Peur du silence : pourquoi ça nous angoisse autant ?

Mis à jour le par Camille Bennett

Ah le silence… Que ce soit dans une conversation ou à la maison, je dois avouer que ce n’est pas quelque chose dont je raffole. Dans la première situation, je me sens extrêmement gênée et dans la deuxième, le silence devient “assourdissant” et provoque des angoisses. D’où est-ce que cela vient ? Pourquoi faudrait-il accepter un peu plus le silence ? Et comment faire ? Dans notre société très bruyante, il est grand temps de renouer avec le silence, de s’en accommoder et de ne plus avoir peur.

Peur du silence : pourquoi ça nous angoisse autant ?

La gêne du silence

Imaginez : Une conversation avec un inconnu, un peu de small talk et puis d’un coup, on ne sait plus quoi se dire et bim, c’est le blanc. Le silence devient alors gênant et inconfortable. Personnellement, mon anxiété sociale est à son comble à ce moment-là 🤧. Je parie que vous avez déjà rencontré aussi ce genre de situation. On cherche quoi dire, mais ce n'est pas toujours évident d’avoir de la conversation ! Évidemment, on veut se sortir rapidement de cette situation embarrassante. 

Cependant, pas besoin d'être dans un contexte social pour être incommodé·e par le silence. Moi, par exemple, je déteste être dans le silence à la maison. Je mets toujours un "truc" pour combler le silence : que ce soit une vidéo, un podcast, de la musique... Pour d'autres, ça sera la TV allumée en permanence, bref, vous voyez le topo. Pourquoi on est si gêné par le silence, que ce soit en société ou à la maison ?

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Pourquoi on est angoissé par le silence ?

En faisant mes recherches pour cet article, j'ai découvert des études de chercheurs en psychologie et communication qui pouvaient expliquer les raisons de la peur du silence 🧐. Lorsqu'on est dans un contexte social, le chercheur, Michael P. Nichols dit que l'on devient embarrassé par le silence, car il est difficile à interpréter. En effet, il peut tout signifier, comme rien du tout. Pourtant, c'est un mode de communication comme un autre. Néanmoins, il traduit une incertitude qui est stressante, donc on l'associe à quelque chose de négatif. 

Pire encore, si on met du "bruit" à la maison, c'est aussi parce que le silence est associé au sentiment de solitude, comme l'a démontré le psychologue, John Cacioppo. Il devient pesant et nous rappelle que l'on n’est pas entouré, dans l'échange avec les autres. Puis c'est aussi synonyme d'ennui... Le bruit permet donc d'échapper à ça ! On évite ainsi de penser à tout ce que le silence génère comme inquiétudes chez nous, on échappe à des moments d'introspection, comme l'explique le psychologue Timothy D. Wilson.

🔊

Il ne faut pas oublier aussi qu'on vit dans une société qui nous pousse au bruit. Entre les klaxons des voitures, nos sonneries de portable, les pubs intempestives... On est entouré par les stimuli sonores, le silence est loin de nos habitudes !

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Elise

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"Je consulte de temps en temps en urgence, à côté de mon suivi régulier, M. Mathon est souvent disponible. À l'écoute évidemment, comme beaucoup de psychologues. De bons conseils et analyses souvent pertinentes."

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"J'ai été apaisée dès les premières minutes de consultation. La psychologue m'a mis rapidement à l'aise et surtout, elle a mis le doigt sur l'essentiel du problème. Je vous contacterai à nouveau, c'est sûr !"

Marcus

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"Merci Mme Bernard pour cet échange, qui me renvoie à mes propres contradictions et pour vos conseils qui me permettront de me sentir mieux. Je vous recommande absolument."

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Le piège du bruit

On a commencé à mettre le doigt sur le fond du problème : le silence fait ressurgir des pensées qui nous font souffrir"Qu'est-ce qu'il va penser de moi si je dis rien ? Je sais pas quoi dire, je suis pas intéressante ! T'as vu, t'es encore toute seule chez toi, t'as pas d'amis, t'es juste solo dans ta vie...", etc.

