Psychologie positive : Qu’est-ce que c’est ? Est-elle sans danger ?

Mis à jour le par Camille Lenglet

Lorsqu’on décide de commencer un suivi psychologique, c’est généralement pour soigner des blessures. On se tourne vers notre passé pour comprendre ce qui nous entrave et plus globalement, ce qui nous rend malheureuse. On peut appeler la psychologique traditionnelle en opposition à la psychologique positive. Cette dernière est une autre approche visant à cultiver le bonheur. Bien sûr, elle est tout aussi légitime que sa consœur. Alors qu’est-ce que c’est exactement ? En quoi peut-elle nous aider ? Explications.

Psychologie positive : Qu’est-ce que c’est ? Est-elle sans danger ?
Sommaire : 

Qu’est-ce que la psychologie positive ?

La psychologie positive est une discipline qui a été fondée récemment, dans la fin des années 90. Pendant longtemps, les recherches se sont concentrées sur les problèmes d’anxiété généralisée et la dépression. À partir de là, certains chercheurs se sont demandé comment s’adresser aux personnes en recherche unique d’épanouissement. Martin Seligman, est un des pionniers de cette discipline, puisqu’il a mis en évidence les mécanismes de l’optimisme 🔍.

👉 La psychologie positive a inspiré la pensée positive, mais cette dernière n’est pas une discipline puisqu’il s’agit d’autosuggestion. C’est à nous de faire un travail pour nous sentir mieux, il n’y a pas d’accompagnement. On peut donc la voir comme un exercice de la psychologie positive.

Trouver le bonheur, même quand on n’a pas de fêlures

Ce courant de la psychologie se pose comme l’étude scientifique des aspects positifs de la vie à travers la santé, la qualité de vie, ce qui nous résiliente et heureuse… Le but est de s’appuyer sur le potentiel positif d’une personne pour en sortir un sentiment de bien-être et d’accomplissement 🤗.

La psychologie positive s’adresse donc aux individus qui n’ont pas besoin d’un suivi thérapeutique pour soigner des blessures ou se remettre d’un choc émotionnel puisqu’elle ne va pas aux sources de la psychopathologie. Elle est destinée à conduire des patients à être plus épanouis dans leur vie en s’appuyant sur le positif. En gros, on renforce ce qui va déjà bien pour se sentir encore mieux 🥳 !

Les exercices de la psychologie positive

Comment les personnes qui sont à la recherche d’épanouissement peuvent mettre en place la psychologie positive ? Le psychanalyste, Christophe Fauré, explique que des méthodes ont été mises en place pour amener à des réels résultats. Elles prennent forme via des exercices expliqués par la suite.

📌
Avec rigueur scientifique, les chercheurs ont voulu savoir ce qui différenciait les gens heureux des autres. Ils ont notamment mis en évidence la pensée optimiste : une personne heureuse aura plus de pensées optimistes que de pensées négatives. Cela revient à voir le verre à moitié plein, plutôt qu’à moitié vide 😬. Les pères de la psychologie positive ont aussi identifié 24 forces, classées en 6 catégories : sagesse et savoir, courage, justice, humanité et amour, modération, transcendance. Les plus épanouies d’entre nous arrivent justement à exploiter une de ces qualités, si ce n’est plusieurs 🧐.

Un accompagnement thérapeutique

Le mieux est d’être accompagnée dans le cadre d’une thérapie, pour mettre en place les exercices de la psychologie positive. Toutefois, vu les nombreux ouvrages à ce propos, beaucoup d’exercices sont désormais connus car ils se sont démocratisés à travers les années. Par conséquent, voici quelques exemples d'exercices de psychologie positive :

  • Cultiver notre gentillesse : lorsqu’on échange avec les autres, il faut être capable de poser un regard sans jugement. Cela passe par une ouverture d’esprit qu’il faut travailler constamment pour en arriver à cultiver notre gentillesse avec le plus grand nombre.
  • Tenir un journal de gratitude avec 3 aspects positifs par jour : c’est un excellent moyen de mettre de côté les pensées négatives, en ne retenant que ce qui nous a fait plaisir dans la journée. Par exemple : j’ai pu dormir plus longtemps ce matin, j’ai mangé dans un excellent restaurant, j’ai eu un fou rire.
  • Trouver nos 5 forces : parmi les 6 catégories énoncées plus haut. Il existe des tests de personnalité pour les identifier, mais en étant à l’écoute de soi, on peut parvenir à les trouver. L’accompagnement psychologique permet de les isoler avec un regard non biaisé (ce qui est plus difficile à faire seule).
  • Faire des activités de pleine conscience : à travers la méditation ou d’autres activités méditatives pour apprendre à profiter pleinement des moments que l’on vit. C’est un moyen de savourer les moments de joie et de puiser dans ces sensations lors des périodes plus compliquées.
  • Partager des bonnes nouvelles : que ce soit au travail, à sa famille et à ses amis, il ne faut pas hésiter à reprendre la bonne humeur à travers des informations qui font plaisir à entendre. Cela peut être anodin et banal, mais ça encourage les autres à voir aussi les choses du bon côté !

