Les distorsions cognitives ou comment nos pensées nous parasitent !

Mis à jour le par Camille Bennett

“Je suis débile, jamais je n’y arriverais !”. Combien de fois ai-je sorti une phrase de ce type, en y croyant dur comme fer. C’est ce qui s’appelle une distorsion cognitive ou un biais cognitif. Le fait de croire que “je suis nulle” est solidement ancré dans mon esprit parce qu’une fois j’ai échoué et maintenant j’en ai fait une généralité. Quels sont les biais cognitifs ? Comment corriger ce comportement ? Explication.

Les distorsions cognitives ou comment nos pensées nous parasitent !

Qu’est-ce qu’une distorsion cognitive ?

Le psychiatre, Aaron Beck a introduit pour la première fois en 1967 le terme de “distorsion cognitive”, autrement appelé le biais cognitif. Selon lui, cela correspond à une façon particulière de traiter l’information. À cause d’expériences passées, on déforme la réalité et on développe un schéma de pensées biaisées qui ont pour conséquences d’entretenir des émotions négatives.

💬

Je reprends mon exemple de dévalorisation “je suis nulle” 😣. Une fois, j'ai raté un examen important, tellement j’étais stressée. Mon cerveau a fait une erreur d’interprétation de la situation et a fait une généralisation. Si j’ai raté une fois, je raterai toujours... Je me suis donc dit que, de toute manière, j’étais incapable et que je n’arriverais jamais à rien. Ce biais cognitif participe à avoir une estime de moi basse et à faire constamment de l’anxiété d’anticipation.

👋 Cet article peut aussi vous intéresser : J'ai peur d'avoir peur, comment sortir de cette boucle infernale ?

Parlez de vos difficultés, ils vous attendent 🫂 !

Si vous rencontrez une difficulté ou que vous êtes en souffrance, il est important d’en parler 💬. Avec plusieurs centaines de consultations à leur actif, ces thérapeutes font l’unanimité, presque 100% de consultants satisfaits. N’attendez plus pour prendre soin de vous 🥺 :

Cedric Mathon

Cedric Mathon

Psychologue
⭐100% avis positifs

Me contacter
Lynda Maloufi

Lynda Maloufi

Psychologue
⭐95% d'avis positifs

Me contacter
Sandrine Bernard

Sandrine Bernard

Psychologue clinicienne
⭐100% d'avis positifs

Me contacter

Nos conseils bien-être sans prise de tête, directement dans ta boîte mail ! 💌

Quels sont les principaux biais cognitifs ?

👉 La généralisation

C’est ce que j’ai fait avec mon expérience d’examen raté. J’ai tiré une conclusion générale à partir d’un fait singulier interprété de manière biaisé. Avec ce biais, si on commet une faute, on la commettra toujours, comme si tout était immuable.

👉 L’anticipation négative

Là encore que je me sens concernée, puisqu’il s’agit d’anticiper le pire. On croit que notre projet va échouer avant même de l’avoir commencé. Évidemment cette pensée biaisée va évidemment nous conduire vers l’échec. On prendra des décisions à partir de projections erronées… L’anticipation négative est très présente chez les personnes anxieuses ou dépressives 🤕.

👉 La personnalisation

Ce type de distorsion se produit lorsqu’on a la sensation qu’on est toujours visé par le malheur. Cela touche les personnalités histrioniques, dépendantes ou hystériques. On rapporte tout à soi, c’est donc une manifestation narcissique du discours. On pense à tort que tout ce que font les autres est lié à nous.

👉 La dramatisation et la minimisation

Avec ce biais cognitif, on a deux types de comportement : on maximise nos fautes et on minimise nos réussites. Un bon gros syndrome de l’imposteur en résumé ! On croit que nos réussites sont banales et que tout le monde peut y arriver. Et à l’inverse, lorsqu’on fait la moindre erreur, on est persuadée d’être incapable (tiens donc ça me rappelle quelqu’un 🙄…). Avec cette distorsion cognitive, on ne retient que le négatif, car on ne croit pas assez en soi.

