Metaverse, quel impact sur notre santé mentale ?

Mis à jour le par Camille Lenglet

J’utilise les réseaux sociaux depuis très longtemps, je me suis inscrite sur Facebook en 2008 ! À l’époque, je pense que personne ne soupçonnait la place que ça prendrait dans nos vies et ce que ça allait devenir. Mark Zuckerberg, le fondateur, a d’ailleurs décidé de tout regrouper sous le nom de Meta. Le but est de créer un véritable metaverse, un peu comme dans les films de science-fiction ! Seulement, quand on voit déjà le mal que font les réseaux sociaux, quel sera l’impact du metaverse sur notre santé mentale ? Explications.

Metaverse, quel impact sur notre santé mentale ?
Sommaire : 

Qu’est-ce que le metaverse ?

Commençons par définir ce qu’est le metaverse pour y voir plus clair. Il s’agit d’un espace virtuel partagé, un peu comme Internet actuellement. Cependant, on peut ajouter à cela la réalité virtuelle comme avec les casques de VR qui nous permettent d’être visuellement dans un autre monde 👀 :

Une femme portant un casque VR

Le casque VR (virtual reality = réalité augmentée)

Je dirais que le meilleur exemple pour comprendre ce qu’est le metaverse, c'est de regarder le film “Ready Player One”. Nous sommes en 2045, le monde réel est proche du chaos, alors tout le monde se réfugie dans un jeu vidéo nommé l’OASIS. Néanmoins, il ne s’agit pas de s’asseoir devant son ordinateur, puisque le joueur est véritablement plongé dans un autre monde, le monde virtuel :

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La bande-annonce de “Ready Player One” pour comprendre le metaverse

Un monde qui n’existe pas

J’ai toujours pensé que le metaverse relevait des films ou livres de science-fiction, mais que nous n’aurions jamais ça dans notre quotidien 😳. Pourtant, les technologies évoluent et il est de plus en plus possible de créer ce monde virtuel. Sans compter que le concept de metaverse intéresse le marketing, comme Facebook. Ce réseau social est en déclin depuis quelque temps, donc l'entreprise s'est emparée de l’idée pour créer cet univers virtuel et se rebooster.

Pourrons-nous bientôt nous retrouver dans un monde qui n’existe pas ? Acheter des vêtements ou des affaires virtuels ? En réalité, c’est déjà le cas, comme on peut le voir avec les NFT 😫 (Non Fungible Token, autrement dit un “jeton virtuel”) que je ne cautionne absolument pas (notamment pour la propriété intellectuelle). Je suis pour l’évolution des technologies, mais à quel prix ? En plus de bousculer notre société, peut-on craindre pour notre santé mentale ? Comment va-t-on vivre cela psychologiquement ?

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L’impact néfaste du virtuel

Beaucoup d’études montrent l’impact négatif des réseaux sociaux sur notre santé mentale 🤕. Par exemple, une étude de la Royal Society for Public Health (RSPH), a montré que la dépression et l’anxiété ont augmenté de 70% sur la tranche d’âge des 14-24 ans depuis l’apparition des réseaux sociaux. Effectivement, plus on est jeune, plus on est perméable et plus il y a un impact fort sur notre santé psychique. Entre les filtres Instagram qui font mal à la confiance en soi, le cyberharcèlement, la perfection inatteignable… Normal que tout cela nous fasse du mal.

Se construire en dehors de la réalité

La jeune génération n’est pas la seule à être concernée, moi-même, j’essaie de faire une digital detox dès que possible pour me reconnecter au réel 😪. Qu’est-ce que cela sera lorsque l’on pourra plonger tous nos sens dans un autre univers ? Qu’on pourra posséder des affaires et même des biens dans un monde qui n’existe pas ? 

👉 Le risque est de se déconnecter totalement de la réalité, de nous isoler et de nous sentir encore plus seule.

Le psychothérapeute cognitivo-comportemental, Peter Klein, explique que les relations sociales atténuent notre détresse mentale. C’est un développement sain du cerveau, par conséquent, se construire dans le virtuel peut être dangereux, surtout plus les plus jeunes. Même si on développe des relations sociales à travers le metaverse, cela ne remplacera jamais un vrai contact humain.

Des maladies psychiques aggravées ?

