L'échelle d'Édimbourg : le test pour détecter une dépression post-partum

Mis à jour le par Camille Lenglet

L'une de mes plus grosses craintes liées au fait d’avoir des enfants, est de faire une dépression post-partum. Elle survient chez les femmes dans les premiers mois du bébé et peut être dévastatrice. Quand on est jeune maman, on ne se rend souvent pas compte quand on est dans cet état, tant on se fait passer en dernier... Cependant, pour nous aider à comprendre notre état mental après l’accouchement, il existe un test appelé “L’échelle d’Édimbourg”. Explication.

L'échelle d'Édimbourg : le test pour détecter une dépression post-partum

Baby blues, dépression post-partum ? 

Certains épisodes de nos vies sont déjà difficiles, alors évidemment l’arrivée d’un bébé est une véritable tornade 😥. Cependant, on minimise souvent notre mal-être, car on se concentre sur l’essentiel : le bébé. Peu importe si on est mal, l’important est que notre enfant ait tout ce qu’il lui faut. Oui, mais voilà, à force de mettre toute notre énergie sur bébé, on passe à côté des symptômes de la dépression 😣.

Il faut dire que ce qui n’aide pas, c’est qu’on fait souvent passer la maman au second plan. D’ailleurs, on n’est pas qu’une maman, mais une femme, un être humain avec des émotions et des besoins. On entend souvent parler de baby blues à la place de la dépression post-partum, mais il est nécessaire de faire la différence entre les deux.

C’est bien d’ailleurs pour cela qu’en 1989, les chercheurs de l’université d’Edimbourg, J.L. Cox, J.M. Holden et R. Sagovsky, ont mis en place un test pour faire le point : c’est la fameuse échelle d’Édimbourg autrement appelée “test EPDS”.

Être parent, c'est aussi savoir demander de l'aide 👏

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Le test de l'échelle d'Édimbourg

Voici 10 questions qui peuvent nous aider à faire le bilan suite à l’accouchement. Comment se sent-on ? Est-on vraiment heureuse ? Il faut s’accorder quelques minutes d’introspection pour pouvoir répondre honnêtement aux questions du test EPDS 👇.

1. Dans les sept derniers jours, j'ai été capable de rire et de voir le bon côté des choses
  • Autant que d'habitude = 0
  • Pas tout à fait autant que d'habitude = 1
  • Moins souvent que d'habitude = 2
  • Pas du tout = 3
2. J'ai été dans l'attente heureuse des événements à venir
  • Plus que jamais = 0
  • Un peu moins qu'avant = 1
  • Vraiment moins souvent qu'avant = 2
  • Presque jamais = 3
3. Je me suis adressée des reproches inutiles quand les choses allaient mal
  • Oui, presque toujours = 3
  • Oui, parfois = 2
  • Pas souvent = 1
  • Non, jamais = 0
4. J'ai été anxieuse ou préoccupée sans raison valable
  • Non, pas du tout = 0
  • Presque jamais = 1
  • Oui, parfois = 2
  • Oui, très souvent = 3
5. J'ai été effrayée ou paniquée sans raison valable
  • Oui, souvent = 3
  • Oui, parfois = 2
  • Non, pas très souvent = 1
  • Non, pas du tout = 0
6. Je suis dépassée par les événements
  • Oui, la plupart du temps = 3
  • Oui, parfois = 2
  • Non, presque jamais = 1
  • Non, pas du tout = 0
7. J'ai été si malheureuse que cela m'empêche de dormir
  • Oui, la plupart du temps = 3
  • Oui, parfois = 2
  • Pas trop souvent = 1
  • Jamais = 0
8. Je me suis sentie triste ou malheureuse
  • Oui, la plupart du temps = 3
  • Oui, assez souvent = 2
  • Parfois = 1
  • Jamais = 0
9. Je me suis sentie si malheureuse que j'en ai pleuré
  • Oui, la plupart du temps = 3
  • Oui, assez souvent = 2
  • Parfois = 1
  • Jamais = 0
10. J'ai eu l'idée de me faire du mal
  • Oui, assez souvent = 3
  • Parfois = 2
  • Presque jamais = 1
  • Jamais = 0

Le résultat du test EPDS

Si, après avoir effectué le test EPDS, on a plus de 12 points, cela signifie qu’on est sûrement dans une dépression post-partum ⚠️. Attention, on ne dit pas que cela constitue un avis médical, mais l’échelle d’Édimbourg peut nous aider à mettre les mots sur notre mal-être. Il est toutefois nécessaire de consulter un spécialiste pour poser un réel diagnostic

D’ailleurs, ce n’est pas simple de parler de dépression à son médecin ! On peut alors envisager d’imprimer le test et de surligner les réponses pour les montrer à son généraliste. Cela constituera une base de dialogue autour de cette dépression bien souvent invisibilisée 😔.

Un taux de guérison élevé

Les femmes ayant souffert d’une telle dépression parlent d’une sensation “d’être prise au piège” et de n’avoir “aucune issue”. Un profond désespoir qui est dévastateur 😰. Le taux de guérison de la dépression post-partum est élevé, une fois la prise en charge effectuée. La plupart du temps, il y a une amélioration visible en quelques mois ! Ce n’est pas parce qu’on est maman, qu’il faut s’oublier. Écoutez-vous, prenez soin de vous. 

L'avis de la rédaction : la dépression ressentie aussi par le bébé

Il ne faut pas laisser la dépression s'installer, en priorité pour soi, mais aussi pour son bébé. Cela a des répercussions sur le développement de l'enfant, qui va ressentir les émotions de la maman. C'est en allant bien que l'on peut faire au mieux pour son enfant ! Alors, il ne faut plus se faire passer au second plan. N'hésitez pas à en parler à l'un de nos psychologues dès le moindre sentiment de mal-être.

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
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Source : perinatalservicesbc.ca

Article proposé par
Camille, Lenglet

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