Les limites du déni
Formidable en apparence, ce système a pourtant ses failles, car l’action du déni n’est que temporaire. Pendant ce temps de déni, la personne a employé son énergie à suivre le cours de sa vie sans prendre en compte la réalité de la situation. Elle n’a pas pu agir pour se "réparer" ou s’adapter à une situation bien réelle. Peu importe le temps passé, la boîte bien hermétique n’a endommagé aucune information. Et la clé qui la fermait réapparaît un beau matin, simplement parce que le temps est venu de faire face. La réalité ressurgit alors d’un coup !
Alors pouvons-nous parler d’un mécanisme qui nous aide ou au contraire d’un mécanisme qui nous plonge dans un monde irréel, puis nous laisse seul face aux conséquences ? Oui, sur le moment, le déni va réduire les tensions et les angoisses de situations difficiles, mais il faut également savoir que le déni, même s’il est inconscient, n’est pas sans risque, car il peut à l’extrême avoir l’effet inverse et créer des névroses, des états d’anxiété, phobies, obsessions, voire même mettre directement en danger…
Le mécanisme de déni peut prendre une proportion si envahissante que nous ne percevons plus que cette réalité, un leurre qui nous protège face à une difficile réalité, mais jusqu’où et à quel prix ? Le déni dans le cadre de pathologies comme l’alcoolisme par exemple. Le déni permet à l’alcoolique d’ignorer son état tout en conservant une bonne estime de soi, pour autant celui-ci continue de mettre sa santé en péril. Quant au déni de grossesse, l’enfant et la mère pâtissent tous deux d’un suivi médical adapté, sans parler du choc psychologique de l’annonce et des angoisses qui en découlent…
Cet article vous a plu ?
Vous voulez en savoir plus 🤔 ?
Ecrivez directement à l’auteurEmiliePotenciano !
Poser une question à Emilie
Envie de partager vos impressions ? Laissez un commentaire