Je n’ai pas de souvenirs d’enfance : Pourquoi ? C'est normal ?

Mis à jour le par Camille Bennett

Alors que certaines personnes parlent avec nostalgie de leur premier vélo ou de leurs escapades en famille, chez moi, c’est le vide total : je n’ai pas de souvenirs d’enfance. Curieuse (et un brin inquiète, je l’avoue), j’ai décidé d’explorer cette énigme. Pourquoi certains souvenirs s’effacent ? Que raconte cette absence sur nous ? Aujourd’hui, je partage avec vous ce que j’ai découvert pour mieux comprendre, accepter et avancer.

Je n’ai pas de souvenirs d’enfance : Pourquoi ? C'est normal ?

La mémoire d’enfance, un phénomène complexe

La mémoire est un processus complexe, qui fonctionne avec la courbe de l’oubli. Ce qui nous semble une “absence” de souvenirs peut en réalité avoir plusieurs explications. Si vous vous posez la question suivante 👇 : 

"Est-ce normal de ne pas se souvenir de son enfance ?"
Oui c’est normal ! Le cerveau des jeunes enfants n’est pas encore totalement formé ; l’hippocampe, la région clé de la mémoire, est en plein développement jusqu’à environ 7 ans. C’est ce qu’on appelle l’amnésie infantile : une disparition naturelle (et universelle !) des souvenirs produits avant l’âge de 3 ou 4 ans comme l’a expliqué le neuroscientifique, Philippe Lachaux.

Mais alors, pourquoi ne gardons-nous que quelques flashs après cet âge, ou même rien du tout 🤔 ? Cela peut être lié au degré de stimulation, aux émotions vécues, ou parfois… au simple fait qu’on ne s’est pas souvent replongé dans ces souvenirs.

 Exemple concret : Je ne me suis jamais souvenue de l’époque de la maternelle, jusqu’au jour où j’ai vu des “gommettes” dans un supermarché. D’un coup, je me suis remémoré le fait que ma maîtresse de maternelle nous donnait des gommettes vertes quand on réussissait quelque chose !

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Quand l’absence de souvenirs d’enfance est liée à des blessures

Cependant, il n’y a pas que l’amnésie infantile qui rentre en jeu, il y a aussi l’amnésie traumatique. En effet, ne pas se souvenir de son enfance peut aussi cacher des causes plus profondes 👉 Des événements marquants, douloureux ou traumatiques peuvent avoir été "oubliés” par notre cerveau.

Il s’agit d’un mécanisme de défense que l’esprit met en place pour atténuer la douleur émotionnelle 😥. Ce n’est pas mon cas, mais si votre enfance a été difficile ou marquée par des expériences compliquées, votre mémoire a peut-être détourné ces souvenirs pour vous protéger.


Amnésie infantile ou amnésie traumatique ?

Il est parfois difficile de distinguer l’amnésie infantile, qui est un phénomène naturel, de l’amnésie traumatique, qui résulte d’un traumatisme. Dans le cas de la seconde, le cerveau "bloque" certains souvenirs pour nous protéger de la douleur émotionnelle associée. 👉 Si vous ressentez un malaise ou des émotions inexpliquées en lien avec cette absence de souvenirs, il peut être utile d’en parler avec un professionnel pour explorer la possibilité d’une amnésie traumatique.


Nos souvenirs sont-ils perdus ? Non, cela ne veut pas dire que ces souvenirs sont réellement effacés. Ils peuvent être toujours là, enfouis dans votre mémoire subconsciente, et parfois même influencer vos émotions ou comportements actuels. Par exemple, un adulte ayant grandi dans un environnement très stressant peut ne pas se souvenir clairement de son enfance, mais ressentir aujourd’hui une anxiété chronique 😩.

👋 Cet article peut vous intéresser : Les 5 blessures de l'âme : tout savoir pour ne plus souffrir

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Comment faire pour se souvenir de son enfance ? 5 conseils

Si on souhaite retrouver certains souvenirs enfouis, tout n’est pas perdu ! Il existe des moyens simples et doux pour les faire remonter à la surface d’après plusieurs psychologues :

1. Regarder des photos ou objets de l’époque 📸

Les souvenirs sont souvent tapissés dans les recoins de notre esprit, et un simple objet ou une photo peut raviver tout un univers émotionnel. Replonger dans un vieux carnet, des albums photo ou retrouver un jouet d’enfance peut suffire à déclencher des souvenirs précis. Oui, la nostalgie peut aussi faire du bien 😉 !


