L’attachement traumatique : aimer alors qu'on devrait fuir

Mis à jour le par Camille Bennett

L'amour, c'est merveilleux ! Enfin quand il ne nous détruit pas... Oui, on peut aimer quelqu'un alors qu'on devrait fuir ! Ce lien paradoxal porte un nom : l'attachement traumatique. Ce phénomène, bien connu des psychologues, est souvent invisible aux yeux de celles et ceux qui le vivent, ce que je confirme puisque je suis passée par là. Cependant, rassurez-vous, il est possible de s'en libérer. Je vous en parle pour que vous puissiez retrouver des liens sains.

L’attachement traumatique : aimer alors qu'on devrait fuir

Qu’est-ce que l’attachement traumatique ? 

L’attachement traumatique, c’est ce lien émotionnel intense et paradoxal qu’on peut entretenir avec une personne qui nous fait souffrir 💔. Il se forme souvent dans des relations marquées par des abus, de la négligence ou de la manipulation. On pourrait penser que seules les relations amoureuses ont des attachements traumatiques, mais ce n'est pas le cas. Toute figure d’attachement importante peut être concernée, on peut donc parler d'un parent, d'un membre de la famille, d'un ami, etc.


Le psychiatre, Bessel van der Kolk, explique que « les traumatismes relationnels précoces perturbent le développement du cerveau émotionnel, rendant difficile la capacité à se sentir en sécurité dans les relations futures ». On peut alors confondre amour et douleur, et rester prisonnier d’un lien toxique sans comprendre pourquoi...


Ce type de lien est souvent lié à notre style d’attachement, notamment lorsqu’il est anxieux ou désorganisé. Comprendre son propre fonctionnement affectif est une première étape essentielle pour sortir de ces schémas 💭.

👋 Cet article peut vous intéresser : L’attachement évitant : tu m’aimes, je t’aime, mais adios !

Parlez de vos difficultés, ils vous attendent 🫂 !

Si vous rencontrez une difficulté ou que vous êtes en souffrance, il est important d’en parler 💬. Avec plusieurs centaines de consultations à leur actif, ces thérapeutes font l’unanimité, presque 100% de consultants satisfaits. N’attendez plus pour prendre soin de vous 🥺 :

Cedric Mathon

Cedric Mathon

Psychologue
⭐100% avis positifs

Me contacter
Lynda Maloufi

Lynda Maloufi

Psychologue
⭐95% d'avis positifs

Me contacter
Sandrine Bernard

Sandrine Bernard

Psychologue clinicienne
⭐100% d'avis positifs

Me contacter

Nos conseils bien-être sans prise de tête, directement dans ta boîte mail ! 💌

Pourquoi reste-t-on attaché à quelqu’un qui nous fait du mal ? 🤔

Ce n’est pas une question de faiblesse. Notre cerveau, en situation de stress ou de danger émotionnel, développe des mécanismes de défense 🛡️. L’un d’eux est le lien traumatique : une stratégie inconsciente pour maintenir un semblant de sécurité dans une relation instable. En effet, dans les relations abusives, la victime développe souvent une loyauté envers l’agresseur, car c’est la seule façon de préserver un sentiment de contrôle, comme l'explique la psychologue Judith Herman, spécialiste des traumatismes.

Si en plus on souffre d'une dépendance affective, (comme moi...), on reste dans la relation, même si elle nous fait souffrir... On s’attache donc à la personne qui nous fait du mal, parce que notre système nerveux cherche à éviter l’abandon, la solitude ou l’insécurité. 

👉 C’est un attachement basé sur la peur, et non sur l’amour véritable 🤕.

Ces clients témoignent de l'aide que leur a apporté la consultation avec un psychologue

Elise

★★★★★

"Je consulte de temps en temps en urgence, à côté de mon suivi régulier, M. Mathon est souvent disponible. À l'écoute évidemment, comme beaucoup de psychologues. De bons conseils et analyses souvent pertinentes."

