L'empathie, qu'est-ce que c'est au juste ?

Mis à jour le par Lauriane Amorim

L'empathie c'est bien. Dans la mesure où nous évoluons avec les autres, la capacité de comprendre leurs émotions, de se mettre à leur place et d'avoir la réaction appropriée, c'est plutôt un atout. On peut donc dire : l'empathie c'est bien et utile pour créer du lien. Mais allons plus loin. L'empathie est souvent confondue avec la bienveillance ou toujours considérée comme exclusivement positive, alors qu'en fait, l'empathie c'est un peu plus compliqué que ça... Qu'est-ce qu'on entend vraiment par empathie ?

L'empathie, qu'est-ce que c'est au juste ?
Sommaire : 

L'empathie, c'est le lien

Comme je vous le disais rapidement en introduction, l'empathie, c'est le fil qui lie les hommes entre eux. C'est notre capacité à nous mettre à la place de l'autre. Plus précisément, c'est être capable de ressentir une émotion appropriée face à l'émotion d'un autre et d'effectuer la distinction entre soi et l'autre. On voit donc tout à fait, l'idée du fil qui part de nous et qui s'étend vers les autres.

Tu te fais mal, je comprends ta douleur (parce que je la connais), mais, je sais que ce n'est pas moi qui souffre véritablement, je ne la ressens pas physiquement, en reconstituant mentalement le processus émotionnel. On crée donc le lien, tout en restant soi-même. C'est exactement ça l'empathie. On la ressent dès nos premières minutes de vie, parce que c'est quelque chose qui s'éprouve par le corps. En ayant ses propres sensations physiques, un nouveau-né peut faire la différence entre son corps et celui de sa mère. L'empathie aide ensuite à tisser des liens, mais elle doit aussi s'apprendre et s'encourager.

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Petit point étymologie
Il est toujours intéressant de se pencher sur l'étymologie et l'origine des mots pour mieux les comprendre. La racine grecque d'empathie signifie ressentir de l'intérieur. Il faut ajouter à cela que l'empathie provient du terme allemand Einfuhlung qui définit la projection d’une personne dans la situation de l’autre. Ce mot est la création du philosophe Robert Vischer en 1873. Il l'a utilisé pour qualifier une émotion ressentie face à une œuvre d'art.

Les 3 dimensions de l'empathie

L'empathie est complexe et se développe sous 3 phases ou 3 dimensions :

  • L'empathie émotionnelle : la capacité à reconnaître les émotions de l'autre
  • L'empathie cognitive : comprendre les raisons pour lesquelles il ressent ce qu'il ressent
  • Le changement de perspective émotionnelle : savoir que l'on ressentirait la même chose à la place de l'autre.

Empathie, sympathie et compassion

L'empathie fonctionne comme une réponse émotionnelle, mais elle se distingue de la sympathie ou de la compassion. La sympathie c'est avoir une affinité pour quelqu'un. La sympathie a un caractère affectif, on est dans le sentiment. Quand on est en sympathie avec quelqu'un, nos neurones miroirs s'activent. Si on me fait un sourire, grâce au processus mimétique, je ressens ce geste sympathique. Avec l'empathie, les neurones miroirs s'activent, en plus d'un autre réseau de neurones, celui de la mentalisation. Ce qui nous permet de ressentir ce que l'autre ressent, mais de ne pas se laisser envahir par nos propres émotions.

  • Si on me sourit, je suis heureuse, je souris aussi ➡️ sympathie
  • Si une amie apprend une bonne nouvelle, déborde de joie, je suis heureuse pour elle, je suis capable de ressentir sa joie, mais je suis aussi capable de garder mes esprits et de lui servir un verre d'eau pour qu'elle reprenne les siens ➡️ empathie.

La compassion, c'est souffrir avec l'autre et chercher à agir pour faire diminuer sa souffrance. La compassion est souvent utilisée dans le registre du deuil : on souffre avec et on voudrait prendre la douleur de l'autre. La compassion est d'ailleurs toujours liée à la douleur.

👉 Tout savoir sur l'hyperempathie : qu'est-ce que c'est ?

Quel est le but de l'empathie ? Pourquoi est-elle importante dans notre relation aux autres ?

On a beau se sentir seule, le fait est que l'on n'existe pas seule, nous sommes toujours dans le rapport aux autres, et c'est ainsi que nous nous créons et que nous évoluons. L'empathie joue donc un rôle social très important. En effet, seule, nous n'avons pas besoin de cette fonction, elle n'existe que pour nous rapprocher des autres, mais aussi pour :

  • harmoniser les relations
  • mieux connaître les autres et mieux se connaître soi-même
  • favoriser l'acceptation
  • ouvrir son esprit, moins juger et mieux comprendre les autres
  • donner la motivation pour aider
  • faire preuve de bienveillance

Développer son empathie peut s'avérer essentiel aujourd'hui. En effet, de tout temps, les humains ont eu tendance à privilégier leur groupe. On montre donc plus naturellement de l'empathie pour notre famille ou nos proches que pour les autres 🥰. Se soucier de tous, montrer de l'empathie envers tous est une option à considérer à une époque où les guerres font rage et où il faut préserver notre monde. 🕊️

Comment se comporter en personne empathique ?

L'empathie est un chemin vers la bienveillance, mais ce n'est pas de la bienveillance. L'empathie ne se décrète pas. L'empathie se développe naturellement en grandissant, mais si je suis capable de comprendre les émotions des autres, et donc les besoins qui en découlent, je peux tout aussi bien l'aider que le manipuler.

Quand l'empathie fait mal

Ah oui j'oubliais, l'empathie n'est pas qu’aide et générosité. Elle peut aussi servir à ses propres fins, voire être l'arme secrète des plus sadiques d'entre nous. On peut très bien imaginer se servir de son empathie pour infliger des souffrances à notre entourage. En fait, seuls le sens moral et l'éducation reçue permettent de faire évoluer notre empathie.

Peut-on développer son empathie positive ?

On peut se montrer plus empathique en prenant du recul sur nous-mêmes. Il faut apprendre à lâcher-prise sur ce qui n'en vaut pas la peine, sur certaines de nos croyances, sur certains jugements que l'on porte... Dans un autre temps, on peut tenter de développer des aspects plus positifs : la coopération, l'écoute active, le rire, la bienveillance, l'amour, etc.

Il y a aussi un gros travail à faire du côté du désir, de l'envie et de la jalousie. Ces notions mènent souvent à la rivalité. La sagesse voudrait que l'on continue de désirer ce que l'on possède déjà plutôt que de désirer ce que les autres ont. On ne va pas se mentir, la sagesse n'est pas donnée à tout le monde et moi la première. Cela dit, on peut essayer, parce que se passer de l'envie et de la jalousie rend plus heureuses et donc plus empathiques. Être plus empathique nous rapproche de ceux qu'on aime et de ceux que l'on ne connaît pas encore et que ça aussi, ça rend heureuse !

L'avis de la rédaction : une belle qualité qui se travaille

L'empathie est une belle qualité à travailler. Si vous pensez que vous avez du travail à faire sur ce point, il peut être intéressant de vous rapprocher d'un coach afin de discuter ensemble de ce sujet. Au fil des séances, vous mettrez en place de nouvelles habitudes qui vous permettront de développer votre empathie et donc, d'améliorer vos relations. N'hésitez pas à prendre rendez-vous.

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Et aussi :

Sources : Apprendre à éduquer - Le blog des rapports humains

Article proposé par Lauriane Amorim

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