👉 L’inférence arbitraire

L’inférence arbitraire est un concept qui peut paraître nébuleux 🤔. Cependant, si je parle plutôt du fait de tirer des conclusions hâtives, je pense que c’est plus clair. Cette forme de distorsion nous pousse à tirer une conclusion sur la base d’incertitudes, sans preuve ni faits. C’est aussi le fait d’attribuer à autrui nos propres pensées erronées. Encore une fois, l’inférence arbitraire repose sur des angoisses et des prédictions pessimistes qui amplifient les émotions négatives.

👉 La pensée dichotomique

Lorsqu’on a une pensée dichotomique, c’est que tout est noir ou tout est blanc, il n’y a pas de gris. Soit c’est très positif, soit c’est très négatif ! On retrouve ce biais de pensée chez les personnes perfectionnistes : tout ce qui n’est pas une réussite est forcément un échec 😅 !

👉 Le blâme

Lorsqu’on blâme, c’est parce qu’on tient les autres pour responsables de nos émotions. Cela peut être aussi l’inverse, on se sent responsable d’émotions ressenties par notre entourage, alors qu'il n’y a pas forcément de lien avec notre comportement, mais on est pris dans un syndrome du sauveur.

👉 L’étiquetage

On met parfois une étiquette sur des gens sans forcément les connaître… Cela fait partie des distorsions cognitives récurrentes ! On a un jugement empirique et généralement, on dénigre gratuitement, ce sont les préjugés. Cela cache souvent une personnalité agressive qui aime entretenir ce type de pensée parasitaire.

👉 Les fausses obligations

“Il faut que je rentre, car je dois faire…”. Il arrive que l’on se dise ça, alors qu’il n’y a pas réellement d’urgence. Il s’agit donc de se fixer un impératif à soi-même ou à son entourage. Cela génère de la culpabilité, de la frustration, de la colère, voire du ressentiment tant on peut passer pour une personne psychorigide.

👉 Le raisonnement émotionnel

C’est lorsqu’on prend pour acquis des états émotionnels pour la réalité. Par exemple, au lieu de dire “je suis nulle”, je devrais dire “je me sens nulle”. C’est une émotion que je ressens sur le fait d’être nulle, mais qui ne traduit pas une réelle incompétence.

Ces clients témoignent de l'aide que leur a apporté la consultation avec un psychologue

Elise

★★★★★

"Je consulte de temps en temps en urgence, à côté de mon suivi régulier, M. Mathon est souvent disponible. À l'écoute évidemment, comme beaucoup de psychologues. De bons conseils et analyses souvent pertinentes."

Pascale

★★★★★

"J'ai été apaisée dès les premières minutes de consultation. La psychologue m'a mis rapidement à l'aise et surtout, elle a mis le doigt sur l'essentiel du problème. Je vous contacterai à nouveau, c'est sûr !"

Marcus

★★★★★

"Merci Mme Bernard pour cet échange, qui me renvoie à mes propres contradictions et pour vos conseils qui me permettront de me sentir mieux. Je vous recommande absolument."

Jeanne

★★★★★

"J’ai déjà consulté plusieurs fois et à chaque fois, le thérapeute a su me donner les clés pour comprendre et réagir face à la situation qui me posait problème. Il est très investi dans la consultation et comprend bien les enjeux.

Les conséquences des distorsions cognitives

Comme il s’agit d’une erreur dans le traitement de l’information par notre cerveau et cela peut avoir des conséquences 🧠. Aaron Beck a mis en évidence que ces pensées limitantes participent aux troubles émotionnels tels que la dépression et aux troubles de la personnalité. Cela peut aussi instaurer des comportements compensatoires négatifs comme :

  • L’autodénigrement ;
  • La culpabilité ;
  • La victimisation ;
  • Le manque de motivation ;
  • Le ressentiment ou la rancœur.
Marion Leroy

Marion Leroy, coach, est là pour vous !

Vous avez besoin de parler à quelqu'un ? D'être aidé·e, conseillé·e, compris·e ? Écrivez un mail à notre coach, Marion !

  • ✨ Réponse sous 24h en semaine
  • 🚀 Disponible pour les urgences
  • 💫 5 euros seulement
Contacter Marion

Comment lutter contre une distorsion cognitive ?

On voit que bien qu’avoir des biais cognitifs ne contribue pas à notre épanouissement personnel. Alors comment faire pour corriger ces pensées automatiques négatives ? La prise de conscience est la première étape. Tant qu’on ne voit pas le problème, on ne se rend pas compte d’à quel point cela nous pourrit la vie. 

