L'impact psychologique d'un cambriolage, comment s’en sortir ?

La violation de son intimité

Après un cambriolage, on se sent profondément violé dans son intimité. Même jeune, j’ai ressenti cela ! J’étais mal à l’aise à l’idée que quelqu’un que je ne connaisse pas, soit entré dans ma chambre. 😥 J’ai vu ma mère brisée de ne plus avoir les boucles d’oreilles de sa grand-mère. J’ai senti mon père déboussolé face au salon retourné…

Comment ne pas être décontenancé face à un cambriolage ?...

Un cambriolage, c’est une personne (ou plusieurs) qui a décidé de briser notre intimité pour dérober nos biens. Des biens que l’on a mis du temps à acquérir ou qui proviennent d’un héritage familial. Cela vient réveiller une peur du manque, tout à fait légitime, mais aussi, on se met à douter. Comment faire confiance en l’être humain après cela 😰 ?

Le psychologue, Serge Tisseron, explique que certaines personnes, après un cambriolage, vont se replier sur elle-même. Comment faire confiance à qui que ce soit après un tel choc ? La méfiance va prendre de plus en plus de place…

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Un sentiment d’insécurité constant

Pire encore que des objets auxquels on tient qui disparaissent, il y a le sentiment d’insécurité constant. J’avais l'impression que ma maison, à la base notre cocon de sécurité à ma famille et moi, était devenue un lieu menaçant, où n’importe qui pouvait entrer 😱… Le psychologue Christophe André explique qu’un cambriolage est bien plus qu’un vol. On a la sensation que notre refuge a été souillé et que notre besoin fondamental de sécurité est anéanti.

Il y a beaucoup de conséquences qui découlent d’un cambriolage et qui nous enferme dans la peur. On vit dans un état de stress et d’anxiété chronique que l’on appelle l’hypervigilance. Notre corps secrète des hormones qui peuvent causer de nombreux problèmes de santé comme de l’hypertension, des troubles digestifs, des troubles du sommeil, etc.

Comment surmonter le traumatisme d'un cambriolage ?

Après un tel événement, on a souvent besoin de parler de ce qu'on a vécu, encore et encore. Mettre des mots sur ses peurs, sa colère, sa tristesse, est une bonne solution, car cela permet de peu à peu apprivoiser ces émotions négatives et de les rendre moins envahissantes. On peut choisir de se confier à des proches bienveillants, mais le mieux est d’avoir un accompagnement psychologique pour mieux s’en remettre. La thérapie EMDR est d’ailleurs la plus adaptée pour traiter les expériences traumatisantes.

Parallèlement à ce travail de parole, on doit aussi se réapproprier progressivement notre maison. Certaines personnes modifient la déco, changent les meubles. D’autres ont une pendaison crémaillère symbolique. Il est aussi possible de se rassurer en installant un système de sécurité 🏠.

Cependant, parfois tout cela ne suffit pas et on a besoin de tout recommencer, autre part. À l’époque, mes parents ont pris la décision de déménager, car le sentiment d’insécurité était trop grand 🙁. Je les comprends tout à fait et je crois bien que j’aurais fait la même chose à leur place. D'ailleurs, même si c’était il y a plus de 20 ans, j’ai toujours une petite pensée en partant de chez moi en me disant “et si ça arrivait à nouveau ?”...

Un cambriolage nous marque, ce n'est pas un acte anodin. Chacun fait ce qu'il ou elle peut pour gérer cet événement qui est un véritable traumatisme et le mieux, est de trouver les solutions qui nous apaisent le plus.

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Sources : “La Résilience” de Serge Tisseron //  Cambriolages : "il porte atteinte à notre intégrité psychologique"