Blessure de rejet : la comprendre, l'accepter pour en guérir

Mis à jour le par Camille Lenglet

Rupture amoureuse, dispute familiale, licenciement… On a toutes vécu un jour la sensation d’être rejetée, exclue ou mise à l’écart. Certaines arrivent à rebondir assez rapidement, quand d’autres en soufre de manière persistante. Pour ma part, j’ai compris comment avancer, car j’ai mis des mots : cela s’appelle une blessure de rejet. Comment peut-on souffrir d’une telle peur du rejet ? Comment en guérir et avancer ? Explications.

Blessure de rejet : la comprendre, l'accepter pour en guérir
Sommaire : 

Comment définir une blessure de rejet ?

J’ai toujours eu peur de ne pas être à la hauteur et d’être rejeté par les autres. La blessure de rejet est décrite, par Lise Bourbeau dans son livre “Les cinq blessures qui vous empêchent d'être soi-même”, comme un sentiment, fondé ou imaginaire, d’avoir été repoussée et non désirée par l’autre. 💔 À l’origine, ce sont donc nos sentiments qui subissent un choc émotionnel et il peut être plus ou moins forts suivant différents paramètres : personnalité, âge, contexte…

Néanmoins, ce qui caractérise la blessure de rejet, c’est la souffrance sur le long terme. On a l’impression de vivre des situations de rejet à répétition au quotidien. Bien sûr, lorsqu’on se dispute avec une personne que l’on aime et qu’on angoisse, on ne va pas se dire “ah tiens, c’est ma blessure de rejet qui s’active !”. La plupart du temps, elle reste refoulée et inconsciente et elle vient de notre passé.

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Les raisons de ce sentiment

Je sais que j’ai été un bébé surprise, je n’ai pas été attendue par mes parents. Si j’en parle, c’est parce que ça peut être l’une des causes de la blessure de rejet. Tout comme le fait d’être née fille alors que les parents voulaient un garçon ou inversement... Il y a tout un tas d’autres raisons, qui prennent place dans l’enfance 👶. Effectivement, c’est à ce moment-là qu’on va acquérir de la confiance en soi et qu’on va avoir un environnement social déterminant. Cependant, si l’enfant sent un rejet, conscient ou non, des parents, une faille émotionnelle va se créer.

👉 La blessure de rejet a souvent un lien avec la phase où l’enfant prend conscience que sa mère et lui ne font pas qu’un, elle est appelée l’angoisse de séparation.

Les facteurs qui renforcent la blessure

On ne vit pas toutes les blessures de l’enfance de la même manière. Certaines arrivent parfaitement à les maîtriser quand d’autres les refoulent. Si la cicatrisation ne parvient pas à se faire, c’est parce qu’il faut prendre en compte d’autres facteurs :

  • L’hypersensibilité : si on est hypersensible ou qu’on présente des troubles psychiques.
  • La violence : si on a subi de la maltraitance ou de la négligence, en particulier pendant l’enfance.
  • La récurrence : si on vit plusieurs situations de rejet comme des ruptures amoureuses brutales, ou même amicales.
  • Le degré d’affection : s’il s’agit d’une figure d’attachement comme la mère ou le père, la famille ou une personne très proche, le sentiment de rejet sera vécu plus violemment.
  • L’investissement : si on est pleinement investi par la relation, qu’elle occupe tout notre espace mental.

Comment savoir si on souffre d’une blessure de rejet ?

Deux types de comportements peuvent nous aider à comprendre si on souffre d’une blessure de rejets.

  • La fuite : comme on est dans la peur de l’abandon et du rejet des autres, on aura tendance à fuir les relations sociales, peu importe la nature (amoureuse, familiale, amicale, professionnelle, …). C’est un mécanisme de défense pour éviter de souffrir et par peur de l’échec d’une nouvelle relation.
  • Le manque de confiance en soi : on est en remise en question permanente de qui on est. On a l’impression de ne pas être assez intéressante, gentille, drôle, etc. En plus de cela, on se sent plus facilement agressée par les autres, par leur propos ou leur comportement. On aura en plus tendance à penser qu’on est jamais appréciée sincèrement à cause de ce manque d’estime.
➜ Conséquence ? 
On fera des actes d’auto-sabotage dans nos relations à cause de l’anticipation du rejet. Les autres passeront en premier, pour correspondre à leurs attentes, en s’oubliant soi. Sauf que d’autres problèmes peuvent découler de ce type de comportement, c’est en voulant éviter le rejet, qu’on va le subir.

