“J’ai peur de prendre des anti-dépresseurs” : voici pourquoi j’avais tout faux.

Mis à jour le par Camille Bennett

Quand on a mal au crâne, on prend un Doliprane sans problème. Quand on a mal au ventre, on prend un antidiarrhéique sans chercher midi à 14h. Alors pourquoi prendre des antidépresseurs nous fait aussi peur ? C’est la question que je me suis posée quand ma psychiatre m’a proposé de commencer un traitement pour mon trouble anxieux et ma dépression. J’étais très réticente à l’idée de prendre ce type de médicaments. Pleine de fausses croyances, je vous explique pourquoi j’avais tout faux.

“J’ai peur de prendre des anti-dépresseurs” : voici pourquoi j’avais tout faux.

Et si ça me rendait dépendante ? 

C’était la distorsion cognitive la plus ancrée dans ma tête. Je viens d’une famille qui a de nombreux soucis de santé mentale, pourtant personne n’a jamais voulu prendre d’antidépresseurs (AD) par peur de l’accoutumance. On m’avait même dit que ça pouvait être comme une drogue, c’est dire !

Sauf que… c’est faux ❌. Ce sont les anxiolytiques qu’il n’est pas bon de prendre sur le long terme, car ils peuvent créer une dépendance physique, ce qui n’est pas le cas des AD.


Pour bien comprendre, je vais reprendre les mots que l’on m’a donnés : lorsqu’on souffre de dépression (ou d’un autre trouble psychique), certains messagers chimiques dans le cerveau — les neurotransmetteurs comme la sérotonine ou la dopamine — sont déséquilibrés 🧠. Les antidépresseurs agissent en rétablissant cet équilibre, notamment en augmentant la disponibilité de ces neurotransmetteurs, ce qui peut améliorer notre état émotionnel et nous aider à remonter la pente. En quelque sorte, c’est un petit coup de pouce qui aide notre cerveau à mieux fonctionner 😊.

Bien sûr, notre cerveau s’adapte à ce soutien. C’est pourquoi, lorsqu’on souhaite arrêter le traitement, il est essentiel de le faire progressivement, pour éviter un déséquilibre brutal ⚖️. Un peu comme lorsqu’on enlève un plâtre après une fracture : on ne se remet pas à courir tout de suite, il faut passer par une phase de rééducation !

Dans ce cas, la thérapie joue ce rôle : elle permet de reconstruire en profondeur, pendant que les antidépresseurs nous aident à tenir debout.


Cette explication m’a beaucoup rassurée, car j’ai compris qu’il était possible de s’en libérer, du moment qu’on diminuait petit à petit le traitement 🕊️.

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Et si les effets secondaires empiraient tout ? 

Là, j’avoue que ce n’est pas ma famille qui m’a mis ça dans la tête, mais plutôt les échanges que j’ai eus avec des personnes sous AD. Je n’avais pas conscience qu’il pouvait y avoir des effets secondaires : prise de poids, nausées, fatigue intense, troubles du sommeil, libido en berne…

Quand j’ai lu ça, j’ai eu envie de faire marche arrière 🏃‍♀️. Sauf qu’encore une fois, ma psychiatre a pris le temps de m’expliquer que les effets secondaires ne sont pas les mêmes selon les molécules proposées. Étant une personne grosse, j’avais peur qu’ils me fassent prendre encore plus de poids, mais bien sûr, ma psychiatre a choisi une molécule qui n’avait pas cet effet. Par contre, j’en ai eu d’autres : insomnies, décharges nerveuses dans les jambes (impatiences), ou encore une sur-sensibilité à la chaleur.

Cependant, je vais vous dire quelque chose : ces effets secondaires ne sont rien face à l’apaisement que me procurent les antidépresseurs 🧘‍♀️. En plus, avec le temps, ils ont diminué puisque je me suis habituée à la dose quotidienne. Il n’y a que la sur-sensibilité à la chaleur qui m’embête en été, mais en hiver, je fais des économies de chauffage 🤣.

