmoins, la séparation peut avoir des intérêts. Une fois que j'ai eu à passer ce cap difficile, j'ai commencé à observer mon bébé de plus près : il s'adaptait à merveille. Les enfants sont bien plus résilients que nous, bien moins fragiles qu'on ne le pense, alors j'ai lâché prise. Je resterai toujours sa maman et notre existence commune sera parsemée de séparations. La façon dont seront gérées et appréhendées ces séparations sera la preuve de l'attachement qui nous unit : pour bien se détacher, il faut être bien attachés 🩷 et c'est tout l'art d'être maman, faire et se faire assez confiance pour accueillir et laisser partir.

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Apprendre à se séparer de son bébé

"Je t'aime parce que tu es mon enfant, mais que tu n'es pas à moi." extrait de Mon Amour, livre d’Astrid Desbordes

Un passé qui ne passe pas

Enfin, la difficulté de quitter son bébé peut venir de notre histoire, de nos besoins, de nos valeurs, de nos blessures et dépend en partie de notre lien avec notre propre mère. On peut s'interroger sur les raisons pour lesquelles on n'arrive pas à se séparer de son enfant et se faire aider par un psychologue, si besoin. Mais surtout, il faut éviter de dramatiser la situation !

Je suis intimement persuadée que se séparer de son enfant, c’est un apprentissage qui prend plus ou moins de temps. Il ne faut pas minimiser cette situation et nos ressentis. On évitera donc de se précipiter, on s'écoute tout en prenant le temps de bien observer son enfant et on avance petits pas par petits pas, parce que c'est aussi comme ça que la route est la plus belle !

L'avis de la rédaction : une première séparation terriblement douloureuse

Après des mois de fusion, la première séparation peut être terriblement douloureuse. Vous savez pourtant que cette séparation est nécessaire et va lui permettre de créer sa propre identité, de s'inscrire dans un groupe social (les enfants chez la nourrice ou à la crèche) et lui donner la preuve qu'il est capable de réaliser des choses tout seul. Oui, mais, l'idée de vous séparer de lui vous tord toujours le ventre et c'est normal... À chacune sa façon de réagir. Si l'idée de la séparation vous angoisse fortement, il ne faut pas hésiter à contacter un psychologue afin de discuter ensemble de la situation.

Contacter un psychologue

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15 août · Wengood

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