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L’éducation positive et bienveillante, c’est quoi ?
“Péril social”, “éducation laxiste”, “tyrannie de la parentalité”... Autant de mots que l’on voit parfois associés à l’éducation positive et bienveillante 😅. Beaucoup de personnes s’imaginent, en effet, qu’il s’agit de donner raison à son enfant tout le temps, sans le remettre en question. Sauf que la parentalité positive, ce n'est pas ça ! Même si on a souvent fait des articles sur la bienveillance chez Wengood, un petit rappel s’impose 😉.
Accompagner et ne pas violenter
L’éducation bienveillante favorise le bien-être et le développement optimal de l’enfant. C’est-à-dire que son but est de pouvoir offrir un contexte à un développement heureux de l’enfant, en excluant toute forme de violences. La professeure en psychologie, Rebecca Shankland approfondie cette forme d’éducation ainsi 🧐 :
“On parle de violence avec les cris, mais avec aussi les violences éducatives ordinaires (VEO) : les fessées, les gifles, etc. Les recherches aujourd'hui ont mis en évidence que ces violences éducatives ordinaires n'apportent pas de bénéfices en termes d'amélioration des comportements de l'enfant.” |
Il faut donc comprendre qu’à travers ce type d’éducation, le parent ne doit plus être celui qui fait plier, mais celui qui accompagne. Pour cela, il faut favoriser l’écoute active de l’enfant en étant dans la communication avec lui. On prend ainsi en compte ses émotions pour lui et on l’aide à les comprendre (via des outils comme la roue des émotions), afin qu’il développe son estime de lui.
Apprendre la frustration pour éviter l’enfant roi
Maintenant que la définition de l’éducation bienveillante est claire, il faut comprendre ce qu’est un enfant roi. Il s’agit d’un enfant qui a une intolérance à la frustration et à la contradiction, donc il va imposer ses volontés avec de la colère la plupart du temps. L’éducation positive n’est pas l’autoroute de ce comportement, il ne s’agit pas d’interdire la frustration 🤔. Les parents n’ont pas à être toujours positifs, comme l’explique Rebecca Shankland :
“Il faut aider l'enfant à faire avec ses émotions. Il ne s'agit pas de montrer que du positif (...). La psychologie positive, à travers ces interventions, tend à permettre un fonctionnement optimal, c'est-à-dire avoir accès à des ressources ou pouvoir mobiliser les ressources de son environnement pour faire face aux situations qu'on rencontre dans le quotidien.” |
Avec l’éducation bienveillante, on est bien loin du cliché des parents qui disent “amen” à tout ce que dit ou fait l’enfant. Mais alors, comment est-ce que l’on fait un enfant roi 🧐 ?
Les origines d’un enfant roi
Les enfants doivent apprendre le principe de réalité et acquérir le sens de l’effort, comme le souligne le psychothérapeute Didier Pleux. C’est ainsi la responsabilité des parents de leur apprendre cela et il est important de comprendre que l’enfant n’est pas à blâmer dans le cas de l'enfant roi.
Cependant, il se peut que l’autorité des parents soit remise en cause par d’autres adultes, comme les grands-parents 😓. C’est là où l’enfant peut se dire qu’il a la possibilité d’avoir ce qu’il veut. La peur d’être rejeté par notre enfant ou d’être jugé par les autres peut nous conduire à avoir des comportements contradictoires devant notre enfant. C’est ça qui crée un enfant roi et pas l’éducation bienveillante !
En résumé, voici comment éviter de faire un enfant roi :
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👉 Le saviez-vous ? Les publicités pour enfants peuvent contribuer à créer des manques et donc des frustrations 😫. Une raison de plus de limiter le temps d’exposition à un écran, en particulier chez les jeunes enfants !
Éducation positive et culpabilité
Néanmoins, il est toujours bon d’apporter une nuance, tout n’est jamais tout blanc ou tout noir. L’éducation bienveillance peut apporter un poids et des injonctions à certains parents qui peuvent être conduits à faire un burn-out parental.
En effet, c’est un marché devenu lucratif avec des publications en tout genre : livres, podcasts, atelier, etc. On nous pousse dans un perfectionnisme éducationnel, alors que l’on sait bien que le parent parfait n’existe pas 😬. La sociologue Eva Illouz décrit cette industrie comme une “Happycracy”, une sorte de développement personnel dangereux. Même si à la base, ce type d’éducation découle de la psychologie positive, il est toujours bon de ne pas se mettre la pression et de ne pas verser dans la toxicité.
Faire de son mieux
Il est important de se dire que l’on fait de notre mieux en tant que parents. Si on a à cœur de ne pas répéter les erreurs de nos parents et d’offrir une éducation où il n’y a pas de VEO, c’est déjà un déjà beaucoup ! Il faut trouver son équilibre, savoir s’écouter et ne pas se culpabiliser 🤗.
Il faut donc savoir prendre du recul et s’en tenir aux principes de base de l’éducation bienveillante, sans verser dans le désir de perfection. Un enfant doit apprendre la frustration, avec la communication et l’écoute et ces derniers points ne feront pas de lui un enfant roi. Cela évitera de faire de lui, un adulte qui ne sait pas gérer ses émotions et qui s’enferme dans la négativité.
L'avis de la rédaction : se faire aider pour croire en sa parentalitéL'éducation des enfants n'est jamais quelque chose qui laisse indifférent. Tout le monde y va de son avis ou de son conseil, mais l'éducation bienveillante reste la meilleure solution face aux VEO. Vous ne devez pas écouter les gens qui critiquent votre façon de faire, car c'est le moyen de douter de vos capacités et de vous épuiser. Si vous avez besoin d'un support face à ça ou que vous avez des doutes concernant la bonne façon d'éduquer votre enfant, vous pouvez vous faire accompagner par un de nos psychologues. 🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant ! |
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Sources : radiofrance.fr / passeportsante.net