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Comment guérir la blessure de rejet ?

Malheureusement, on ne peut pas réellement guérir d’une blessure de rejet 😞. Il serait bien qu’on puisse avoir un bouton “effacer” quelque part en nous, pour retirer ce qui nous fait souffrir (personnellement, il me serait très utile !). Néanmoins, que l’on se rassure, on peut apprendre à ne plus réagir de manière excessive à cette blessure émotionnelle, c’est ce que j’ai appris à faire.

Être à l’écoute de soi

Pour cela, il faut prendre conscience qu’elle existe et faire un travail d’introspection. L’analyse de soi permet de trouver les origines et le sens de la blessure, tout en accueillant les sentiments qui sont liés. Il faut être capable de se tourner vers son monde intérieur en écoutant, observant et en analysant ses émotions par rapport à une situation.

➜ Par exemple 🧐 : Une amie annule plusieurs fois des déjeuners avec nous. On doit arriver à comprendre ce que cela suscite en nous avant de lui en parler. On aura tendance à penser : “elle annule parce qu’elle en a marre de moi”. Alors que la communication est la clé, la vraie raison se cache peut-être dans le fait que notre amie a des problèmes financiers.

Sauf qu’arriver à comprendre ses émotions est un exercice plus facile à dire qu’à faire, surtout si on n’a jamais pris le temps de s’écouter 😳.

S’entourer et en parler

En effet, faire ce travail seule est complexe. Pendant longtemps je n’avais pas conscience de mes blessures intérieures, je n’avais pas l’ouverture d’esprit pour aller chercher les réponses au fond de moi. Voilà pourquoi il faut se faire consulter un professionnel.

Un accompagnement psychique est la meilleure façon de mieux vivre avec sa blessure de rejet. L’écoute et le non-jugement permettent de s’exprimer librement sur notre passé et nos ressentis. Cela permet d’entamer une phase de reconstruction pour apaiser ses émotions. Le type de suivi le plus adapté pour une telle souffrance est la psychanalyse. Elle permet d’aller chercher dans notre passé, ce qui nous handicape.

➜ À partir de là, on pourra comprendre que nous ne sommes pas responsables de cette blessure de rejet. C’est un moyen de pardonner aux autres et de se pardonner pour avancer et vivre au mieux 🤗.

L'avis de la rédaction : ne pas se laisser envahir

La blessure de rejet peut créer une faille émotionnelle immense suivant notre type de personnalité et notre vécu. Si on ressent la moindre souffrance ou interrogation, il ne faut pas hésiter à consulter un thérapeute pour se faire aider et comprendre, afin de ne pas se laisser envahir par ce sentiment.

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
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Source : journaldesfemmes.fr

Article proposé par Camille Lenglet

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Les commentaires

Bonsoir, Je me suis un reconnue dans votre sujet. Le problème c'est qu'à bientôt 55 ans, ce sentiment de rejet est plus présent que jamais, comme s'il avait réapparu. Mes soeurs m'ont mise de côté pendant plusieurs années à cause d'une dispute avec mon compagnon actuel, cela a duré 5 ans. Mon père est plutôt agressif et autoritaire avec moi par rapport à mes soeurs. j'ai fui la maison familiale très jeune suite à une dispute et une tentative d'atteinte physique et pendant 5 ans, je n'ai pas vu mes parents, ils m'ignoraient lorsqu'ils me croisaient. La blessure du rejet est plus que jamais présente chez moi, d'autant plus que je viens de perdre ma mère pour qui j'ai un amour inconditionnel. Je suis une hypersensible et je vis très mal cette situation.

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