Comment éviter les VEO ? Les alternatives en matière d’éducation ?
Déjà il ne faut pas taper ! Si on prend par exemple : le cas d’une colère.
Un enfant qui fait une colère est, en réalité, très mal. Il a besoin d’une présence aimante et bienveillante. Il a besoin que ça passe. Mais il faut accepter qu’il y ait une durée incompressible pour cette colère. Rien ne pourra la stopper. L’enfant subit sa colère, elle le traverse. Cela fait partie de son développement, c’est nécessaire.
En tant qu’adulte, il nous faut travailler la patience, être aimant et bienveillant. On peut prendre l’enfant dans ses bras, attendre que ça passe, le caresser calmement, lui dire des mots gentils (l’enfant est sensible aux variations des sons). Tout cela lui fait 1000 fois plus de bien que de crier ou de dire “ papa/ maman n’est pas content.e ”. Parce que ça justement, c’est de la VEO car lui ( l’enfant ) ne peut pas contrôler son état de colère.
Ce n’est pas du laxisme ! Et non, on en fait ni des enfants tyrans ni des enfants rois, si l’on passe par une éducation non violente, vous confirmez ?
S’il y avait une méthode d’éducation parfaite cela se saurait, mais une chose est sûre : un enfant a besoin d’un cadre, il a besoin de règles. L’enfant ne peut pas être tyran, il n’est pas équipé pour. Physiquement : il n’a pas de force, psychologiquement : il n’est pas terminé. Dans le cadre de VEO il y a de l’abus de faiblesse. Certaines personnes s'autorisent ce qu’elles ne permettraient pas d’un autre adulte envers elles.
👉 Prenons l’exemple du prêt de jouets. C’est important de prêter ses jouets. Mais imaginez-vous que l’on vous demande de prêter votre voiture parce que c’est “ normal ”… Il faut vraiment penser que l’enfant n’est pas un adulte en miniature. Il faut refuser de lui imposer ce que nous, on se refuserait de faire. Il faut lui laisser sa place d’enfant qui a besoin d’amour, de bienveillance, de protection, parfois d’explication quand elle est accessible, à un niveau de compréhension selon son âge. L’enfant a besoin de comprendre.
Quand vous pratiquez l’éducation positive ( non violente ) c’est là que l’on évite le risque de l’enfant “tyran” parce que justement, on remet l’enfant à sa place d’enfant qui a des règles à respecter, à intégrer. Et que ces règles sont transmises avec amour, bienveillance et sans violence. 👉
Comment être un parent positif ? Grâce à Isabelle Filliozat et la parentalité positive.
Rappelons-le, pas de violence, pas d’humiliation : ce n’est ni bon, ni efficace ! Imaginez le cas d’une petite fille à qui l’on a dit “je te tape c’est pour ton bien”. La petite fille grandit avec cette équivalence en tête “quand on m’aime, on me tape”. Elle pourra “facilement” être victime de violence conjugale sans parvenir à quitter son conjoint. Alors qu’à l’inverse si on grandit en intégrant la notion de “quand on aime, on ne tape pas”, eh bien on peut espérer que, si malheureusement un jour quelqu’un à l’audace de lever la main sur elle, elle partira aussitôt. On ne tape pas en règle générale et c’est encore plus vrai quand il s’agit de quelqu’un que l’on aime.
Il ne faut pas oublier qu’une tape sur la main, même si l’intensité est plus faible, c’est le même schéma que de dire “ je ne suis pas content je te tape”, “ tu n’as pas fait ce que je t’ai dit de faire, je te tape ”, “ tu n’acceptes pas ma demande, je te tape ”. Ensuite les différents paramètres de vie vont faire que ce sera plus ou moins ample, mais le schéma reste le même. En suivant ce raisonnement tout le monde finirait par se taper. Avec l’éducation non violente on n’apprend pas à obtenir les choses en usant de la force.
Et si l’autre parent n’est pas dans la même démarche d'éducation non-violente, comment préserver son enfant ?
C’est un gros sujet de dispute parfois entre parents. Dans un monde idéal, on pourrait dire qu’il faut en parler avant, mais c’est un fait, on ne peut jamais prédire le papa ou la maman que deviendra la personne aimée quand on a un premier enfant. Ce qui marche toujours c’est le dialogue. S’il y a un désaccord il est important que les parents puissent en parler pour réussir à trouver un consensus sur l’essentiel. C’est l’occasion d’en parler, de resserrer peut-être encore davantage les liens entre parents. On y arrive toujours du moment qu’il y a de la bonne volonté de part et d’autre.
Sources: trust me bro. J'aurais bien aimé qu'à chaque fois qu'il y a un "les experts/études/neurosciences/etc. disent que" qu'une source soit proposée. L'éducation positive, à chaque fois que je vois ses adeptes, ils ont des "enfants roi" qui se foutent bien des autres. Donc sans source, je vais prendre en compte mon expérience personnelle plus que l'avis trouvé sur un blog qui cite du vent.
Geoffrey, il y a 2 ans
Bonjour Geoffry, Jean Doridot est docteur en psychologie, enseignant et conférencier et auteur. Il a écrit de nombreux livres de psychologie et de développement personnel. De plus, nous citons nos sources. On ne parle pas dans cet article d'éducation positive ou d'enfant roi mais de violences éducatives ordinaires... Bonne lecture
La rédaction Wengood