Pascale

★★★★★

"J'ai été apaisée dès les premières minutes de consultation. La psychologue m'a mis rapidement à l'aise et surtout, elle a mis le doigt sur l'essentiel du problème. Je vous contacterai à nouveau, c'est sûr !"

Marcus

★★★★★

"Merci Mme Bernard pour cet échange, qui me renvoie à mes propres contradictions et pour vos conseils qui me permettront de me sentir mieux. Je vous recommande absolument."

Jeanne

★★★★★

"J’ai déjà consulté plusieurs fois et à chaque fois, le thérapeute a su me donner les clés pour comprendre et réagir face à la situation qui me posait problème. Il est très investi dans la consultation et comprend bien les enjeux.

Comment reconnaître un attachement traumatique ? 

Reconnaître un attachement traumatique n’est pas toujours évident, surtout quand on est plongé dans la relation. On peut avoir l’impression d’aimer profondément, de vivre une passion intense, alors qu’en réalité, on est pris dans un cycle de souffrance émotionnelle. Voici plusieurs signes qui peuvent alerter 🚨 :

  • 😟 Une peur intense de perdre l’autre : Même si la relation est toxique, on ressent une angoisse profonde à l’idée d’être abandonné(e). Cette peur peut être irrationnelle, mais elle est bien réelle. On préfère rester dans la douleur plutôt que de faire face à la solitude.
  • 🙈 On excuse ou minimise les comportements blessants : L’autre nous rabaisse, nous manipule ou nous fait du mal, mais on trouve toujours une justification. On se dit qu’il/elle a eu une enfance difficile, qu’il/elle est stressé(e), qu’on l’a peut-être provoqué(e)... Bref, on normalise l’inacceptable. Apprenez à repérer les phrases des manipulateurs !
  • 🎭 On alterne entre idéalisation et rejet : Un jour, on pense que cette personne est notre âme sœur, le lendemain, on se sent trahi(e), humilié(e), en colère. Cette instabilité émotionnelle est épuisante, mais elle est typique des relations marquées par un attachement traumatique.
  • 🔗 On se sent dépendant(e), incapable de partir : Même si on sait que cette relation nous fait du mal, on n’arrive pas à s’en détacher. On a l’impression d’être "accro" à l’autre, comme si on ne pouvait pas vivre sans lui/elle. C’est une forme de dépendance affective très puissante.
  • 💣 On a l’impression que la relation nous détruit, mais on y reste quand même : On se sent vidé(e), anxieux(se), parfois même déprimé(e), mais on continue à espérer que les choses vont s’arranger. On s’accroche aux rares moments de tendresse, en oubliant tous les signaux d’alerte.

Ces signes ne sont pas là pour culpabiliser, mais pour aider à prendre conscience. Ce que vous vivez a un nom, et surtout, il existe des solutions pour en sortir.

Marion Leroy

Marion Leroy, coach, est là pour vous !

Vous avez besoin de parler à quelqu'un ? D'être aidé·e, conseillé·e, compris·e ? Écrivez un mail à notre coach, Marion !

  • ✨ Réponse sous 24h en semaine
  • 🚀 Disponible pour les urgences
  • 💫 5 euros seulement
Contacter Marion

Comment se libérer d’un attachement traumatique ? 

La bonne nouvelle, c’est qu’on peut s’en libérer 💪. Cela demande du temps, du soutien et souvent un accompagnement thérapeutique, mais c’est possible.

