J’ai l’impression de commencer tous mes articles comme cela récemment, mais le fait est que : l’autre jour, je traînais sur TikTok quand j’ai vu une vidéo qui a attiré mon attention. Ne parlons pas de ma consommation de cette application pour le moment, le sujet que je voudrais aborder, c’est le “mommy jacking”. Je n’avais jamais entendu parler de ce terme, mais j’avoue que j’ai déjà eu la sensation de vivre la situation qu’il décrit, alors je vous en parle.
En introduction, je disais que je n’avais jamais entendu parler de ce terme, et pour cause, puisqu’il est très récent. Il est apparu sur les réseaux sociaux, pour parler des mères qui détournent les conversations des autres, pour ramener le sujet à leur expérience de mère.
👉 Une phrase qui illustre parfaitement mon propos, c’est la suivante : T’as jamais connu la vraie fatigue, si t’as pas d’enfant.”
Cette phrase. Combien de fois ai-je entendu cette phrase après une plainte émise sur la fatigue que je ressentais. Je me suis toujours tue, en me disant que, en effet, je ne connaissais pas la parentalité. Cependant, je crois que j’en ai un peu ras-le-bol de l’entendre, celle-ci et toutes les autres 😓.
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En fait ce qui m’énerve avec le mummy jacking, c’est que tout est rapporté aux enfants et surtout à l’épreuve qu’est la parentalité, même si ce n’est pas le sujet. Cela minimise le vécu et les émotions des non-parents et je trouve ça insupportable 🙄.
En fait, c’est épuisant que les mères monopolisent les conversations en ne parlant que de leur enfant et surtout, en ignorant le vécu et les émotions des autres. Peut-être que l’on n’a jamais connu la fatigue d’être mère, mais la fatigue émotionnelle d'une dépression est tout aussi terrible 🤕…
Et les darons alors ? Bien sûr, les pères vont la même chose, on pourrait appeler ça du “parental jacking”, mais je trouve que c’est un phénomène encore plus exacerbé chez les femmes pour une raison simple... |
👋 Peut-être ont-elles peur de perdre leurs amies après avoir eu un enfant ?
En effet, on retrouve souvent ce comportement chez les femmes, tout simplement parce qu’en tant que petite fille, on est élevé pour devenir mère.
Depuis notre plus tendre enfance, on nous fait comprendre que la maternité est l’accomplissement de notre vie de femme. Au point que le fait de ne pas vouloir d’enfant soit honteux. Ou bien que le regret maternel soit un véritable tabou 😅.
Un exemple concret donné par Arte dans sa vidéo, c'est celui de l'annonce de décès en 2013 de la scientifique, Yvonne Brill. Avant de parler de sa brillante carrière, l'article parle de son mari et de son fils qui la considérait comme la "meilleure maman". Et seulement après cela, l'article aborde ceux pour quoi elle était avant tout connue...
D'un côté, même si je trouve le mummy jacking horripilant, je ne peux pas en vouloir à 100% aux mères qui font ça. On est tellement conditionné à faire de la maternité notre plus gros goal de vie... Je comprends ces femmes et je sais combien devenir mère est une sacrée épreuve de vie, qui nous change fondamentalement.
Alors bien sûr, je ne crierais pas “fous-moi la paix avec ton gosse” (même si parfois l’envie ne manque pas 😬), mais je me dis que si j’étais à leur place, j’aurais probablement le même comportement, tant les femmes intègrent inconsciemment les principes de la société patriarcale.
Néanmoins, j'ai eu envie de faire cet article pour rappeler qu'il est bon de ne pas tout ramener à soi, à son expérience, à sa maternité.
Je sais que l'on est éduqué comme cela, mais lorsqu'une personne s'exprime sur son vécu, comme sa fatigue, il est nécessaire de ne pas minimiser en comparant à ce que l'on vit. Faisons preuve d'empathie entre nous, déconstruisons-nous et écoutons-nous les unes et les autres. Et si la maternité est une souffrance et qu'il est intolérable d'entendre une personne parler de son vécu, peut-être est-il important de demander de l'aide.
L'avis de la rédaction : un petit check-up de santé mentale ?Si vous vous retrouvez à monopoliser chaque conversation avec les exploits de votre progéniture, peut-être est-il temps de vous poser quelques questions. Non, je ne suggère pas de vous inscrire à un concours de celui ou celle qui aura le plus de choses à dire sur ses enfants, mais plutôt de considérer une petite visite chez un psychologue. Parfois, un petit check-up de notre santé mentale n'est pas plus mal. Cela pourrait vous aider à comprendre pourquoi vous ressentez le besoin de transformer chaque apéro en épisode de "Baby Boom". Comprendre c'est déjà commencer à résoudre. 🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant ! |
Mais aussi :
Source : “Que signifie dire non à la maternité dans une société qui croit que toutes les femmes veulent des enfants ?” - Arte
Article proposé par
Camille Bennett
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