Je déteste ma famille, est-ce que j'ai le droit de ressentir ça ?

Mis à jour le par Lauriane Romami

On ne va pas se mentir, la famille est une entité complexe dans laquelle on trouve autant d’amour que de ressentiments. Et parfois, il arrive que ces derniers prennent le pas. Plus qu’une simple indifférence ou un manque d’atomes crochus, pour certaines, la famille est la source d’une détestation allant parfois jusqu’à la haine. Le problème, c’est que détester sa famille, c’est à la fois un sujet tabou et une pression.

Je déteste ma famille, est-ce que j'ai le droit de ressentir ça ?

Famille je vous hais

Pour ce qui est des émotions négatives, la famille n’a pas son pareil pour nous en procurer. Déception, frustration, colère, sont parfois souvent au programme des réunions familiales, mais sur la longueur tout ça peut se muer en détestation et parfois même en haine. À partir du moment où on s’entend penser “je déteste ma famille”, c’est qu’au-delà d’une émotion passagère, il y a véritablement un rejet, une volonté d’installer de la distance avec les autres 📏.

Pour le dire vite :

  • Ma famille me critique ou ne répond pas à mes attentes, etc. ➡️ Je suis déçue ou frustrée et parfois même en colère. Puis les choses reviennent à la normale à mesure que le temps passe.
  • Ma famille se comporte ou agit d’une façon que je ne peux plus supporter, je me sens incompatible avec ma famille ➡️ Je les déteste, j’ai besoin de m’éloigner d’eux.

😤 Détester OK, mais détester sa famille ça veut dire quoi vraiment ?

Détester quelqu'un, c'est quelque chose de tenace, c'est le pendant de l'amour. Avec l'amour, on a une vision positive de la personne, on veut la choyer et la voir heureuse. Avec la détestation, la haine, on inverse complètement la tendance. C'est un sentiment d'hostilité envers une personne ou un groupe de personne qui nous donne envie de les voir souffrir. Eh oui, quand on déteste, pas de demi-mesure, on ressent de la haine, de la rage, de la méchanceté. On est donc bien loin de l'indifférence.

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Est-ce normal de détester sa famille ?

La réponse est oui, évidemment ! Disons que c’est ce que vous ressentez et il est rare de ressentir de la détestation sans qu’elle n’ait de source. La famille n’est malheureusement pas toujours le lieu d’un soutien et d'un amour inconditionnel, dont on voudrait tous et dont on aurait tous besoin. Parfois, c’est même complètement le contraire et la famille est juste un lien nocif dont on doit se débarrasser pour son propre bien-être. Si on a des raisons, si c’est ce qu’on ressent, alors oui, c’est normal de détester sa famille. Pas de tabou, aimer sa famille n’est pas donné à tout le monde 😊.

Sans aller jusqu’à se détester, on peut aussi admettre que nous n’avons parfois aucune affinité avec certains membres de notre famille. À la différence de l’amitié ou de l’amour sentimental, l’amour que l’on porte à sa famille est parfois plus conventionnel que naturel. Il existe pour maintenir les conventions, au point même qu’on ne s’interroge pas toujours sur l’amour que l’on porte aux membres de sa famille, alors qu’on a aussi, par exemple, le droit de ne pas aimer ses parents.

Les causes possibles sont nombreuses pour lesquelles quelqu'un pourrait en venir à détester sa famille :

  • 👉 Absence de respect des limites personnelles,
  • 👉 Sentiment de ne pas être compris ou apprécié,
  • 👉 Divergences de valeurs ou d'attitudes,
  • 👉 Abus physique ou psychologique peuvent également conduire à ces sentiments.
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Si je déteste ma famille, ça va mal ?

Malheureusement, si aimer sa famille ou tout du moins la supporter ne cause pas trop de problèmes, la détester c’est autre chose. En effet, la haine a la fâcheuse tendance de laisser des traces en nous. Détester sa famille peut donc avoir un impact sur les relations que l’on entretient avec elle, mais aussi et surtout, sur notre santé mentale. 

Le sentiment de détestation vient d’un comportement à notre égard qui nous a affectées, assez profondément, pour qu’on se refuse à passer l’éponge dessus 🧽. L’acte en question a bien souvent ébranlé notre confiance et l’estime que l’on a de soi.