  • 1️⃣ Prendre conscience du schéma : Identifier que ce lien n’est pas de l’amour, mais une réponse à un traumatisme, permet de reprendre du pouvoir sur la situation.
  • 2️⃣ Se faire accompagner : Un travail avec un psychologue spécialisé en traumatismes relationnels est souvent nécessaire. Des approches comme l’EMDR, la thérapie des schémas ou la thérapie centrée sur les émotions peuvent être très efficaces 🧑‍⚕️.
  • 3️⃣ Travailler l’estime de soi : L’attachement traumatique s’accompagne souvent d’une faible estime de soi. Se reconnecter à sa valeur personnelle est essentiel pour sortir de la dépendance affective 💖.
  • 4️⃣ Reconnecter avec ses émotions : Apprendre à écouter ses ressentis permet de mieux comprendre ses besoins et de poser des limites 🧘.
  • 5️⃣ Créer un réseau de soutien : S’entourer de personnes bienveillantes aide à sortir de l’isolement et à retrouver un sentiment de sécurité 🤝.

L'avis de la rédaction : comprendre pour se libérer 

L’attachement traumatique est un lien complexe, souvent invisible, mais profondément douloureux. Il ne s’agit pas d’un manque de volonté, mais d’un mécanisme de survie profondément ancré. La bonne nouvelle, c’est qu’on peut s’en libérer. Avec de l’aide, du temps et de la bienveillance envers soi-même, il est possible de reconstruire des relations saines, basées sur le respect et la sécurité émotionnelle. Si vous vous sentez concerné(e), n’hésitez pas à consulter un professionnel. Nos psychologues sont là pour vous accompagner avec douceur et expertise.

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
#BornToBeMe

Prenez rendez-vous avec l'un de nos experts ❤️

Mais aussi :

Sources : "Le Corps n’oublie rien" de Bessel van der Kolk, "Trauma and Recovery" de Judith Herman, "Réveiller le tigre" de Peter Levine

Article proposé par
Camille Bennett

⭐ Mon rêve de bonheur : Me sentir libre dans ce que je fais.

Plus d'articles psycho

“J’ai peur de prendre des anti-dépresseurs” : voici pourquoi j’avais tout faux.

Quand on a mal au crâne, on prend un Doliprane sans problème. Quand on a mal au ventre, on prend un antidiarrhéique sans chercher midi à 14h. Alors pourquoi prendre des antidépresseurs nous fait aussi peur ? C’est la question que je me suis posée quand ma psychiatre m’a proposé de commencer un traitement pour mon trouble anxieux et ma dépression. J’étais très réticente à l’idée de prendre ce type de médicaments. Pleine de fausses croyances, je vous explique pourquoi j’avais tout faux.

L’hypothalamus, sa fonction et son rôle dans le cerveau

Nos hormones régulent beaucoup de choses dans notre corps et elles ont un impact sur notre bien-être. Seulement, derrière le système hormonal, il y a un grand chef nommé l’hypothalamus. C’est lui qui est responsable des glandes hormonales ! S’il ne fonctionne pas correctement, il en résulte des problèmes organiques qui provoqueront à leur tour, des troubles impactant notre sommeil et notre stress, entre autres. Voici comment tout connaître de l’hypothalamus, son rôle et sa fonction.

Érotomanie : un amour obsessionnel à sens unique

Plus jeune, j’avais des amourettes sur des personnalités connues. Ça a duré jusqu’à l’adolescence et j’espérais au fond de moi pouvoir rencontrer la personne et vivre une belle histoire d’amour. C’était un fantasme, mais je me rendais compte que ce n’était pas la réalité et ça restait dans mon imaginaire, contrairement à une personne érotomane. Aussi appelé syndrome de Clérambault, cette pathologie désigne les “amoureux imaginaires”. Qu’est-ce que cela signifie ? Comment peut-on devenir obsédée par un amour à sens unique ? Qu’est-ce qui se cache derrière un comportement érotomane ? Explication.

Metaverse, quel impact sur notre santé mentale ?

J’utilise les réseaux sociaux depuis très longtemps, je me suis inscrite sur Facebook en 2008 ! À l’époque, je pense que personne ne soupçonnait la place que ça prendrait dans nos vies et ce que ça allait devenir. Mark Zuckerberg, le fondateur, a d’ailleurs décidé de tout regrouper sous le nom de Meta. Le but est de créer un véritable metaverse, un peu comme dans les films de science-fiction ! Seulement, quand on voit déjà le mal que font les réseaux sociaux, quel sera l’impact du metaverse sur notre santé mentale ? Explications.