S'apercevoir que l’on a un schéma de pensées biaisé peut prendre du compte, mais généralement, c’est le sentiment de mal-être et tristesse qui nous mettent sur la piste. Cela peut être aussi le fait de se sentir toujours victime des autres, de ne pas avoir confiance en soi et d’avoir un ressentiment global 😣.

Après avoir analysé ces “symptômes”, on peut essayer de repérer nos schémas de pensée pour les corriger. C’est une étape clé, car il faut apprendre à se remettre en question sur nos interprétations et nos émotions. On déconstruit nos principes et notre réflexion pour voir les choses sous un autre nouveau en mode “le verre à moitié plein” plutôt qu’à “moitié vide” 🥃. Ce n’est pas de la positivité toxique, mais c’est avoir un nouveau regard pour se sentir mieux.

La thérapie cognitivo-comportementale, la solution la plus adaptée

Toutefois, faire ce travail toute seul·e est pratiquement impossible, surtout lorsqu’il y a un problème de confiance en soi. Entamer une thérapie cognitive et comportementale est le meilleur moyen pour déprogrammer ses pensées automatiques. Le thérapeute va nous accompagner vers de nouveaux comportements en mettant en place un autre schéma de réflexion. Ce travail peut être effectué à l’aide d’un outil nommé le tableau de Beck

Tableau de Beck pour les pensées dysfonctionnelles

Tableau de Beck pour les pensées dysfonctionnelles

Peu à peu, on va être amené à sortir de notre souffrance psychique et être débarrassée de nos biais cognitifs pour aller vers un vrai sentiment de bonheur 🤗.

L'avis de la rédaction : reprogrammer nos pensées en thérapie

Vous l'aurez compris, les distorsions cognitives sont un frein à notre épanouissement. Elles nous enferment dans des schémas et modes de pensée sclérosants. Pour en sortir, il faut quelques séances avec un bon psychologue afin de "reprogrammer" notre cerveau. Si vous pensez en souffrir, n'attendez pas pour prendre rendez-vous avec un psychologue. C'est la solution pour vous en défaire.

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
#BornToBeMe

Contacter un psychologue

Mais aussi :

Sources : penser-et-agir.fr / wikipedia.org / nicolassarrasin.com

Article proposé par
Camille Bennett

⭐ Mon rêve de bonheur : Me sentir libre dans ce que je fais.

Plus d'articles psycho

Comment se débarrasser d’une relation toxique ? Adieu les cons 👋

On a tous et toutes connu une relation toxique un jour. Vous savez, c’est le genre de relation qui nous donne un profond malaise. On se sent mal, diminué, voire bête après avoir vu cette personne. C’est le meilleur signal pour savoir si la relation n’est pas saine pour nous. Mais comment on s’en sort ? Heureusement pour vous et malheureusement pour moi, des relations toxiques, j’en ai connu ! Alors voici mes conseils pour s’en sortir. Go ! 💪

Les 10 phrases préférées de manipulateurs à repérer pour fuir !

Ahhh les manipulateurs ! Malheureusement, j’en connais un rayon sur eux. À force d’être tombée sur ces personnes toxiques, je sais maintenant comment les repérer. D’ailleurs, l’une de leurs armes favorites pour nous retourner la tête, c’est la manipulation par les mots. Certaines phrases ne trompent pas et il est important de les connaître pour que ça nous mette la puce à l’oreille. Hors de question de se laisser encore embobiner, alors voici les 10 phrases préférées des manipulateurs.

Que cache un comportement mégalomane ?

On ne voit que lui, on n’écoute que lui.. D’ailleurs il n’y a que lui d’intéressant et d’exceptionnel sur Terre… Dans ses rêves, le mégalomane est un être supérieur, mais en réalité, il cherche à détourner notre attention. Ce trouble narcissique ne sort pas de nulle part et trouve son explication dans son enfance et dans le rapport entretenu avec son image. Blessure profonde, humiliations, manque de confiance, découvrez ce qui se cache derrière un comportement mégalomane.

