Asocial / Antisocial : définition et comportement de ce trouble de la personnalité

Mis à jour le par Camille Lenglet

“Non mais cette fille est complètement asociale, elle ne vient jamais aux soirées”. Ce genre de phrases, je l’ai entendu maintes fois et parfois même, à mon propos. Je suis introvertie, je préfère passer du temps seule qu’entourée de beaucoup de personnes dans un contexte bruyant. Cependant, cela ne fait pas de moi une personne anti-sociale, car en réalité, c’est une pathologie psychologique grave. Nombreuses sont les personnes à ne pas savoir qu'il y a un trouble de la personnalité qui définit la personne véritablement asociale. Explication

Asocial / Antisocial : définition et comportement de ce trouble de la personnalité

Définition et différences entre asocial et antisocial

Une personne antisociale est un individu qui n’est pas adapté à la vie sociale, voire qui s’y oppose. C'est un trouble de la personnalité, comme le trouble bordeline. On parle souvent de personnalité asociale pour désigner ce trouble, mais en vérité, on appelle cela "antisocial" en psychiatrie. Voici comment bien faire la différence entre les deux termes : 

  • 👉 Asocial : Une personne asociale est celle qui préfère éviter les interactions sociales ou qui trouve peu d'intérêt à participer à des activités sociales. Cela peut être dû à l'introversion, à l'anxiété sociale ou simplement à un manque d'intérêt pour les interactions sociales. Les personnes asociales peuvent être parfaitement heureuses en étant seules et ne cherchent pas nécessairement à causer du tort aux autres.
  • 👉 Antisocial : Il faut préférer le terme "antisocial" ou trouble de la personnalité antisociale (TPA) pour décrire des comportements qui sont hostiles, agressifs ou nuisibles à la société ou aux normes sociales. Cela peut inclure des comportements tels que la violation des droits d'autrui, l'agression, le vol, la tromperie, etc. 

En résumé, une personne asociale peut simplement préférer être seule, tandis qu'une personne antisociale peut se comporter d'une manière qui est nuisible à la société ou aux autres. D'ailleurs, en synonyme, on retrouve plutôt "marginal" ou encore "sociopathe". Cela va donc au-delà de la personnalité timide et solitaire. Il y a une rupture totale avec la conscience des autres, ce qui montre un vrai repli sur soi

💥 Avec le TPA, il y a un refus des normes sociales ou des codes culturels, c’est une pathologie. Il y a donc un comportement particulier ainsi que des symptômes qui traduisent une personnalité antisociale.

Comment reconnaître une personne antisociale ?

Il y a généralement beaucoup de colère et de violence dans les symptômes associés à la personnalité antisociale. Cette dernière est incapable d’éprouver des émotions et d’être empathique à celles d’autrui, ce qui fait d'elle une psychopathe.

👉 Il a des comportements malsains, voire dangereux :

  • Une impulsivité,
  • Une irritabilité et une agressivité
  • Une absence de culpabilité ou de remords,
  • Une vie très instable (travail, relation amoureuse),
  • Une inconscience vis-à-vis de sa sécurité et celle des autres,
  • Des difficultés à se conformer aux normes sociales,
  • Un attrait pour l’alcool et les drogues,
  • Une récurrence à commettre des actes illégaux, voire criminels.

Il est important de noter que ces comportements doivent être persistants et ne pas être attribuables à une autre condition médicale ou à l'effet d'une substance pour qu'un diagnostic de TPA soit posé.

Sans domicile fixe

Plusieurs études, dont celle de Tsai, J., Rosenheck, R. A., & McGuire, J. F. (2012) "Comparison of outcomes of homeless female and male veterans in transitional housing", expliquent que les personnes sans-abri présenteraient un taux plus important de TPA...

Les causes de cette pathologie

Les hommes sont beaucoup plus touchés par ce trouble de la personnalité que les femmes (5,8 % des hommes contre 1 % des femmes). Le Dr. Cancel, psychiatre et docteur en neurosciences, explique que des facteurs de vulnérabilité génétique et surtout des événements de vie, ont pu impacter la personnalité. On ne peut pas faire une cause générale de cette pathologie, mais le parcours de vie du patient montre souvent des traumatismes et des violences, notamment pendant l’enfance 🧠.


