Stratégie d'évitement, une bombe à retardement ?

Mis à jour le par Camille Lenglet

“Un mail urgent pour le travail ? Oh ça peut bien attendre ! Un problème de santé qui s’aggrave ? Je ne prends pas de rendez-vous médical ! Ma voiture fait un bruit bizarre ? Ce n’est pas grand-chose”. Vous l’avez compris, je suis une spécialiste de l’évitement. Je parie que je ne suis pas la seule à vouloir retarder, voire à ignorer totalement, certaines choses de mon quotidien. C’est le lot des personnes qui souffrent d’anxiété, afin de ne pas ressentir cette émotion bien particulière qu’est la peur. Cependant, à terme, l’évitement est une bombe à retardement.

Stratégie d'évitement, une bombe à retardement ?

Qu’est-ce que l’évitement ?

L’évitement fait partie des mécanismes de défense, il nous permet d’éviter les sentiments d'angoisse et de peur. Il peut concerner deux types de personnes : 

 👉 Les personnes qui souffrent d’une phobie. Exemple avec le cas de l'agoraphobie : le ou la phobique qui en souffre va tout faire pour l’éviter. Ainsi, elle n’ira pas dans des grandes villes ou à un rassemblement type concert. 

👉 Les personnes qui souffrent d'anxiété généralisée : une personne qui a un trouble anxieux évitera tout ce qui peut l'angoisser 😥. Ça peut être le fait de répondre à un mail ou d'aller chez le médecin !

Une peur générée par le cerveau 🧠

La peur est une émotion tout aussi légitime qu’une autre. Elle a une fonction qui relève de l’instinct de survie, afin de nous protéger d’un danger immédiat. Toutefois, lorsqu’on souffre d’une phobie ou d’anxiété, on peut éprouver de la peur, alors qu’il n’y a pas de danger pour notre vie. C’est notre vécu qui peut déclencher cette peur via notre interprétation sur une situation donnée. On apprend donc à vivre avec la peur et à l’éviter si elle se présente à nous 😫.

Une bombe à retardement émotionnelle

Cela paraît logique d’éviter ce qui nous fait peur. L’évitement nous soulage sur le moment, on ne ressent plus l’état interne d’inconfort et on passe à autre chose 🤷‍♀️. 

Toutefois, ce soulagement n’est que temporaire et en réalité, l’évitement ne fait qu’empirer la situation, car on a perpétuellement peur d’avoir peur. Notre cerveau va considérer que plus on évite un problème, plus il va le considérer comme dangereux. On va donc s’enfermer dans un cercle vicieux dont il sera impossible de se sortir tant on va être paralysé par la peur 😱 :

Le cercle vicieux de l'évitement

Le cercle vicieux de l'évitement.

Une boule de neige avec des conséquences

En pratiquant l’évitement, on crée un effet boule de neige. Plus on évite le problème, plus il prend de l'ampleur et plus il va être difficile de l’affronter. De plus, on peut être confronté, un beau jour, à l’objet de notre peur par inadvertance et on ne sera pas armée pour affronter cette bombe émotionnelle 🤯.

💬
Par exemple, comme je l’ai dit, je suis spécialiste de l’évitement à cause de mon caractère anxieux. Mais à force de reporter certaines choses, comme répondre à mes mails pros ou encore faire un devis pour un client, je me mets dans une situation délicate. Le travail s’accumule, les gens s’énervent, ce qui envenime la situation… Ça me donne en plus une image de personne peu sérieuse ! C’est une petite situation anodine, mais ça peut prendre des proportions de plus en plus importantes et plus graves.

Comment sortir de l’évitement ?

Alors comment sortir de l’évitement et du cercle vicieux mis en place par la peur ? La première chose est de reconnaître nos moments d’évitements, même ceux qui sont insignifiants (comme avec mes mails 😅). Cette introspection n’est vraiment pas facile à faire, car il faut faire preuve d’honnêteté et de transparence avec soi. Il faut accepter de prendre du recul sur bien des situations dans notre vie et pour cela, il est nécessaire d’apprendre à écouter ses émotions et à les comprendre 👂.

Se concentrer sur la récompense

La deuxième chose est de se concentrer sur la récompense qui va apparaître à chaque fois que l’on va parvenir à affronter nos peurs : la liberté 🤗 ! Eh oui, plus vite on va affronter ce qui nous angoisse, plus vite on va être libéré de la charge mentale de cette tache. C’est ce que j’essaie de me dire quand ma peur du téléphone s’active et que je dois passer un appel qui me stresse ! Plus vite c’est fait, plus vite on est débarrassé 🥳.

👉 C’est un nouveau mécanisme qu’il faut apprendre. Plus on va constater la récompense, plus vite l’évitement va disparaître. Au fur et à mesure, nos micro-évitements et notre phobie vont diminuer jusqu’à totalement disparaître pour être complètement libérée.

Une thérapie adaptée pour se débarrasser de l’évitement

Repérer notre émotion de peur et se concentrer sur la récompense sont des exercices faciles à mettre en place pour les petits évitements. En effet, ce sont ceux où la peur est le moins présente, car il y a peu de risque au final. Toutefois, pour les phobies et où les situations qui peuvent créer des crises d’angoisse, cela va être compliqué de s’en sortir seule 😥.

Il existe un type de thérapie pouvant nous aider à travailler sur nos peurs, la thérapie cognitive et comportementale. En effet, elle va permettre de se débarrasser de nos schémas de pensée négatifs via des exercices et des outils mis en place par le thérapeute. Cela va nous apprendre à nous défaire de notre anxiété pour véritablement nous apaiser et sortir de la stratégie d’évitement.

L'avis de la rédaction : sortez de cette spirale infernale !

Vous l'aurez compris, les stratégies d'évitement nous font entrer dans un cercle vicieux. Pour en sortir, il faut commencer par identifier nos évitements, aussi petits soient-ils, puis changer nos habitudes pour briser ce cercle et entrer dans un au schéma plus vertueux. Il n'est pas facile de réaliser ce travail seul·e, c'est pourquoi nous vous conseillons de prendre rendez-vous avec un psychologue. Au fil des séances, vous pourrez comprendre pourquoi vous agissez ainsi et mettrez en place petit à petit de nouvelles habitudes qui vous permettront d'être plus heureux·se.

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
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Sources : cairn / e-sante.fr

Article proposé par Camille Lenglet

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