Au-delà de nous couper de la réalité, le metaverse pourrait aggraver certaines maladies mentales comme une étude publiée par l’Université de Cambridge le montre ⚠️. En effet, cette dernière a fait le lien entre l’apparition de délires et l’utilisation de la réalité virtuelle. Pour les chercheurs, si on se sépare de notre “réalité”, cela pourrait conduire à une forme de psychose.

Pour des maladies telles que la schizophrénie, c’est à double tranchant 🤔. D’un côté, un univers parallèle pourrait supposément aggraver la maladie, si on imagine une metaverse comme dans Ready Player One. Il y a une rupture totale avec la réalité... D’un autre côté, cela peut aider d’être plongé dans un environnement très contrôlé, puisque virtuel. L’université d’Oxford a d’ailleurs publié une étude montrant que l’immersion dans la réalité virtuelle n’est pas forcément néfaste, au contraire.

Tout n’est pas si sombre dans le metaverse

Effectivement, l’arrivée de la réalité virtuelle n’est pas forcément catastrophique. Au contraire, certains professionnels de santé voient cela comme une aide supplémentaire pour aider à traiter des troubles mentaux. De plus en plus de médecins et psychologues recours à la réalité virtuelle pour soigner des affections comme les symptômes de la dépression ou un syndrome de stress post-traumatique

👉 Elle est particulièrement utile dans les thérapies cognitives et comportementales pour exposer le patient peu à peu à sa phobie.Une femme utilisant un casque VR pour méditer

Certaines applications existent aussi pour la méditation, afin de nous aider à nous calmer en nous plongeant dans un lieu apaisant. C’est le paradis mental matérialisé !

Soigner la phobie sociale

Ce n’est pas tout, la réalité augmentée pourrait aider certaines personnes à soigner leur phobie sociale. Il est vrai que c’est surprenant, mais Peter Klein explique que le virtuel est un moyen de se détacher du regard des autres. On a la sensation de ne pas être épié comme dans la vraie vie, ce qui permet de se lier plus simplement aux autres

👉 J’en ai moi-même fait l’expérience, pas avec le métaverse, mais avec Internet. J’ai grandi avec cet outil et ça a aidé la jeune ado introvertie que j’étais. J’ai pu rencontrer du monde via des forums et même avoir mon premier petit ami, qui lui était bien réel 🥰 !

Alors, le métaverse est-il dangereux pour nous ?

Pour le moment, on ne peut pas vraiment mesurer l’impact du metaverse sur notre santé mentale puisqu’il n’existe pas totalement comme on pourrait l’entendre 🤷‍♀️. On ne peut faire que des suppositions avec l’existant, c'est-à-dire les réseaux sociaux et la réalité virtuelle. Je ne sais pas si un monde entièrement virtuel verra le jour, comme “Meta” le voudrait. Je pense qu’avant d’exister “réellement”, il va déjà falloir trouver un équilibre avec ce qui est en train de se créer (comme les NFT) et régler des problématiques vastes, notamment économiques.

En attendant que le metaverse devienne concret, une existence saine nous évitera de plonger dans l’aspect négatif d’un monde virtuel. On doit pouvoir se construire dans la réalité et se déconnecter sans sentiment d’addiction. L’équilibre est la clé de tout et je pense que c’est le meilleur moyen d’aborder un monde virtuel. L’option de pouvoir s’échapper dans une expérience aussi immersive que le metaverse est tentante, mais cela ne réglera pas tous nos problèmes, bien au contraire 🧐.

L'avis de la rédaction : nous ne sommes pas tous égaux dans notre capacité à aimer le réel

Alors que le monde réel devient moins satisfaisant, plus angoissant, la tentation de se réfugier dans un Metaverse idéal est grande. Il faut dire que nous ne sommes pas égaux face au réel, nous n'avons pas tous la capacité à l'aimer tel qu'il est avec ses défauts et ses souffrances. Comme le rappelle Camille, ici encore, tout est question d'équilibre, à vous de le trouver ! Et si vous vous sentez mal dans votre vie, que vous vous sentez perdue et que vous sentez que vous avez besoin d'aide, n'attendez pas pour prendre rendez-vous avec un psychologue.

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
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Sources : linformatique.org / nospensees.fr / cryptoweek.fr

Article proposé par Camille Lenglet

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