Je ne suis pas très famille, est-ce ok ? Suis-je une horrible personne ?

Mis à jour le par Anaïs Andos, rédactrice indépendante

Je n’habite pas très loin de chez mes parents et pourtant je ne les vois pas si souvent. Idem pour mes beaux-parents et quelques-uns de mes oncles et tantes. Nous nous entendons bien et je crois pouvoir dire qu’en cas de besoin, nous serions là les uns pour les autres. C’est simplement que je ne ressens pas le besoin de passer du temps régulièrement avec eux. Cela fait-il de moi quelqu’un de pas « très famille » ? Ou même pire, une mauvaise personne ?! Parlons-en.

Je ne suis pas très famille, est-ce ok ? Suis-je une horrible personne ?

La famille comme point de départ

Contrairement aux ami·e·s, on ne choisit pas sa famille. Il y a celles qui sont aimantes, sympas, d'autres qui sont étouffantes ou gangrenées par les secrets de famille... Bref un beau jour, on naît entouré d'individus et c’est avec eux, qu’on le veuille ou non, qu’on vit les moments fondateurs, forts et essentiels de notre jeune vie. C’est une certitude, cette famille est notre point de départ dans la vie, mais ça ne signifie pas pour autant que l'on doive passer le reste de sa vie attachée à elle 😅. 

Bien sûr, il y a une obligation légale et ça, c’est le ministère de la Justice qui le dit : 

👉 Côté parents 

"L’autorité parentale correspond à l'ensemble des droits et des devoirs que les parents ont vis-à-vis de leur enfant mineur. Ces droits et devoirs se traduisent de différentes manières : veiller sur l'enfant, sa santé, son éducation, son patrimoine, etc.". 

👉 Côté enfant 

"Les enfants sont [eux] dans l'obligation de venir en aide à un parent dans le besoin. Il s’agit de l’obligation alimentaire, qui correspond à une aide, en nature ou matérielle, et qui diffère en fonction des ressources de l'enfant et du parent."

Ce lien de parenté a donc une valeur aux yeux de la loi. Mais en dehors de ça, rien ne nous oblige à aller manger avec nos parents tous les dimanches midi, à faire forcément les repas de Noël en famille ou à subir au moins une cousinade par an. Même si on s’entend bien avec les membres de notre famille, on a le droit, et heureusement, de ne pas être "très famille".

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Chacune son "pas très famille"

Mais d’abord, ça veut dire quoi, "ne pas être très famille" 🤔 ? J’imagine que, si on a bien saisi l’idée globale, la définition peut largement varier d’une personne à l’autre. Pour certaines d’entre nous, ne pas être très famille reviendra à voir ses proches une fois toutes les deux semaines, tandis que pour d’autres, ça voudra dire une fois par an ! Au-delà de ces fréquences de rencontre, ne pas se sentir "très famille" serait donc davantage un état d’esprit

Une femme à part de sa famille

Si on a envie, on peut chercher à se demander d’où provient ce sentiment (mais on peut tout aussi bien ne pas en ressentir le besoin !).

On sait à quel point les histoires de famille sont compliquées... Pas une n’y échappe, je crois ! Que l’on soit issue d’une famille sécurisante et dynamisante propice à faire exister un sentiment d’appartenance très fort, ou à l’inverse, une famille qui tourne le dos, où rien n’est joué d’avance, car trop de choses entrent en jeu. Il y a mille et une raisons de mettre une distance physique ou psychologique avec sa famille (consciemment ou non) : conflit, histoire passée mais pas digérée, divorce, maladie, relation négative, événement traumatisant ou simplement une incompatibilité familiale 😅 ! 

En fait, certaines choses vont peut-être favoriser ce sentiment. Néanmoins, on a aussi le droit de n’avoir rien vécu de tout cela et de, malgré tout, ne pas se sentir "très famille". C’est ok, du moment qu’on se sent bien dans nos bottes, en accord avec nous-même.

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L’important : être en phase avec soi-même

Si vous ne vous sentez pas très famille, mais que vous êtes OK avec vous-même et que les relations que vous entretenez avec votre famille vous conviennent, alors c’est parfait 🤗. Et si vous ne vous sentez pas trop famille, mais que vous culpabilisez de cette situation : est-ce à cause du regard de la société ? Ou ce sentiment de culpabilité provient-il directement de votre famille, qui vous fait sentir que vous n’êtes pas assez présente ? Dans le premier cas, la société n’a qu’à s’occuper de ses oignons. Dans le second cas, peut-être pouvez-vous en discuter avec les membres de votre famille pour leur expliquer votre fonctionnement et vos besoins ?

En revanche, si ce sentiment de n’être pas très famille vous rend triste ou vous fait ressentir des émotions négatives, peut-être qu’il peut être intéressant de creuser un peu pour savoir ce qui se joue. Peut-être que vous n’avez pas encore trouvé l’équilibre qui vous convient pour être totalement épanoui·e à ce niveau ? Si vous sentez que vous en avez besoin, n’hésitez pas à initier quelques petits changements pour essayer autre chose, et ne rien regretter 😕. Peut-être aussi que vous n’êtes pas très famille aujourd’hui mais que cela pourrait évoluer avec le temps, qui sait ? Les gens et les contextes peuvent changer.

L'avis de la rédaction : agir si ça nous affecte

À chacune son histoire, à chacune sa famille ! Si vous n’êtes pas très famille et que vous êtes heureuse comme ça, ne changez rien. Si vous sentez que vous n’êtes pas très famille parce qu’il y a quelque chose "qui coince" mais que vous aimeriez changer ça, travailler avec un·e psychologue pourra peut-être vous aider à y voir plus clair et débloquer la situation.

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Anaïs, Andos, rédactrice indépendante

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