Syndrome du sauveur : que cache cette empathie démesurée ?

Mis à jour le par Camille Lenglet

J’ai parfois eu la sensation que je devais aider ma famille ou des amies, jusqu’à ce que je m’épuise. Je m’inquiète souvent pour eux, jusqu’à interférer dans leurs choix. Cependant, depuis que mon entourage me l’a fait remarquer, j’ai compris que c’était trop. À défaut de vouloir se sauver soi-même, on veut sauver les autres, quitte à être trop envahissante.

Syndrome du sauveur : que cache cette empathie démesurée ?

Que cache le syndrome du sauveur ?

🙇‍♀️ Les sauveurs, ce sont ces personnes qui font tout pour aider leur entourage, quitte à s’oublier en se donnant corps et âme. On parle de syndrome de sauveur quand ce besoin d’aider les autres conditionne la relation. En effet, derrière l’empathie et la bienveillance, se cache bien souvent une très faible confiance en soi. Anne-Victoire Rousselet, psychologue, explique que les sauveurs n’existent qu’à travers le soin apporté aux autres, c’est une forme de codépendance. Quand on veut absolument aider les autres, c’est qu’on souffre d'une faible estime de soi et qu’on cherche à avoir une image positive à travers les yeux des autres. 

🔍 Amour, amitié, reconnaissance, appartenance… Autant de contreparties inconscientes recherchées par celui qui a besoin d’exister à travers le regard des autres.

Des bonnes intentions étouffantes

Le souci, c’est bien souvent que les amis et la famille n’ont pas demandé un soutien, et cela peut engendrer des conflits. Les sauveurs se préoccupent réellement de leur entourage, ils n’ont pas conscience de la faille narcissique qu’ils ont. Sauf que certaines personnes n’ont pas envie de cette aide, ils ne veulent pas être "sauvés". 😞 Par conséquent, le sauveur n’a pas la contrepartie inconsciente espérée, il est condamné à ruminer sa déception allant dans les pas du syndrome de Calimeroje fais toujours tout pour tout le monde, personne ne fait jamais rien pour moi”.

Une mauvaise construction de soi

Au début de la relation, quelle qu’en soit la nature, le sauveur est bienveillant et satisfait de son altruisme. Néanmoins, plus le temps passe, plus on peut se montrer déçue, malheureuse et critiquée. Cela se produit, car il y a une mauvaise construction de soi, vu qu’on est dans l’attente permanente des retours de l’autre. On se sent rejeté, on perd son estime de soi et son énergie. Par conséquent, on en ressort épuisé émotionnellement et psychiquement explique Anne-Victoire Rousselet. 👋Fatigue émotionnelle : quand l'esprit et le corps disent STOP !

Les caractéristiques du sauveur

La souffrance des autres est intolérable si on souffre de ce syndrome. Effectivement, c’est le reflet douloureux de sa propre souffrance que l’on perçoit. Les sauveurs ont tendance à faire les choses suivantes :

  • Vouloir porter secours dans toutes les situations (travail, famille, amis) ;
  • Avoir une volonté de résoudre les problèmes des autres ;
  • Avoir une attirance pour les personnes en souffrance, angoissées ou dépressives ;
  • Vouloir améliorer la situation des autres, d’apporter de l’aide ou de changer les choses pour eux.

Une enfance volée

La plupart du temps, le syndrome du sauveur prend ses origines dans l’enfance. Ce sont des personnes, qui enfant, ont dû avoir un rôle de parent pour leurs propres parents ou un membre de leur famille. Les psychothérapeutes Laurie Hawkes et Stéphanie Haxhe, pointent plus précisément un déséquilibre affectif et psychologique. Les enfants ont dû aider un parent malade ou assurer le rôle de parent dans une famille nombreuse, fait face à de la violence, etc. ⚠️ Le problème est que cela impacte fortement les relations avec les autres, il y a toujours un déséquilibre. Les sauveurs n’arrivent pas à s’abandonner…

Comment se débarrasser du rôle du sauveur ?

Personne n’est à l’abri de ce syndrome, vu qu’il touche la confiance en soi. Cependant, on prend conscience qu’on essaie de sauver les autres quand ces derniers nous le font remarquer. À partir de là, il est nécessaire d’entamer une introspection et une remise en question pour voir que l’aide n’est pas seulement liée à l’empathie. C’est un mécanisme cognitif qu’il est possible de rééquilibrer ⚖️.

Cela va passer par un travail sur l’estime et l’amour de soi. Les sauveurs doivent prendre conscience qu’ils n’ont pas à être aimés pour l’aide qu’ils apportent, mais pour qui ils sont réellement. Dans un premier temps, il va falloir identifier ses propres besoins et son incapacité à recevoir des autres pour amorcer le changement. Dans un second temps, il faudra se mettre face à soi pour trouver ses propres qualités pour vouloir s’aider soi-même. 👭 Restaurer l’équilibre permettra d’être plus épanouie dans sa vie et d’avoir des relations beaucoup plus saines pour le sauveur.

L'avis de la rédaction : bien vivre avec le syndrome du sauveur, c'est possible !

Il y a quand même pire que d'avoir envie d'aider les autres non ? Rassurez-vous, on peut très bien vivre avec le syndrome du sauveur, tout est question d'équilibre, de communication et d'écoute des besoins des autres. Si on vous fait la remarque que ce comportement est désagréable, sachez l'entendre et adapter vos comportements. Pour autant, si vous ne parvenez pas à trouver l'équilibre et que cela nuit à vos relations, il est alors important d'en parler à un psychologue. Ensemble, vous pourrez comprendre d'où vient ce syndrome du sauveur et comment modifier ce comportement. 

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
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Source : marieclaire.fr

Article proposé par Camille Lenglet

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27 novembre · Wengood

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