Le bruit est un bouclier pour éviter ce genre de pensées. On a la sensation de pouvoir vaincre nos distorsions cognitives en leurrant notre cerveau. Le silence devient donc, dans tous les cas, quelque chose à combler. En agissant ainsi, on est dans l'évitement de nos peurs 😰. 

Sauf que, comme dans tous mécanismes de défense, on peut provoquer pire ! Dans un contexte social, on peut se retrouver à trop parler parce qu'on est mal à l'aise. Et il n'est jamais bon de trop en dire, c'est généralement à ce moment-là qu'on sort les pires bêtises ou qu'on fait des faux pas. À vouloir éviter le blanc, autrement dit, le silence, pour ne pas être gêné·e, on finit par provoquer ce qu’on redoutait le plus 😅 ! 

Il en va de même lorsqu'on est seul·e, à force de ne pas s'écouter et comprendre pourquoi ça provoque tant d'angoisses chez nous, on passe à côté de notre mal-être.

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Comment apprivoiser le silence ?

Sans basculer dans le mutisme, il faut tenter d’apprivoiser le silence, car il est bénéfique et évite tous les problèmes précédemment évoqués. Déjà, il est bon d'observer ses habitudes. Comme je l’ai dit, nous sommes entourés par le bruit depuis tout·e jeune, sans vouloir tout couper du jour au lendemain, on peut s’octroyer des moments sans bruit.

Un petit quart d’heure par ci ou par là, on coupe notre TV, podcast ou radio. Cela permet de s’habituer au silence, qui va de plus en plus, apaiser nos oreilles et notre cerveau qui est sur-stimulé en permanence. Sans compter qu’il y a des lieux qui se prêtent bien à l’exercice du silence, comme une forêt ou une église ⛪.

Pratiquer le silence avec les autres

Et dans une conversation alors ? Se taire au milieu d’une phrase n’aurait aucun sens, mais on peut faire l’exercice de ne pas vouloir à tout prix répondre lorsqu’un moment de blanc qui se présente dans une conversation. On peut l’accueillir et en profiter pour repenser à ce que notre interlocuteur nous a dit, ça permet de faire travailler son écoute active ! 

De plus, on en profite pour se répéter mentalement que ce n’est pas grave, que ça ne nous rend pas moins intéressant·e d’être silencieux·se ! On n'est pas responsable du silence, mais lorsqu’il s’impose, on peut choisir de ne pas le repousser. En plus, ça peut nous rendre service afin de nous défaire d'une mauvaise habitude, comme l'insupportable manie de couper la parole. Je dis ça, je dis rien 😬 ! 

Travailler ses pensées 

Néanmoins, la chose la plus importante qu'il faut retenir, c'est qu'on doit apprendre à travailler sur nos pensées. Le silence n'est pas un mal, pour cela, on doit "reprogrammer" nos façons de voir les choses. C'est ce que propose la thérapie cognitivo-comportementale, afin de se débarrasser des a priori et des peurs que l'on a. Se mettre en quête de silence, c’est quelque part, être à la recherche d’un apaisement. On apprend à écouter ce qu’il se passe en soi et autour de nous. C’est pourquoi, il est bon de faire du silence un allié pour pouvoir se ressourcer 😌.

L'avis de la rédaction : Faire du silence un allié

Plus on sera à l'aise avec le silence, plus on pourra l'utiliser, que ce soit dans une conversation ou pour être à l'aise avec soi-même. Néanmoins, si votre peur du silence est particulièrement intense ou si elle interfère avec votre vie quotidienne, vous pourriez envisager de consulter un psychologue. En effet, cette angoisse cache quelque chose de plus profond et il est difficile de travailler dessus sans accompagnement. La thérapie est un bon moyen d'apprendre à vous apaiser et à développer des stratégies pour surmonter la peur du silence, alors n'hésitez pas à contacter l'un de nos thérapeutes ! 

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Mais aussi :

Sources : Livres "Social Psychology" d'Elliot Aronson, Sam Sommers et Timothy D. Wilson, "La force du silence : contre la dictature du bruit" de Robert Sarah

Article proposé par
Camille Bennett

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