Sociopathe : comment reconnaître ce trouble de la personnalité ?

Le terme "sociopathe" est souvent utilisé à tort et à travers. Pourtant, la sociopathie est un trouble bien réel, reconnu par les professionnels de santé mentale. Derrière une apparence souvent charmante, se cache une personnalité froide, manipulatrice et dénuée d’empathie. Mais alors, comment reconnaître un sociopathe ? Et surtout, que faire si on en croise un dans sa vie ?

Syndrome du survivant : quand la culpabilité d’être en vie ronge

Lorsque ma mère est décédée dans un accident, cela m’a dévastée. J’ai ressenti un immense chagrin, mais je n’ai pas assisté au drame de sa mort. Certaines personnes sont malheureusement les témoins du décès d’un être cher… Cela provoque un poids immense à porter, puisqu’elles se sentent coupables d’être en vie quand l’autre personne n’a pas eu la même chance. Ce sentiment, appelé “syndrome du survivant” (ou syndrome de Lazare), n’est pas anodin et peut avoir de nombreuses conséquences. Comment s’en sortir ? Explications.

Amitié toxique, comment la reconnaître ?

S'il y a bien une chose pour laquelle je ne suis vraiment pas douée, c'est bien l'amitié. Ou en fait, plus précisément, pour choisir mes amies. J'ai toujours le chic pour m'enticher de personnes qui ne font absolument rien pour moi... si ce n'est me rendre malheureuse. Cela dit, à force, j'ai développé un talent qui pourrait bien vous aider. Je sais démasquer les amis toxiques et faire plus de place à la bienveillance dans ma vie !

Je me sens rejetée, d'où vient ce sentiment d'exclusion ?

"Depuis que je suis enfant, je me sens rejetée et j’ai de grosses difficultés à m’intégrer. Je me sens exclue, à part, même maintenant que je suis adulte. J’ai l’impression qu’il y a quelque chose chez moi qui génère une antipathie et fait fuir les autres. Pourtant, je suis respectueuse, curieuse et j’ai vraiment envie de faire des rencontres et de nouer des amitiés solides." Si vous vous êtes reconnue dans ces quelques mots, cela veut dire que vous vous demandez pourquoi vous avez ce sentiment d’exclusion. Voyons ensemble d’où vient cette sensation d’être rejetée pour mieux avancer.

Syndrome de calimero, c'est vraiment trop injuste !

“Comme d’habitude, on m’oublie !”, “De toute manière, c’est toujours pour moi les trucs nuls”, “Elle a eu une promotion, c’est parce qu’elle est copine avec la manager”, “J’ai encore mal au dos, je sens que ça va durer !”... Je pense qu’on a toutes connu un Calimero dans notre entourage. Peut-être que ça nous concerne aussi ? Moi je ne vais pas me cacher qu’il y a des moments où je me plains toute la journée, je dis ça, je dis rien ! Mais pourquoi ce comportement ? Qu’est-ce que cela cache ?

Lunatique et bipolaire, quelle différence entre les deux ?

Un coup joyeuse, un coup pensive, un coup contrariée… Je suis de celles qui sont lunatiques. Je change souvent d’humeur, parfois de façon soudaine et sans raison apparente. Cependant, est-ce que cela fait de moi une personne bipolaire ? Je sais que la réponse est non pour moi, mais il n’est pas évident de faire la différence entre le fait d’être lunatique et d’être bipolaire. Comment savoir si on est atteinte de ce trouble psychiatrique reconnu ou si c'est notre personnalité ? Explications.

Les podcasts Wengood

Les 5 blessures de l'enfance : le rejet par Jean Doridot Docteur en psychologie

12 février · Wengood

18:06