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Qu’est-ce que l’auto-compassion ?
On peut définir l’auto-compassion par le fait de SE donner du soutien, de reconnaître notre souffrance avec empathie. Au lieu d’être dans une position sévère et punitive de notre propre comportement, il faut faire preuve de bienveillance avec soi. On doit donc apprendre à se tendre la main à soi-même, sans nier notre souffrance et sans s’auto-flageller 🤕.
On m’a souvent dit que les paroles que j’avais envers moi, notamment envers mon corps, je ne les dirais jamais à propos du corps d’une autre personne. Et c’est vrai ! J’ai longtemps été très dure envers moi-même, mais je sais que c’est à cause de la grossophobie que j’ai internalisée 😔. Sauf qu’avec la thérapie, j’ai compris que ce n’était pas du tout constructif, bien au contraire.
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Pourquoi faire de l’auto-compassion ?
C’est une manière d’être plus apaisée avec soi-même et de générer moins de souffrance au quotidien. On est nombreuses à avoir une mauvaise image de nous et avoir une estime assez basse. Même si l’auto-compassion et la confiance en soi sont deux choses différentes, elles peuvent s’améliorer grâce à l’écoute de soi 👂.
C’est un moyen d’avoir une valeur personnelle stable et qui ne dépend pas du contexte, comme l’estime de soi. On peut se sentir confiante dans son domaine d’expertise et l’être beaucoup moins lorsqu’on est dans une autre situation. Alors que l’auto-compassion est quelque chose de durable, qui va s’ancrer en nous et qui va empêcher les émotions négatives et la rumination mentale de nous atteindre.
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Une notion souvent confondue
En revanche, l’auto-compassion est plus mal perçue que la confiance en soi. Les gens pensent souvent que si on fait preuve d’empathie avec soi, c’est synonyme de faiblesse mentale. Bien au contraire ! Il ne s’agit pas de tout s’autoriser, mais d’envisager d’autres manières de se sentir bien et même de se motiver. Avec la compassion, on peut être ferme, sans pour autant se fustiger si on n’y arrive pas 🤗. L’auto-compassion est d’ailleurs aussi confondue avec :
- ❌ Le déni: on ne refuse pas la réalité, mais on porte un regard plus doux sur nos émotions.
- ❌ La complaisance : il s’agit de penser qu’on ne fait jamais d’erreur, or la bienveillance c’est être dans le non-jugement de nos difficultés.
- ❌ La pitié : on ne souhaite pas amplifier notre détresse auprès des autres pour avoir un coup de main ! On veut juste reconnaître ce qui nous fait du mal.
Comment pratiquer l'auto-compassion ?
Maintenant que l’on comprend pourquoi l’auto-compassion est essentielle, il faut pouvoir l’appliquer dans notre vie de tous les jours. Selon la chercheuse en psychologie, Kristin Neff, il y a 3 piliers que l’on peut garder en tête pour se rappeler les pistes à envisager :
- 👉 L’écoute de soi : on apprend à reconnaître ses émotions, à les accueillir et à les accepter. Cela en va de même pour nos émotions, sans être dans l’amplification et le déni, il faut faire un constat simple.
- 👉 La bienveillance : on peut la traduire par la gentillesse pure envers soi-même. On souhaite se comprendre et reconnaître ce qui nous fait du mal.
- 👉 L’humanité commune : en nous comprenant, on sera plus à même de comprendre les autres et c’est un moyen de sortir de la solitude.
Les 3 piliers de l’auto-compassion selon Kristin Neff
Comment fait-on pour appliquer les 3 piliers qui vont construire notre auto-compassion ? En se posant des questions à propos de ses émotions et en s'auto-rassurant 👇 :
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>>> Besoin d’un coup de main pour comprendre ? Voici la roue des émotions !
Le meilleur exercice d’auto-compassion
Comme je l’ai dit en introduction, être compatissante avec soi, c’est être sa propre meilleure amie. C’est le meilleur exercice pour être bienveillante envers nous-même ! Je reprends mon propre vécu avec l’image que j’ai de mon corps. Avant, lorsque je me regardais dans le miroir, toutes les pires phrases me venaient à l’esprit 😢 : gros tas de graisse, ton ventre mou est horrible, ta peau est dégueulasse, comment peut-on t’aimer avec un corps pareil…
Et encore, je vous épargne le pire ! C’était des phrases automatiques, dès que je rencontrais ma propre image. L’exercice que j’ai fait, a été de penser à ma meilleure amie. Comment réagirais-je si je l’entendais dire ça à propos d’elle-même ? Je serais offusquée et je contre-balancerais toutes ses phrases en lui disant qu’elle est belle, que son corps mérite de l’amour, que ce n’est pas parce qu’il est différent, qu’il ne faut pas le respecter, que tous les corps sont beaux, etc.
Avec l’auto-compassion, on se réconforte comme on réconforterait quelqu’un qui nous tient à cœur.
Voilà la clé, dès que j’entends une pensée violente, je la contredis automatiquement, comme si j’étais une autre personne. Cela m’aide à prendre du recul et à me débarrasser de mes fausses croyances. Et même si aujourd’hui, j’ai encore du mal à aimer mon corps, je ne suis plus dans l’ultra-violence et j’arrive même à me trouver belle ! Bien sûr, je parle beaucoup du physique, mais l'auto-compassion marche avec toutes les autres variables. Cela nous aide vraiment à sortir de la toxicité qu'on s'inflige pour être plus en paix avec soi.
Pour aller plus loin, vous pouvez découvrir le livre de Kristin Neff, qui a mis l’auto-compassion au cœur de ses recherches, “S’aimer” :
L'avis de la rédaction : avoir une cohabitation apaiséeQuoi de pire que de cohabiter avec quelqu’un que l’on n’aime pas ? Le problème, c'est que la seule personne avec qui on va être en contact toute notre vie, c’est nous-même. Il est donc important d’être bienveillante envers soi pour ne pas accumuler trop de souffrance. Cependant, il est compliqué d’appliquer l’auto-compassion quand ça fait des années que l’on se déprécie. Il existe des thérapies visant justement à mettre en place des exercices que l’on peut appliquer au quotidien pour combattre nos pensées négatives. N’hésitez donc pas à consulter l’un de nos praticiens pour vous aider à avancer sur le chemin de l’auto-compassion. 🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant ! |
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Sources : lapsychologiepositive.fr / self-compassion.org / esantementale.ca