👉 Un enfant qui va souffrir de violences psychologiques, voire physiques, sera plus à même de développer cette pathologie. Cependant, même sans ces faits, il est possible de détecter des manifestations antisociales comme : des colères, de l’agressivité envers les autres enfants et les animaux, une grande opposition à l’autorité parentale.

👋 Cet article peut vous intéresser : Violentomètre : l’outil pour lutter contre les violences

Quel impact sur le quotidien ?

Malheureusement, il y a d’énormes répercussions sur la vie de la personne malade, mais aussi sur les autres qui croisent son chemin 😔. Il y a un manque cruel d’empathie et d’intelligence émotionnelle pour vivre en harmonie sociale avec les autres. De plus, les comportements dangereux, voire illégaux, sont au cœur de la vie de la personne anti-sociale Comme il n’y a pas une prise de conscience des normes sociales et du respect des autres, cette personnalité n’a pas de limites. Voilà pourquoi, on parle aussi de “psychopathe”, puisqu’il n’y a pas de sensibilité chez ces personnes.

⚠️ C’est souvent le système judiciaire qui identifie la personne, après plusieurs infractions et qui oblige ce dernier à traiter sa maladie mentale.

Comment traiter ce comportement ?

Un sociopathe n’ira jamais consulter par lui-même, c’est souvent la contrainte qui va lui faire entamer une thérapie. Un diagnostic sera établi par un psychiatre, ce qui débouchera sur un traitement médicamenteux (voire des psychotropes) pour calmer les accès de colère et d’impulsivité. Généralement, en plus du suivi psychiatrique, il est proposé un suivi avec la thérapie cognitivo-comportementale afin de travailler sur les comportements. 

À savoir : Certains adolescents ont des comportements antisociaux, mais comme l'explique David P. Farrington, un psychologue britannique spécialisé dans le développement criminel, certaines personnes cessent d'être antisociales à l'âge adulte. Quoi qu’il en soit, il est important de proposer tout de même un suivi et un encadrement à l'adolescent. 

👋 Cet article peut vous intéresser : Quand est-ce qu'on devient adulte ? Quel est l’âge de la maturité ?

Que faire face à une personne antisociale ?

Il est très difficile d’aider une personnalité antisociale, car il n’y a aucune conscience de ce trouble de la personnalité. De plus, ce sont des manipulateurs narcissiques qui utilisent leurs charmes pour parvenir à leur fin. Ils aiment contrôler les autres, ce qui en fait un danger pour l’entourage. 

Il faut donc être extrêmement prudent·e et avoir conscience de cette pathologie. Lors des moments de tensions, il faut prendre de la distance pour laisser la personne se calmer et pour se protéger soi. Le mieux reste de pousser l'asocial à consulter afin qu’il y ait une prise en charge médiale.

L'avis de la rédaction : une pathologie qui réclame une prise en charge

Suite à la lecture de cet article, nous espérons que vous savez désormais faire la différence entre asocial et antisocial. Comme vous l'aurez compris, il faut absolument se méfier de la personnalité antisociale. C'est une pathologie psychiatrique qui nécessite une prise en charge. Si vous pensez qu'une personne de votre entourage en souffre, prenez rendez-vous avec un psychologue afin d'en parler et d'obtenir des conseils. 

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
#BornToBeMe

Contacter un psychologue

Mais aussi :

Sources : "La « personnalité antisociale », antithèse de la psychopathologie" de Jérôme Englebert et Christophe Adam, dans Déviance et Société 2017/1 (Vol. 41), pages 3 à 28 / "Developmental and Life-Course Criminology: Key Theoretical and Empirical Issues" de David P. Farrington / "Homelessness: Psychological and behavioral issues" d'Alain MERCUEL

Article proposé par Camille Lenglet

⭐ Mon rêve de bonheur : Me sentir libre dans ce que je fais.