Des difficultés ? Tous nos articles "psycho"

Parfois, la vie nous bouscule et notre esprit en prend un coup… Anxiété, déprime, traumatismes, phobies : ces difficultés psychologiques peuvent peser lourd au quotidien. Mais bonne nouvelle, on peut apprendre à les comprendre et à les surmonter ! Ici, pas de tabou : on met des mots sur nos maux, on explore des pistes pour aller mieux et on découvre des conseils concrets pour retrouver un équilibre. Parce que personne ne devrait affronter ses souffrances seul·e, on avance ensemble vers plus de sérénité et de bien-être.

"Personne ne m'aime" : Pourquoi peut-on en venir à penser ça ?

Jamais invitée aux soirées, jamais écoutée ou sollicitée… On a l’impression d’être une personne banale, qui est mise de côté et qui n’a aucune valeur. On en vient à la triste conclusion : “personne ne m’aime !”. Pourquoi pense-t-on ça ? Cette pensée ne reflète pas la réalité, cela cache des problématiques plus profondes sur lesquelles il faut travailler pour se détacher de ce sentiment lourd à porter. Tout le monde mérite d’être aimé, y compris nous !

Je suis trop autoritaire : test, comprendre pourquoi et changer !

“Fais ci, ne va pas là, ce soir on mange ça…”. Qui n’a jamais été un peu autoritaire, surtout en couple ? Pour ma part, il m’arrive de me dire que j’ordonne un peu trop, mais jamais au point de me dire que je suis trop autoritaire. Surtout, mon entourage et mon conjoint ne se plaignent pas de cette caractéristique (j’ai d’autres défauts bien plus importants) ! Cependant, ce n’est pas le cas de tout le monde, il y a des personnes qui sont bel et bien décrites comme trop autoritaires. Si vous avez remarqué que ce discours revient souvent, il est bon de s’interroger sur votre comportement et sur le “pourquoi”.

Mâle alpha : plus personne ne veut de ces mascu’ toxiques !

Je parie que je ne suis pas la seule à avoir déjà vu sur internet des “cours de séduction pour mâle alpha”. Comme si nous, les femmes, nous étions des êtres qui n’attendent qu’une chose : être dominée par un homme viril. En tant que féministe, ça me donne envie de vomir et ça me désespère. Ça ne fait que perpétuer les clichés sexistes et la masculinité toxique des hommes qui se pensent “alpha”. De toute manière, je crois bien qu’aujourd’hui, plus personne n'en veut du mâle alpha. Explications.

L'amour après un deuil : Refaire sa vie sans oublier

Je n’imagine pas ce que ça doit faire de vivre le décès de la personne avec qui on partage sa vie. Pourtant, je connais une personne qui l’a vécu, mon père. Comme il l’a dit au moment de la mort de ma mère, il a perdu “l’amour de sa vie”... Je me suis demandée alors s’il referait sa vie, s’il arriverait à aimer une autre personne sans avoir la sensation de trahir ma mère. C’est un processus complexe qui demande beaucoup de compassion et d’espoir…

Blessure narcissique : aux origines du mal

Le narcissisme est un sujet captivant, parce qu'il parle de l'amour que l'on se porte. L'amour de soi est très semblable à l'amour que l'on porte aux autres, mais il est souvent la cause de terribles souffrances. Si je suis narcissique, que je m'aime sans commune mesure, j'ai sûrement une peur terrible de l'échec et si au contraire, je porte en moi une profonde blessure narcissique, alors je suis incapable de m'apprécier à ma juste valeur. L'équilibre est comme toujours au milieu, mais alors comment s'aimer mieux ? En essayant de faire cicatriser cette blessure narcissique, quelle qu'elle soit !

Quand l’inhibition m’empêche de m’affirmer… Comment s'en libérer ?

Pendant plusieurs années, j’ai eu beaucoup de mal à exprimer mes émotions malgré mon hypersensibilité. J’étais effacée et je n’osais pas dire ce que je pense. Avec l’âge, j’ai réussi à m’exprimer de plus en plus et à dire haut et fort ce que je ressens. Le recul me permet de dire désormais que j’étais inhibée. Mais qu’est-ce que l’inhibition exactement ? Comment la dépasser ? Je vous explique.

Les podcasts Wengood

Les 5 blessures de l'enfance : le rejet par Jean Doridot Docteur en psychologie

12 février · Wengood

18:06