#VerrePlein - La situation a bien évolué en un an
D'abord il y avait le sujet sanitaire : c’est quoi ce truc ?!? Ce virus était la grande inconnue, il était plein de questions… et le plus rude c’est que nous n’avions pas de quoi nous protéger : pénuries de gel hydro-alcoolique et de masques ! On reste chez soi, c’est plus prudent.
Ensuite il y avait le sujet de l’approvisionnement : ruée dans les supermarchés, rayons vides sur les denrées les moins périssables, pénuries sur certains produits clés comme les œufs ! Difficile de ne pas céder à la panique et suivre le mouvement !
Puis il y avait les restrictions à l’extérieur. Nous ne pouvions sortir qu'une seule fois par jour, pour une durée maximum d'une heure, dans un rayon maximum d'un kilomètre autour du domicile. En outre, les parcs et autres espaces verts étaient fermés !
😊 Déjà sur ces trois points, nous sommes en mode "pas si pire". Nous avons depuis le printemps de quoi nous protéger. Nous savons depuis un an que l'appareil de production et la chaîne d'approvisionnement suivent. Nous pouvons aller jusqu'à dix kilomètres, sans limite de temps si ce n'est le couvre-feu et les espaces verts sont accessibles. Alors bien sûr, on peut se dire qu'il y a quelque chose d'incroyable qu'une moindre restriction de libertés soit appréciable. Certes mais aujourd'hui cela entre dans la case "ce n'est pas la même !"
#DéjaVu - Et si on avait tiré leçons du passé ?
L’autre point important de réflexion : l'homme tire des leçons de son expérience. Donc en théorie nous avons retenu des choses qui devraient nous permettre de mieux gérer cette fois. Bien sûr, vous me direz, nous ne nous attendions pas à re-vivre cette expérience, il ne nous semblait pas nécessaire de tirer leçon, voire au contraire nous préférions oublier. Et pourtant, c'est une autre grande différence par rapport à il y a un an : nous l'avons déjà vécue ! Alors, on fait tout de suite l'effort et on se souvient de ce qui rendait certaines journées plus difficiles que d'autres, des techniques qui avaient apaisé le quotidien. Ce sont ces souvenirs qui seront les ingrédients de nos prochaines semaines.
Ainsi, je me souviens de ce que j'avais écrit une semaine après il y a un an... et des quelques notes prises pendant la semaine de fermeture vécue en septembre avec ma fille et je fais une synthèse :
- les journées commençaient souvent mal, à cause de l'imprimante qui ne fonctionnait qu'une fois sur 4... or c'était nécessaire pour les devoirs =>> je me suis équipée d'une imprimante qui fonctionne !
- être maîtresse c'est un métier, cela s'apprend, je ne sais pas faire. Faire classe à mes propres enfants ajoute une dose de difficultés. Si en plus je tente de travailler ou je suis en réunion en même temps, c'est mission impossible ! =>> autant que possible j'identifie les créneaux de meilleure concentration pour mes enfants, j'alloue des plages pendant lesquelles je ne travaille pas, ou au moins sur des tâches qui n'impliquent pas d'hyper concentration de ma part : je leur lis les consignes et travaille en même temps, en veillant à rester aussi disponible et patiente que possible !
- qui dit pas d'école et télétravail dit pas de cantine ! Chaque midi, au milieu des devoirs, réunions et autres activités, il faut décider du menu. =>> pour faciliter cette partie, je fais une liste de ce que j'ai dans mon réfrigérateur et mon congélateur et chaque soir, je choisis un menu pour le lendemain. Ce sera ça de gagné pour ma charge mentale !
- les enfants ont besoin de sérénité et de repères... et inversement ils seront un miroir de la désorganisation et du bazar ambiant. Alors comme l'an dernier je définis un planning des journées type ; nous ne le respecterons pas strictement mais cela nous donnera un cadre.
- une journée à occuper c'est long, selon les cas mes enfants restent des heures sur une activité, d'autres fois ils zappent. Une fois encore, j'allège ma charge mentale et prépare des cartes idées d'activité avec des couleurs pour les trier par contexte : temps calme, individuel, à deux, avec les parents... Ainsi j'éviterai de me questionner, de réfléchir à ce qu'ils ont déjà fait : il n'y aura qu'à piocher !
Donc voilà cette fois-ci ce sera moins pire et surtout ce sera l'occasion de constater que j'ai fait des progrès !