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Qu’est-ce qu’un asocial ?
Un asocial est un individu qui n’est pas adapté à la vie sociale, voire qui s’y oppose. On se trompe souvent en disant d’une personne introvertie qu’elle est associable, mais ce sont deux choses bien différentes ⚠️. Comme synonymes d’asocial, on pourrait utiliser “marginal”, “antisocial” ou encore “sociopathe”, car cela va au-delà de la timidité et de la solitude. Il y a une rupture totale avec la conscience des autres.
👉 Ces mots peuvent paraître forts, mais en réalité l’asocial souffre d'un trouble de la personnalité. C’est un refus des normes sociales ou des codes culturels, c’est une pathologie. Il y a donc un comportement particulier ainsi que des symptômes qui traduisent une personnalité asociale.
Comment reconnaître une personne asociale ?
Un comportement asocial ne correspond pas à une personne timide ou à quelqu’un de discret. Au contraire, il y a généralement beaucoup de colère et de violence dans les symptômes associés à la personnalité asociale. Cette dernière est incapable d’éprouver des émotions et d’être empathique à celles d’autrui.
👉 Il a des comportements malsains, voire dangereux :
- Une impulsivité,
- Une irritabilité et une agressivité
- Une absence de culpabilité ou de remords,
- Une vie très instable (travail, relation amoureuse),
- Une inconscience vis-à-vis de sa sécurité et celle des autres,
- Des difficultés à se conformer aux normes sociales,
- Un attrait pour l’alcool et les drogues,
- Une récurrence à commettre des actes illégaux, voire criminels.
Les causes de cette pathologie
Les hommes sont beaucoup plus touchés par ce trouble de la personnalité que les femmes (5,8 % des hommes contre 1 % des femmes). Le Dr. Cancel, psychiatre et docteur en neurosciences, explique que des facteurs de vulnérabilité génétique et surtout des événements de vie, ont pu impacter la personnalité. On ne peut pas faire une cause générale de cette pathologie, mais le parcours de vie du patient montre souvent des traumatismes et des violences, notamment pendant l’enfance 🧠.
👉 Un enfant qui va souffrir de violences psychologiques, voire physiques, sera plus à même de développer cette pathologie. Cependant, même sans ces faits, il est possible de détecter des manifestations antisociales comme : des colères, de l’agressivité envers les autres enfants et les animaux, une grande opposition à l’autorité parentale. |
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Quel impact sur le quotidien ?
Malheureusement, il y a d’énormes répercussions sur la vie de la personne malade, mais aussi sur les autres qui croisent son chemin. Il y a un manque cruel d’empathie et d’intelligence émotionnelle pour vivre en harmonie sociale avec les autres. De plus, les comportements dangereux, voire illégaux, sont au cœur de la vie de l’asocial. Comme il n’y a pas une prise de conscience des normes sociales et du respect des autres, la personnalité asociale n’a pas de limites. Voilà pourquoi, on parle aussi de “psychopathe”, puisqu’il n’y a pas de sensibilité chez ces personnes.
⚠️ C’est souvent le système judiciaire qui identifie l’asocial, après plusieurs infractions et qui oblige ce dernier à traiter sa maladie mentale.
Comment traiter ce comportement ?
Un sociopathe n’ira jamais consulter par lui-même, c’est souvent la contrainte qui va lui faire entamer une thérapie. Un diagnostic sera établi par un psychiatre, ce qui débouchera sur un traitement médicamenteux (voire des psychotropes) pour calmer les accès de colère et d’impulsivité. Généralement, c’est la thérapie cognitivo-comportementale qui est proposée pour cette pathologie, afin de corriger les comportements.
Que faire face à un asocial ?
Il est très difficile d’aider une personnalité asociale, car il n’y a aucune conscience de ce trouble de la personnalité. De plus, ce sont des manipulateurs narcissiques qui utilisent leurs charmes pour parvenir à leur fin. Ils aiment contrôler les autres, ce qui en fait un danger pour l’entourage.
👉 Il faut donc être extrêmement prudente et avoir conscience de cette pathologie. Lors des moments de tensions, il faut prendre de la distance pour laisser la personne se calmer et pour se protéger soi. Le mieux reste de pousser l'asocial à consulter afin qu’il y ait une prise en charge médiale.
L'avis de la rédaction : une pathologie qui réclame une prise en chargeSuite à la lecture de cet article, nous espérons que vous ne désignerez plus jamais une personne timide ou introvertie comme "associale". Comme vous l'aurez compris, il s'agit d'une pathologie psychiatrique qui nécessite une prise en charge. Si vous pensez qu'une personne de votre entourage en souffre, prenez rendez-vous avec un psychologue afin d'en parler et d'obtenir des conseils. 🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant ! |
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Sources : projet-voltaire.fr / journaldesfemmes.fr / cairn