💬

À chaque fois que je rends visite à ma famille, on me critique. Au choix, sur mon célibat qui dure, mes vêtements qui ne sont pas de mon âge, la faute d’orthographe que j’ai fait à 8 ans sur la carte d’anniversaire de mamie, mes blagues qui ne sont pas drôles et sur le nombre de verres que je bois après avoir supporté tout ça.

C'est toujours la même chose, je sors de ces réunions familiales avec le moral en berne et l’impression d’être une énorme m****. Avec le temps, je commence à développer un sentiment de détestation envers les membres de ma famille. Et je ne parle là que d’une situation banale qui n’implique pas de violences ou d’abus plus graves et traumatisants.

Mais à présent, il se joue deux choses :

  • 1/Je déteste ma famille pour ce qu’ils me font ressentir, pour l’image qu’ils ont et donnent de moi 
  • 2/ J’ai encore moins confiance en moi et je rentre dans un cercle vicieux, parce que plus je les déteste et moins je passe de temps à essayer de restaurer l’estime de moi.

À ça, j’ajouterais que lorsque l’on découvre, que l’on s’avoue à soi-même que l’on déteste sa famille, il peut surgir un sentiment de culpabilité (ai-je droit de détester ma famille ?) et de l’anxiété pouvant même générer des difficultés dans d’autres relations. Merci la famille !

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4 conseils pour ne plus détester sa famille et passer à autre chose

Le premier point important, c’est d’admettre que l’on déteste sa famille. Si vous êtes en train de lire cet article, vous avez déjà fait un pas dans l’acceptation de vos sentiments. C’est bien, n’en ayez plus honte, on est entre nous, et passez à la suite.

1. On court vers l’autonomie personnelle

Selon la situation, la nature de l’autonomie à rechercher va différer. Il peut simplement s’agir de quitter une maison, de prendre ses propres décisions, de devenir financièrement indépendant, etc. En tout cas l’important, c'est de se détacher de relations familiales nuisibles. Ce n’est pas toujours simple et parfois ça demande un peu de temps, mais quand une relation nous fait du mal, il faut garder en tête que l’objectif, c'est de la fuir 🏃.

👋 Cet article peut vous aider : Peut-on véritablement couper les ponts avec sa famille ?

2. On se réconforte auprès des autres

Ici, il s’agit de l’importance de trouver un réseau de soutien en dehors de la famille. Toutes les personnes susceptibles de vous apporter un soutien émotionnel sont les bienvenus. Amis, conjoints, groupes de soutien, etc.

Un homme qui crie sur une femme déjà mal

⚠️ Attention, quand on déteste sa famille on peut se retrouver en situation de fragilité et se rapprocher de personnes manipulatrices et toxiques. Toutes les personnes qui ne vous permettent pas d’aller mieux et vous accablent un peu plus doivent sortir de votre vie.

3. On pose des limites

Quand on ressent des émotions négatives, prendre de la distance et poser des limites est souvent essentiel et surtout bénéfique pour notre santé mentale. Si on se sent en capacité de le faire, on peut opter pour des limites émotionnelles en choisissant de ne plus se laisser atteindre par notre famille, en ne lui permettant plus d’entraver notre bien-être mental. 

Si c’est possible, le mieux est encore d’opter pour des limites physiques 👋. On décide de s’éloigner, de les voir moins souvent, voir plus du tout pendant une période donnée ou non.

4. On consulte

Enfin pour gérer ce ressentiment et développer assez de confiance en soi pour ne plus dire “je déteste ma famille”, mais juste “je m’en fous”, un thérapeute est souvent d’une aide précieuse. Ensuite, vous pourrez au choix, vous détacher de ce que vous fait subir votre famille, exprimer clairement votre ressenti et ouvrir le dialogue avec eux ou choisir de ne plus les fréquenter. 

Encore une fois, aucune famille n’est parfaite et toutes nous donnent de temps en temps des envies de meurtre 🔪, le problème c’est que ce sentiment de détestation ne doit pas perdurer et affecter votre santé mentale. C’est à ce moment qu’il faut agir pour soi avant toi.

L'avis de la rédaction : un premier pas vers l'acceptation et la libération

Détester sa famille, c'est OK et vous pouvez être fière de cette prise de conscience, c'est le premier pas vers l'acceptation et la libération. Si vous en arrivez à cette détestation, il y a des raisons, une histoire et un passif qui peut parfois être lourd à porter, c'est pourquoi il ne faut pas hésiter à prendre rendez-vous avec un psychologue afin d'en parler, d'évacuer et de mettre des mots dessus. 

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Article proposé par
Lauriane Romami

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