La psychologue clinique Anne-Marie Rouleau explique :

“Les sens visuels et tactiles sont de puissants catalyseurs pour la mémoire autobiographique. Une image, un objet ou même un parfum qu’on associe à notre enfance peut provoquer un "effet boule de neige", où des vagues de souvenirs se reconnectent.”


2. Discuter avec ses proches 🗣️

Comme le souligne le professeur en psychologie clinique Serge Tisseron, la mémoire collective joue un rôle crucial dans la reconstruction de la mémoire personnelle. C’est souvent à travers les récits des autres que l’on parvient à revisiter ses propres souvenirs, car ils donnent du contexte ou rappellent des détails qu’on avait négligés. 

Les récits de nos parents, frères, sœurs ou même anciens amis peuvent réveiller des fragments qu’on pensait oubliés. Moi, c’est ce que j’ai fait, j’ai posé énormément de questions à mon père et à ma tante pour essayer de me souvenir 💭 !

3. Revisiter des lieux familiers 🏡

Les lieux sont des capsules temporelles riches en émotions, d’après le psychologue David Rubin, auteur de nombreuses recherches sur la mémoire autobiographique. Qu’il s’agisse de retourner dans une ancienne maison, une école ou un parc où on jouait autrefois, certains endroits peuvent réveiller des sensations enfouies dans notre mémoire.

Donc, mettre les pieds dans un lieu qu’on a fréquenté enfant peut réactiver les émotions et les images associées. Alors, pourquoi ne pas partir en exploration 👀 ?

4. Ressusciter des sens 🌈

Les sens jouent un rôle essentiel dans la mémoire : une chanson, une odeur, un goût… Tout cela peut suffire à nous téléporter dans un fragment d’enfance qu’on pensait disparu 🤯.

Madeleine de Proust

C’est ce qu’a popularisé Marcel Proust avec son concept de "madeleine", et les psychologues confirment ce phénomène.

Que ce soit le parfum d’un gâteau familial, l’odeur de la colle à l’école ou une chanson qu’on entendait dans la voiture, tout peut agir comme un interrupteur pour allumer ces anciens souvenirs.

5. Pratiquer l’introspection ✍️

Parfois, les souvenirs ont simplement besoin d’un espace pour s’exprimer. Écrire, dessiner, méditer ou même rêver activement sur son enfance peut aider à faire remonter à la surface des bribes qu’on pensait disparues. La psychologue Elena Vladimirova suggère :

“La relaxation et l’écriture spontanée permettent d’accéder à des souvenirs qu’on n'aurait pas consciemment cherché à retrouver. Laisser le cerveau vagabonder sans le juger est comme ouvrir une porte à ce qui sommeille dans l’inconscient.”

Alors prêt-e-s à faire l’exercice ? Moi, j’ai commencé quelques petites choses, certains souvenirs sont revenus et m’ont fait un choc mental 😳 du coup, j'ai envie d’en découvrir plus, de me remémorer ces souvenirs oubliés !

L'avis de la rédaction : comprendre son histoire pour avancer

C'est OK de se sentir perdu ou inquiet face à ce vide. Que vos souvenirs se soient naturellement effacés ou qu'ils se cachent pour vous protéger, vous n'êtes pas seul. Vous n'êtes pas "bizarre" ou "anormal". Votre histoire est unique, et la façon dont votre cerveau la préserve l'est tout autant. Si ce sujet résonne en vous, si vous sentez le besoin d'explorer ces zones d'ombre avec un guide bienveillant, n'hésitez pas. 

Nos psychologues sont là pour vous accompagner dans ce voyage intérieur, à votre rythme, sans jugement. Parce que comprendre son histoire, c'est aussi se donner la chance d'écrire un nouveau chapitre.

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
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Mais aussi : 

Sources : “La mémoire familiale et sa transmission à l'épreuve des traumatismes” de Serge Tisseron // “À la recherche de la mémoire” de Daniel L. Schacter

Article proposé par
Camille Bennett

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