L'enfant unique est un choix mal accepté
En France particulièrement, on n’aime pas trop les familles avec un unique enfant. Cela est très mal perçu à cause du contexte historique et religieux. Après la guerre de 1870 et de la Première Guerre Mondiale, il fallait repeupler le pays. Un couple qui ne voulait pas avoir beaucoup d’enfants était vivement critiqué. Sans compter qu’à l’époque, il n’y avait pas le contrôle des naissances. Les parents d’enfant unique étaient donc suspectés d’avoir des pratiques sexuelles inhabituelles…
⛪ Et pour couronner le tout, il ne faut pas oublier l’aspect religieux ! Le sociologue, François de Singly, explique que, les catholiques défendaient la famille nombreuse comme famille avec de l’ouverture d’esprit et généreuse, alors qu’une petite famille se replie sur elle-même et est égoïste 🙄.
Des idées reçues très ancrées en France
Nos voisins européens, dont certains partagent la même histoire que nous, ont-ils autant de mal avec l’enfant unique ? Pas du tout ! Les familles avec un seul enfant sont plutôt bien perçues, même en Italie, alors que le pays est plus religieux 😬. C’est ce qu’a constaté la maîtresse de conférence à l’Université de la Sorbonne, Anne Salles, dans ses recherches. Dans les autres pays européens, le choix de l’enfant unique est même assumé, et ce, peu importe la situation familiale : avec des parents très qualifiés ou peu qualifiés, mariés ou non, de tous niveaux de salaire… Il n’y a que dans notre pays que cela reste mal accepté, en raison des idées reçues 😪.
📌 Une enquête de l’INED de 2013 sur l’enfant unique a d’ailleurs mis en avant que ces clichés étaient encore bien ancrés. Pour 76,1% des personnes interrogées, avoir un seul enfant, sans fratrie, ne serait pas bon pour lui 😒 ! |
L’importance d’arrêter ces remarques intrusives
Certes, tout ne le monde n’a pas pour objectif de blesser en faisant ces réflexions, mais à force de les entendre, cela devient véritablement vexant 😕. De toute manière, toutes les phrases en rapport avec la parentalité sont très indélicates, comme celle qui nous demande si on veut un enfant ou non.
Les clichés stigmatisent alors qu’on ne sait pas ce que traverse le couple. Avoir un enfant n’est pas facile pour tout le monde, même pour les couples hétérosexuels qui peuvent avoir une infertilité. Une naissance peut relever du miracle aux yeux des parents. Ces discussions peuvent donc être, au choix, blessantes ou énervantes 🙃. Si on décide d'en parler (nous, les parents), c'est OK, mais pitié, il faut mettre de côté son jugement et ses idées reçues...
Les femmes encore plus mal jugées
Il y a un dernier constat à faire dans ce choix de l’enfant unique. Les mères seront toujours bien plus critiquées que les pères. Dès qu’on sort d’une maternité classique, on nous fait des reproches 😓 ! Malheureusement, ces critiques ne sont que le reflet d’une société patriarcale où le comportement d’une femme sera toujours critiqué, en particulier lorsqu’elle décide de faire ce qu’elle veut avec son utérus… Que l’on décide de faire un bébé seule ou de se ligaturer les trompes, nous n’aurons aucun répit. C’est comme si on ne pouvait exister qu’à travers le rôle de mère ou de conjointe.
Évidemment, ce genre de pensées et de comportements ne se déconstruisent pas en un jour, mais il ne faut pas hésiter à s’affirmer face à des personnes qui nous font des remarques. Si on fait le choix d'avoir un enfant unique, cette décision nous appartient et personne n'a rien à redire.
L'avis de la rédaction : Un choix complexeLa parentalité n'est jamais un long fleuve tranquille. Les difficultés sont nombreuses, alors si en plus, on critique nos choix et notre façon de faire, ça peut nous mettre à terre. Surtout que, pour certaines personnes, le choix d'avoir un deuxième enfant est complexe et suscite beaucoup d'hésitations. Si vous avez l'impression que vous en êtes là et que vous êtes étouffés par les autres, n'hésitez pas à consulter un psychologue. Lui seul pourra vous aider à trouver la bonne réponse et à faire un choix éclairé !
🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant ! #BornToBeMe
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Mais aussi :
Sources : slate.fr / parents.fr / lamaisondesmaternelles.fr
Merci beaucoup pour votre article !!! J‘ai une fille qui aura un an en octobre et je n‘en peux plus des commentaires du style: „Quand elle aura un petit frère ou une petite sœur…“, „il lui faut absolument un compagnon de jeu, tu verras ils seront occupés ensemble et tu seras moins sollicitée !“, „elle est tellement adorable! Il faut absolument que tu fasses d‘autres enfants“…. Je n‘en ai ni l’envie ni la force. Je veux travailler, j’ai besoin de temps pour moi, je suis aussi une femme, une compagne, une amie, une collègue et pas seulement une mère. Il ne s’agit pas de regret maternel, mais juste d‘un non désir de remettre le couvert… Je n‘ai pas apprécié mon congés maternité, je me suis sentie seule, incomprise. On est sensé être super heureuse quand on devient maman parce que la maternité est la plus belle chose qui existe….mais on ne naît pas mère, on le devient et « l’instinct maternelle » n’existe pas d’après moi. Aujourd’hui ma fille est à la crèche et je suis très heureuse d’aller la chercher en fin de journée mais je suis aussi heureuse de l‘y déposer parce que j’aime mon travail. Plus le temps passe, plus j’apprécie le temps que je passe avec elle et je ne regrette pas une seconde la période « nourrisson » donc OUI j’aime ma fille infiniment mais NON, elle n’aura pas de petit frère ou de petite sœur.
Marion, il y a un an