Ces clients témoignent de l'aide que leur a apporté la consultation avec un psychologue

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"Je consulte de temps en temps en urgence, à côté de mon suivi régulier, M. Mathon est souvent disponible. À l'écoute évidemment, comme beaucoup de psychologues. De bons conseils et analyses souvent pertinentes."

Pascale

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"J'ai été apaisée dès les premières minutes de consultation. La psychologue m'a mis rapidement à l'aise et surtout, elle a mis le doigt sur l'essentiel du problème. Je vous contacterai à nouveau, c'est sûr !"

Marcus

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"Merci Mme Bernard pour cet échange, qui me renvoie à mes propres contradictions et pour vos conseils qui me permettront de me sentir mieux. Je vous recommande absolument."

Jeanne

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Et si je n’étais plus moi-même ? 

J’ai toujours été quelqu’un de sensible, parfois à fleur de peau, mais c’est aussi ce qui me rend créative, empathique, vivante. J’avais donc peur que le médicament gomme cette partie de moi, qu’il m’anesthésie au lieu de m’aider à guérir 😥. L’hypersensibilité fait partie de mon identité, alors je craignais de la perdre… Dans ma tête, prendre des antidépresseurs allait me transformer en version fade de moi-même, incapable de ressentir la moindre chose.

Ce qui m’a aidée à déconstruire cette croyance, c’est le fait d’avoir fréquenté une personne qui était sous AD et qui m’a expliqué que ça ne change pas la personne que l’on est. Je dois dire qu’il avait complètement raison : je suis toujours Camille, la grande hypersensible. Je pleure toujours, je tombe toujours follement amoureuse, je ris toujours aux éclats… Je suis juste plus heureuse, plus stable. C’est une version plus apaisée de moi-même, et c’est la première fois que je me sens aussi sereine 🌈. Donc non, les AD ne modifient pas qui nous sommes réellement, ils nous aident juste à retrouver un équilibre mental.

👋 Cet article peut vous intéresser : Je pleure souvent pour un rien... Pourquoi ? C'est grave ?

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Et si je pouvais m’en sortir seule ? 

Enfin, il y avait cette influence plus diffuse, mais omniprésente dans notre société actuelle : la glorification du "naturel" et la diabolisation des médicaments 💭. Dans certains cercles, notamment proches du courant new age, on entend souvent que "tout est dans l’alimentation", que "le corps peut s’autoguérir", ou encore que "les médicaments coupent le lien avec soi-même". Il y avait aussi l’argument que l’être humain a vécu sans médicaments modernes pendant des milliers d’années. Certes, mais :


👉 Selon une étude publiée dans la revue médicale The Lancet (2018), les progrès médicaux, en particulier la vaccination, les antibiotiques et les traitements contre les maladies chroniques, ont contribué de manière significative à l’augmentation de l’espérance de vie mondiale. Entre 1950 et 2017, l'espérance de vie est passée de 48 à 72,2 ans grâce aux médicaments 💉💊.


Malheureusement, le discours des pseudo-sciences et du “tout naturel” est encore bien présent. Et même si j’ai un esprit très critique, ce discours m’a quand même touchée, me donnant la sensation que je devais aller mieux par moi-même et que ce n’était qu’une question de volonté. 

C’est très culpabilisant et surtout, c’est complètement faux 🚫. Je trouve même cela dangereux, car je pense que certaines personnes s’empêchent de consulter et de se soigner parce que cette croyance est encore largement répandue...

L’avis de la rédaction : Pas de honte à avoir !

Il n’y a pas de honte à prendre des antidépresseurs, il n’y a pas de honte à avoir un accompagnement thérapeutique. C’est ce que j’ai appris à déconstruire et maintenant, je ne ressens plus aucune gêne à parler de mon traitement. D’ailleurs, si vous avez des questions, encore des doutes, n’hésitez pas à me contacter pour qu’on en discute. Je me ferai un plaisir de répondre à vos interrogations. Et en attendant, j’espère que mon témoignage vous aura aidé 🙏.

🤗 Se comprendre, s'accepter, se soigner... C'est ici et maintenant !
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Mais aussi : 

Source : “Global Burden of Disease Study 2017” de The Lancet

Article proposé par
Camille Bennett

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