Intolérance à la frustration : quand la déception est permanente

Mis à jour le par Camille Lenglet

Il arrive encore que mes émotions soient sens dessus dessous et que je n’arrive pas à gérer quand je suis frustrée. Mais cela n’a rien à voir avec celle que j’étais auparavant qui avait une totale intolérance à la frustration. Résultat ? J’étais dans une déception permanente, accompagnée de tristesse et de colère que je n’arrivais pas à gérer. Ça a pu me plonger dans des états très négatifs et même m’empêcher de m’épanouir... Alors comment en sortir ? Explications.

Intolérance à la frustration : quand la déception est permanente

L’intolérance à la frustration, qu’est-ce que ça traduit ?

Lorsqu’on est intolérante, c’est qu’on ne supporte pas quelque chose. J’aurais aimé découvrir une intolérance au lactose plutôt qu’à la frustration (bien que ça ne doive pas être facile d’éliminer totalement le lactose de sa vie #teamfromage 🧀). 

La frustration est une émotion négative qui peut entraîner du stress ou de la colère, voire une dépression si elle est toujours mal vécue. Alors dans le cas d’une intolérance, pas besoin d’imaginer combien il est difficile d’être heureuse.

Une enfance trop protégée ?

Plus on grandit, plus on apprend à gérer la frustration. Néanmoins, je pense que l’on ne m’a pas assez souvent confrontée à la frustration puisque mes parents ont toujours fait tout pour me satisfaire lorsque j'étais enfant. C’est une attention très louable, mais cela ne m’a pas rendu service, car je n’ai pas appris à maîtriser ce ressenti désagréable générant toute une panoplie d’autres émotions peu positives. Pendant longtemps, je ne me suis nourrie de ces dernières, ce qui m’a poussé à éviter toutes situations où je pouvais ressentir frustration et déception, ce qui m’a conduit à ne jamais sortir de ma zone de confort 😫.

👉 Il ne faut pas frustrer ses enfants à tout bout de champ mais leur apprendre à gérer ce sentiment est crucial. Cela fait même partie des principes de l’éducation positive.

La déception permanente, un frein à l’épanouissement

Le problème d’être intolérante à la frustration, c’est que l’on se construit de façon à l'éviter et à ne jamais être confrontée à l’inconfort émotionnel. Je dirais même que cela nous rend plus fragile et perméable à la souffrance. Par exemple, comment faire lorsque ce genre de sentiment arrive dans des moments de vie cruciaux, comme l’annonce du sexe notre futur bébé

👉 Pour ma part, j’ai même développé un trait de caractère que j’ai découvert en essayant de comprendre mon intolérance à la frustration : l’impatience. Tout doit venir vite et rapidement, comme je le souhaite, ce qui est bien entendu impossible.

L'impossibilité de se sentir heureuse

Tout cela n'aboutit qu’à une chose : ne jamais être réellement heureuse 😣. Quand on n’obtient pas ce qu’on désire, on reste éternellement déçue et on n’arrive pas à passer au-delà. On en vient à avoir une exigence démesurée de soi et parfois même des autres, ce qui est loin de faciliter nos relations sociales.

Ce fut un déclic pour moi, quand j’ai compris que mon intolérance me plongeait dans un mal-être qui prenait trop de place. Être tout le temps négative et ne pas ressentir le bonheur des petits accomplissements a été trop pesant. J’ai donc décidé de prendre les choses en main en tentant de prendre du recul pour sortir de cet état de déception permanent 😫.

👋 Cet article peut vous intéresser : Pourquoi je n'arrive jamais à voir le positif ? Je vois tout en noir !

Comment dépasser cette intolérance ?

La psychologue, Michelle Larivey, a expliqué que l’état de déception nous montrait deux choses :

  • Notre insatisfaction (qui renvoie donc à la frustration),
  • L’écart qu’il y a entre nos attentes et ce qui s’est réellement produit.

Alors pour dépasser notre intolérance et sortir de notre déception, il faut agir sur ces points.

1. Accepter nos émotions inconfortables

On ne prend généralement pas le temps d’analyser nos ressentis inconfortables. Évidemment, puisqu’ils ne sont pas agréables à vivre, on n’a pas envie de s’y attarder. Seulement, ils peuvent être des indicateurs précieux qui permettent de nous adapter. 👉 Prenons la peur par exemple 😱. Elle est difficile à vivre, mais elle nous indique un danger potentiel, ce qui relève de notre survie. Elle permet de nous mettre en alerte pour être en sécurité. 

Lorsqu’on est frustrée, on doit apprendre à identifier ce qui nous a mis en colère ou triste. "Quel événement nous a mis dans cet état ? Pourquoi ça a fait naître ces sentiments ?..." Il faut se poser les bonnes questions pour être confrontée à nos émotions.

2. Baisser la barre de nos attentes

Revoir ses attentes à la baisse est souvent perçu comme quelque chose de péjoratif 👎. C’est vrai ça, on entend partout des discours qui se veulent motivants et qui nous disent que l’on doit passer la barre haute. Sauf que c’est de la positivité toxique et qu’il est crucial que l’on écoute notre propre rythme.

Pourquoi ? Si on est déçu, c’est qu’on a fait une erreur d’évaluation concernant notre objectif. Il ne s’agit pas de se sous-évaluer, mais d’y aller étape par étape. En fixant un progrès lent, on arrive plus facile à évoluer et à constater cela devient un véritable moteur 🤗 !

3. Trouver un autre système de pensée

Je n’ai jamais eu de mal à tolérer les erreurs des autres et à cultiver une grande ouverture d’esprit envers autrui. Cependant, lorsqu’il s’agissait de moi, j’avais beaucoup de mal. Alors, j’ai appris à me détacher et à appliquer ce même système de pensées à moi-même. Je ne dis pas que ça fonctionne toujours très bien, mais être bienveillante avec moi-même et accueillir ce qui n’allait pas m’a fait beaucoup de bien. Évidemment, se remettre d’une frustration, voire d’une déception prend indéniablement du temps.

Ce n’est pas impossible, à partir du moment où on accepte que tout ne peut pas aller dans notre sens et que la colère est saine. Plus on apprend à la digérer et à rebondir, plus on arrivera facilement à s’en remettre 👏 ! 

L'avis de la rédaction : une tolérance à la frustration qui s'apprend à tout âge !

Le psychologue Didier Pleux alerte sur le seul de tolérance à la frustration qui ne fait que baisser dans nos sociétés d'épanouissement de l'individu et de plaisir. La recherche de satisfaction immédiate, de plaisir, favorisé par le numérique entraîne de nouvelles pathologies. Toujours selon Didier Pleux, ces intolérants seraient de plus en plus nombreux, facilement reconnaissables : des adultes qui ressemblent à des enfants et ne supportent pas les duretés de la vie. Ils veulent que tout soit fun et refusent les embouteillages, de faire la queue etc. Idem en couple, dès que la frustration s'invite, on préfère partir plutôt que de sauver son couple. Fort heureusement, la tolérance à la frustration s'apprend à tout âge par des exercices simples et la mise en place de nouvelles habitudes. N'hésitez pas à prendre rendez-vous avec un coach.

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
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Sources : lemonde.fr / nouvelobs.com

Article proposé par Camille Lenglet

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