Nos derniers articles

La playlist sport idéale pour bien bouger et se défouler !

Je crois que j'ai rarement vu une personne qui n'avait pas d'écouteurs ou de casque en faisant du sport. En tout cas, moi, j'ai toujours quelque chose sur mes oreilles lorsque je fais ma séance ! La musique est super pour gérer l'effort et surtout, nous motiver. Alors, je vous ai préparé une petite playlist sport, idéale pour vous défouler.

Je n'ai pas envie d'allaiter et c'est mon choix !

Dès la grossesse ou même avant, on se pose des questions sur la manière dont on va nourrir notre enfant. Mais rassurez-vous, quel que soit le choix que vous ferez, vous aurez toujours, je dis bien toujours, des remarques négatives ! L'OMS recommande l'allaitement maternel jusqu'à 6 mois. Moi, j'ai choisi de ne pas allaiter et vous savez quoi ? Je crois que je suis une bonne mère quand même.

Lettre ouverte à mes enfants : tout n'a pas été parfait mais j'ai fait de mon mieux

Vous vous souvenez de ces journées à la plage. Quand on partait tôt, avant même que le soleil ne se soit levé. J'avais toujours peur que vous ayez froid. C'était magique de voir vos regards quand la mer apparaissait derrière la vitre de la voiture. Et puis, inévitablement, il y avait toujours mes cris et vos cris. Ça criait toujours. Il y a tant de choses en nous et les parois de nos corps sont si fines... Forcément, ça explose. Dans cette histoire, tout n'a pas été parfait, mais j'ai fait de mon mieux.

Ménopause et libido : comment conjuguer les deux ? Par Laurence Dispaux, psychologue

Personnellement, je ne suis pas encore concernée par la ménopause. J’ai 33 ans, donc logiquement, elle n’est pas pour tout de suite. Néanmoins, c’est un sujet qui m’intéresse en tant que femme, on sera toutes concernés un jour ou l’autre. C’est pourquoi, nous avons décidé à la rédaction de filmer une vidéo sur le sujet avec la psychologue, Larence Dispaux. Comment bien vivre sa libido, quand la ménopause débarque ? On vous dit tout.

Comment trouver sa passion ?

Il y a un truc qui m'exaspère et me désespère un peu : l'expression "vivre de sa passion". Oui vous savez, la passion, ce truc censé vous faire vibrer, vous donner envie de vous lever le matin ou de ne pas vous coucher le soir. Ce truc qu'on nous encourage à faire en priorité quitte à quitter une ville, un job ou un mari, parce qu'on est tous destinés à quelque chose de spécial sur cette terre, non ? Sauf que quand on ne sait pas quelle est notre passion, on se sent un peu exclue de ce super cercle de passionnés et on a comme l'impression de ne pas profiter de la vie, d'être vide et en plus de mal se connaître. Mais je suis sûre qu'on peut tous trouver ce qui nous passionne, il faut juste se poser les bonnes questions !

Comment ne pas répéter les erreurs de ses parents ?

J'ai une blessure d'enfance en moi que j'essaie de soigner depuis plusieurs années. Elle s'est produite à cause d'une erreur inconsciente de mes parents. Je ne souhaite pas que mes enfants aient eux aussi la peur de l'abandon. Comment donc ne pas répéter les erreurs de nos parents sur nos enfants ? Quelles sont les solutions pour réinventer le modèle ? J'ai creusé le sujet et voici ce que j'ai trouvé à ce propos.

Les podcasts Wengood

Des podcasts avec du bonheur dedans parce qu'il est temps de penser à soi ! Retrouvez nos podcasts en intégralité ici.

Pourquoi je prends tout mal ? Comment Gérer sa Susceptibilité ? - Conseils du Dr Jean Doridot 🧠💬

15 avril · Wengood

8:57


Retrouvez-nous sur Youtube

Yoga, coaching, cuisine, rencontres etc... Bonnes vibrations en libre-service ! Allez hop, on s'abonne !

Retrouvez-nous sur Youtube