Mon enfant me tape, comment réagir efficacement ?

Mis à jour le par Marion Leroy

Dès 17 mois, les enfants connaissent des pics de violence. Dur de découvrir la vie en communauté et de réaliser qu’ils ne font plus qu’un avec papa maman. Frustrés par une limite qu’ils n’acceptent pas, ils nous testent. Puisqu’ils n’ont pas encore les mots pour les exprimer, leurs émotions sont difficiles à maîtriser. À nous de les aider à passer cette phase de violence, tout en restant ferme. Mon enfant me frappe, découvrez 9 astuces pour réagir efficacement.

Mon enfant me tape, comment réagir efficacement ?

Sommaire :

« La violence prétend être la solution d'un problème, alors que c'est elle le problème. » - Citation Célèbre

9 astuces pour réagir efficacement face à un enfant violent  

Découvrez comment le remettre dans le droit chemin.

1. Je réagis rapidement

Mon petit monstre doit rapidement canaliser cette violence, avant de se transformer en ado conflictuel, ou en adulte violent. Il a besoin de limites pour se développer, alors n’acceptons pas l’inacceptable. Si les résultats ne sont pas immédiats, et si ma réaction l’énerve davantage, je ne m’affole pas. La constance de mes interventions paiera à long terme.

2. J’exprime mon désaccord

Concrètement, après que le coup soit parti, je me place à la hauteur de mon enfant et le regarde droit dans les yeux. J’exprime fermement et calmement mon désaccord. Des courtes phrases comme « Dans notre famille, on ne frappe pas. », « Stop ! Ça fait mal. »  ou « Tu as le droit d’être en colère, mais je ne vais pas te laisser me faire mal. » feront mouche. Plus je suis brève, mieux le message passera.

🚨  Vous êtes le premier modèle de votre enfant

enfant fessée

Si votre bout de chou frappe quelqu’un d’autre, ne le tapez pas en retour. En agissant ainsi, vous ne feriez que créer de la confusion dans son esprit. Si vous ne voulez pas qu’il tape, ne le faites pas.

3. Je lui rappelle les règles

Mon intonation, mon regard et la gestuelle que j’emploie doivent être cohérents pour que mon petit boxeur comprenne bien qu’il ne s’agit ni d’un jeu, ni d’un souhait, mais d’un impératif. S’il n’a pas compris qu’il s’agit d’une règle, ou si je lui en parle trop tard, il peut se sentir puni injustement.

> Découvrez 10 astuces qui marchent pour punir un enfant

4. Je ne perds pas la face

Aux yeux de mon enfant, je représente la sécurité physique et psychologique. Jamais je ne dois me montrer ébranlée face à ses agissements. En imposant des limites, en montrant un cadre solide, je le sécurise et le remets dans le droit chemin.

5. Je l'isole  

Si ma petite terreur continue de me frapper, je lui dis calmement que lui et moi allons partir chacun dans une pièce. Vous l’isolez car vous n’acceptez pas d’être tapé et qu’il doit se calmer. Je lui précise ensuite que je serais heureuse de le retrouver, mais lorsqu’il sera calme et qu’il aura rangé ses mains.

6. Si c’est du contact qu’il veut, je lui en donne

Si malgré tout, il tente de me suivre, il est probable qu’il recherche le contact sans savoir l’exprimer. Le prendre tendrement et solidement dans mes bras pour lui faire un gros câlin peut être la solution. Même s’il résiste au début, je ne relâche pas mon étreinte. Cela lui permettra de s’apaiser.

Le saviez-vous ? Les câlins ont d’étonnants pouvoirs

7. Je l’aide à se calmer en associant la parole au geste

Partir de son côté après lui avoir dit « non, on ne tape pas » n’aurait aucun impact. Pour appuyer mes dires, je reste une minute avec mon enfant, me place à sa hauteur et prends ses mains. Le contenir est important : il n’est pas prisonnier mais maintenu pour que sa frustration et son agitation se calment. 

8. Une fois le calme revenu, je lui propose de s’exprimer

Même si les tout-petits ne sont pas des professionnels du discours, dites-lui ce que vous avez ressenti et interrogez-le également. Proposez un autre modèle d’expression : « Je pense que tu étais fâché parce que…, mais je n’accepte pas que tu frappes. Tu peux me dire ce que tu veux avec des mots. »

9. Et s’il réussit à maîtriser ses émotions… je le félicite !

Et comme identifier ses émotions, ce n'est pas toujours simple, je peux lui montrer la roue des émotions, un excellent outil. Il existe aussi un très bon livre pour l'aider : La couleur des émotions

enfant feliciations

Bravo champion(ne) !

L’avis de la rédaction : les parents ne doivent pas tout accepter

C’est d’ailleurs dès le premier coup, même s'ils sont encore nouveau-nés, qu’il faut montrer son désaccord, au risque que la situation ne dégénère en grandissant. "Dès qu’il agresse notre corps - que ce soit en tirant les cheveux, en mordant le sein pendant l’allaitement ou en mettant une petite tape - il faut poser des limites", prévient le pédopsychiatre Michael Larrar. Un enfant qui tape éprouve une frustration, parfois anodine. Jalousie, demande d’attention... De façon générale, la violence est un fantasme de puissance qui s’active quand un individu a des angoisses ou se sent en difficulté. D’où l’importance de réduire le stress chez l’enfant avant qu’il ne devienne agressif pour se rassurer. Le rôle de parent demande de rester ferme sur des questions d’éducation, tout étant à l’écoute. Aidez votre enfant à mettre des mots sur ses émotions pour mieux les exprimer. Si le problème vient d’un besoin intense de se dépenser, une activité physique lui ferait du bien. Et si tous ces efforts ne paient pas, une ou deux consultations avec un spécialiste peuvent aider à débloquer la situation.

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
#BornToBeMe

Contacter un psychologue

*Source : parolesdemaman.com

> Les émotions ressenties par les enfants sont nombreuses.. Et ils ont souvent besoin d'aide pour les aider, découvrez quand emmener votre enfant chez le psychologue ?

Article proposé par
Marion Leroy

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