Ce n’est qu’un aperçu des exercices de la psychologie positive, il y en a pléthore. Alors, pour aller plus loin de son côté, il existe de nombreux ouvrages pour rendre cette discipline à la portée de toutes, comme celui de Martin Seligman :

Livre Vivre la psychologique positive

"Vivre la psychologique positive"

La psychologie positive, un danger ?

Les objectifs de la psychologie positive sont nobles et si ça aide des personnes à se sentir mieux, c’est déjà très bien 👏. Cependant, c’est une discipline critiquée, notamment parce qu’elle s’adresse uniquement aux gens qui se sentent déjà bien dans leur peau et dans leur vie. Il est facile d’aller bien quand on est déjà bien 🤔… Mais au-delà, on a vraiment l’impression que c’est une injonction à être heureuse, alors que ce n’est pas si facile.

Une injonction au bonheur

Même si on a globalement tout pour être heureuse, on peut se sentir mal face à cette positivité toxique. À trop vouloir montrer que le bonheur est facilement atteignable, on peut avoir le sentiment d’être une “mauvaise élève”, si on ne s’épanouit pas alors qu’il y a tout en apparence pour que cela soit le cas. Un peu comme la philosophie du “quand on veut, on peut”, c’est une discipline qui est culpabilisante. On aura tendance à refouler nos émotions, ce qui est toxique et ça aura l’effet inverse que celui escompté 😅.

L’optimisation humaine

Notre fonctionnement diffère d’un individu à un autre, nous ne sommes pas des robots avec le même mode de fonctionnement. La psychologie positive oublie un peu cela et veut donner des solutions qui ne sont pas forcément adaptables à tous. De plus, il y a des pratiques dont certaines personnes et organismes peu scrupuleux se sont emparés 😳.

👉 Par exemple, Martin Seligman a mis en place des tests pour déterminer notre niveau d’optimisme. Ils ont été utilisés pour les recrutements, en écartant les candidats qui n’avaient pas assez de "joie de vivre". Même si les candidats étaient qualifiés, ils étaient écartés, car trop pessimistes. Il y a donc une optimisation de l'être humain, celui qui sera le plus heureux, sera le plus productif 😱…

Une stigmatisation des personnes en souffrance

Au-delà de l’optimisation dérangeante, le réel problème est que cela met à l’écart les personnes ayant de réelles difficultés et des souffrances psychologiques. Par exemple, la dépression est une maladie reconnue pour avoir une baisse sur les neurotransmetteurs. Ces derniers régulent l’humeur et l’énergie, ainsi que des hormones comme la dopamine, autrement appelée “hormone du bonheur”... Quand on souffre d'un trouble psychique, il est impossible de positivité.

Nous sommes toutes différentes, la psychologie positive peut convenir à certaines et d’autres pas du tout. Dans tous les cas, il ne faut pas la prendre comme solution miracle et d’avoir du recul sur ses pratiques. Pour cela, la clé est de ne pas négliger ses émotions et de s’écouter avec bienveillance 😌.

L'avis de la rédaction : toutes uniques !

Grâce à Camille, vous connaissez désormais tout ce qu'il y a à savoir sur la psychologie positive. Reste à voir si elle peut vous convenir ou non, en fonction de votre vécu, de votre histoire, de votre mode de pensées et de bien d'autres choses encore. Une chose est sûre, si vous ressentez une souffrance, que vous avez le sentiment que quelque chose vous bloque, que vous êtes anxieuse, n'attendez pas pour prendre rendez-vous avec un psychologue. 

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Sources : marieclaire.fr / wikipedia.org / letemps.ch / maxi-flash.com

Article proposé par Camille Lenglet

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