Syndrome du nid vide, quand les enfants prennent leur envol...

Mis à jour le par Justine Guilhem

Vous vous souvenez de ses premières nuits, et donc de vos premières insomnies pendant lesquelles vous vous demandiez, désespérée, pour combien de temps, vous en aviez pris ? Eh bien voilà, c’est l’heure, votre enfant a grandi et ce jeune adulte maintenant envie de quitter la maison. Et maintenant alors ? Entre déprime et bonheur de le voir évoluer, vous vous sentez perdu avec un gros syndrome du nid vide... Parlons-en alors.

Syndrome du nid vide, quand les enfants prennent leur envol...

Le baby blues acte II

Les enfants quittent le nid familial de plus en plus tard, vers l'âge parfois de 30 ans. Mais qu'importe le moment où votre enfant est devenu un adulte, ce départ vous fait tout drôle 😣. Oui, cette nouvelle phase est un moment important qui nécessite une préparation en amont pour éviter le syndrome du nid vide.

Tout comme l’arrivée d’un enfant bouleverse la vie de ses parents, son départ est aussi une révolution. Déchirement, tristesse voire morosité, la nostalgie vous agrippe… C’est le retour d’une sorte de baby blues. Les repères disparaissent, le quotidien va changer, mais en plus, vous avez l’impression que vous ne servez plus à rien. Sympa ça, mais alors, on fait quoi pour éviter ça ? D’ailleurs, le syndrome du nid vide, on y passe tous ou pas ?

Les inégalités de ce syndrome

On ne va pas se le cacher, le syndrome du nid vide touche avant tout… les mères (évidemment). Pourquoi ? Eh bien, il semblerait que les pères soient un peu moins impliqués dans l'éducation de leur enfant (ah la société patriarcale 😅!). Sans compter qu'ils montrent moins leurs émotions et veulent être un peu plus pragmatiques. Pour eux, le départ d'un enfant, c'est la suite logique, la fin d'un processus. À eux donc le sentiment du devoir accompli et à nous le sentiment de vacuité ! 

📌

Heureusement, les nouvelles générations de papas sont bien plus proches de leurs enfants et très présents dans l’éducation. Ces nouveaux pères, plus investis dans l'éducation, pourraient donc bien, eux aussi, être en proie au syndrome du nid vide.

Et puis, il y a aussi notre propre vécu avec nos parents, qui impacte ce que l'on ressent, comme l'explique Béatrice Copper-Royer :

"Notre réaction et notre manière de vivre ce déchirement dépendent en effet en grande partie de la manière dont nous avons nous-mêmes vécu notre propre histoire avec nos parents. Quand notre départ a été douloureux ou conflictuel, cela va forcément résonner en nous et réactiver nos souvenirs lorsque nos enfants vont partir de la maison. Il faut alors faire un travail sur soi pour comprendre ce qui est en jeu."

👋 Pas envie de reproduire ce schéma ? On peut se pencher sur l'éducation non genrée !

Et les autres parents ?

Votre petit (grand) dernier vient de vous annoncer qu’il part vivre en colocation à 300 km. Aïe, vous sentez déjà ce pique au cœur et ce nœud dans la gorge, vous sentez poindre une grosse déprime… 

Vous savez quoi ? 35% des parents sont comme vous et souffrent du syndrome du nid vide. Les autres ? Les autres ne sont pas d’infâmes monstres sans cœur à la tête d'une tribu de névrosés. Les autres, sont seulement des parents, mais entre autres choses. Ce sont des parents et souvent même de bons parents, on vous rassure, qui ont simplement admis deux choses :

  • 👉 Ce sont des individus à part entière, qui sont aussi parents !
  • 👉 Si être parents est un rôle qui évolue et se modifie, les liens du cœur, eux, restent et demeurent.

La séparation : un savoir-faire

Si vous y réfléchissez, au cours de votre relation parent/enfant vous avez déjà connu des séparations : la naissance, les premières nuits dans sa chambre, la crèche, l’école, les premières colonies de vacances… Toutes ces petites séparations n’avaient pour but que de vous amener ici. Vous avez passé toutes ses étapes, avez donc appris à quitter votre enfant et que les liens du cœur étaient plus solides qu’une séparation. Pourquoi n'y arriveriez-vous pas maintenant ?Un enfant qui saute de joie

Le secret, pour supporter le départ de son enfant, c'est l'anticipation : durant leur enfance, évitez l’hypercontrôle, faites-leur confiance, rappelez-vous toujours que leur départ est inévitable et qu'il est le signe qu’ils sont devenus adultes et que vous avez donc fait du beau travail !

Vous n’avez pas anticipé ? Tout n’est pas perdu !

Oui sauf que vous, votre enfant quitte le nid dans peu de temps, vous ne pouvez plus anticiper et vous le sentez, vous n’êtes pas prête à vivre ce départ. Vous le voyez déjà tapi dans l'ombre ce sentiment d’abandon, d’inutilité, de vide… stop ! Envisagez les choses sous un autre angle. Et si le moment était plutôt venu de dire "chouette" ? Vous serez un parent à vie, mais maintenant, vous êtes libre. Oui, on a bien dit libre 🥳 !

Finies les responsabilités liées à l’éducation et la contrainte d'être parent. Vous pensez vide, pensez plutôt temps pour vous. Refaites la déco, finissez enfin un livre ou une série, prenez l’apéro à l’heure que vous voulez et partez en vacances en dehors de vacances scolaires (enfin !). Pensez "chouette" parce que vous pouvez profiter de ce moment pour vous réinventer 🤩. 

L'avis de la rédaction - Encore plus de personnes à aimer

S'il n'y a qu'une chose à retenir, c'est que le départ d'un enfant n'est pas une rupture. Vous restez liés et toujours en contact, le moment est juste venu pour vous d'évoluer dans votre rôle de parent et de vous préparer à aimer de nouvelles personnes : les conjoints de vos enfants, leurs beaux-parents, leurs enfants, etc. Cependant, si vous sentez que vous n'arrivez pas à faire cette projection positive que l'absence vous pèse trop, n'hésitez pas à consulter un thérapeute. Il vous aidera à vous défaire de vos émotions négatives.

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !

#BornToBeMe

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Mais aussi : 

Source : "Le jour où les enfants s'en vont"de Béatrice Copper-Royer

Article proposé par Justine Guilhem

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