Syndrome du survivant : quand la culpabilité d’être en vie ronge

Mis à jour le par Camille Bennett

Lorsque ma mère est décédée dans un accident, cela m’a dévastée. J’ai ressenti un immense chagrin, mais je n’ai pas assisté au drame de sa mort. Certaines personnes sont malheureusement les témoins du décès d’un être cher… Cela provoque un poids immense à porter, puisqu’elles se sentent coupables d’être en vie quand l’autre personne n’a pas eu la même chance. Ce sentiment, appelé “syndrome du survivant” (ou syndrome de Lazare), n’est pas anodin et peut avoir de nombreuses conséquences. Comment s’en sortir ? Explications.

Syndrome du survivant : quand la culpabilité d’être en vie ronge

Qu’est-ce que le syndrome du survivant ?

Le syndrome du survivant est la culpabilité d’être en vie lorsqu’une situation traumatisante s’est produite, ayant pour résultat la mort d’une personne. On a l’impression d’avoir fait du tort ou d’avoir mal agi, parce qu’on est vivante. Deux sentiments naissent de cet événement 😥 :

  • 👉 On a le sentiment qu’on ne mérite pas de vivre, on aurait dû mourir à la place de l’autre.
  • 👉 On a tendance à croire qu’on aurait pu empêcher la mort de l’autre personne…

Ce syndrome se vérifie particulièrement dans les cas de figure où on a assisté à la mort sous nos yeux. Par exemple, un accident de la route : une collision se produit, la personne à côté de nous décède, mais pas nous. C’est une tragédie qui peut arriver dans la vie quotidienne de chacun, mais comme l’explique la docteure en psychopathologie, Hélène Romano, cela peut concerner des drames humains plus vastes comme les attentats. D’ailleurs, les premières études à ce sujet ont été menées sur les victimes de la Shoah ou encore des rescapés du génocide Rwandais…

🌪️ Face à un traumatisme, on ressent des émotions négatives comme la culpabilité, la honte, la tristesse, l’anxiété ou encore l’hypervigilance. Vivre le syndrome du survivant n’est donc pas sans conséquences sur la santé mentale.

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Les conséquences de la culpabilité du survivant

Lorsqu’on vit un choc émotionnel, on vit une métamorphose psychique. Moi-même, je l’ai expérimenté lorsque ma mère est décédée, j’ai changé. Toutefois, n’ayant pas assisté au drame, je ne vis pas avec des flash-back de l’événement. Les personnes ayant le syndrome de Lazare revivent la scène avec des images mentales traumatisantes. Les émotions ressurgissent aussi, comme l’effroi et le désarroi. On finit par ressentir un décalage avec les autres, qui n’ont pas vécu le drame.

Il est presque impossible de se sentir heureuse d’être en vie dans ces conditions, surtout en ayant conscience que la personne décédée n’a pas connu le même sort que nous. La culpabilité va nous ronger et créer d’autres troubles avec des symptômes dépressifs.

Dans le meilleur des cas, le blessé psychique va réussir à surmonter sa culpabilité, mais cela se produit rarement sans aide. Le poids des émotions honteuses va être tellement lourd à porter qu’il est possible de développer des comportements à risques. C’est un moyen de se mettre à distance de la réalité, comme avec la consommation d’alcool ou de drogues. On peut aussi se renfermer et s’isoler totalement, tellement la peur du regard des autres va nous envahir.


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Certaines victimes éprouvent des pensées suicidaires qui les poussent à commettre l'irréparable, comme la jeune Sydney Aiello. Cette rescapée de la fusillade de Parkland en Floride qui s’est donné la mort 1 an après le massacre…

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Comment sortir de ce syndrome ?

Chacun expérimente le deuil d’une manière différente, avec des émotions plus ou moins difficiles à vivre 😔. Lorsqu’on est victime d’un drame, notre manière de gérer cela va dépendre de notre résilience et de notre expérience personnelle.

Le syndrome du survivant est un mélange complexe de différents facteurs propres à la personne qui le vit. Le seul moyen d’arriver à traverser les étapes du deuil et de se débarrasser de la culpabilité, est de faire une thérapie. Seul l’accompagnement d’un professionnel pourra aider à traverser le traumatisme et à aller vers l’acceptation. 

👉 Le choix de la thérapie est important dans ce cas de figure, il faudra s’orienter vers l’EMDR qui est adapté aux traumas et au stress post-traumatique.

Et comment aider une personne qui traverse cette épreuve ? Voir un proche porter la culpabilité d’un décès n’est jamais simple, mais il faut s’armer de patience, de tact et de douceur pour accompagner au mieux la personne. Il faut se montrer présent et à l’écoute pour être empathique à son désarroi. Cela passe par des petits gestes de soutien comme un accompagnement à la première séance de psychothérapie. Il faut aider à traverser la douleur tout en ne laissant pas l’isolement ou les conduites à risque s’installer 😟. 

Il est nécessaire d'accepter que la personne qui a vécu ce drame ne sera plus la même qu’avant, on doit donc pouvoir s’adapter pour l’accompagner au mieux.

L'avis de la rédaction : un traumatisme important qui réclame un suivi 

Le syndrome du survivant fait suite à un traumatisme important. Il est impératif d'avoir un suivi psychologique pour surmonter ce type d'événement traumatisant. Si vous êtes touché ou que l'un de vos proches l'est, n'attendez pas pour prendre rendez-vous avec un psychologue.

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Sources : cairn / doctissimo.fr

Article proposé par
Camille Bennett

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