Surinvestissement professionnel : êtes-vous workaholic ?

Mis à jour le par Justine Guilhem

Ne plus compter ses heures au bureau, travailler le week-end, y penser en dormant, vérifier ses mails en vacances… J'avoue ne pas être concernée par ces faits, par contre, j'ai vu ma sœur basculer de plus en plus dans le surinvestissement professionnel, aussi appelé le workaholisme. J'ai vu sa santé en être considérablement impactée, c'est pourquoi aujourd'hui, je veux parler de ça. Comment reconnaître le surinvestissement au travail et le prévenir ? Je vous dis tout.

Surinvestissement professionnel : êtes-vous workaholic ?

Workaholic, définition : une dépendance au travail

Le surinvestissement professionnel est très présent dans les entreprises françaises, car le mythe du présentéisme est très ancré dans les esprits : on a l'impression que la valeur de notre travail dépend du nombre d’heures qu’on y passe. Même après que la Covid soit passé par là et ait forcé le télétravail, ça n'a malheureusement pas tenu. Et le surinvestissement au travail peut avoir  de lourdes conséquences pour nous, les salariés... 

En effet, c'est une forme de souffrance qui décrit un état de dépendance vis-à-vis du travail. On peut commencer à repérer le surinvestissement quand le blurring apparait et qu'il devient compliqué de tracer la frontière entre vie professionnelle et vie privée. Nos pensées sont monopolisées par le travail, ce qui peut directement impacter notre santé mentale et physique, comme cela s'est passé pour ma soeur 😥.

Une femme au travail pendant la nuit

Popularisé par Wayne Oates, le terme "workaholic" désigne un travailleur trop investi et qui a une faible appréciation des résultats obtenus. Ce dernier manque également d’investissement dans d’autres aspects de sa vie comme la famille, les loisirs ou les vacances.

Êtes-vous workaholic ? 👉 Faites le test

Il y a des signes qui montrent qu'on est workaholic. Par exemple, si vous êtes fatigué(e), que vous avez des troubles du sommeil, du stress ou de l’hypertension, vous êtes sûrement surinvesti(e) 😩. Cependant, il n'y a pas que ça, vous devez faire aussi attention à :

  • 🔲 1. Vous voulez toujours en faire plus : Vous ne vous arrêtez jamais de travailler et vous n’êtes jamais satisfait(e) de ce que vous avez réalisé. Même si vous êtes de plus en plus performant(e), vous demandez toujours plus d’exigence à vous-même.
  • 🔲 2. Vous ne dites jamais non : Vous acceptez toutes les demandes de vos collègues, vous n’arrivez jamais à dire non, même si vous êtes déjà submergé(e) par votre propre travail.
  • 🔲 3. Le travail devient une réelle obsession : Vos pensées sont monopolisées par le travail et vos proches trouvent votre comportement excessif.
  • 🔲 4. Votre emploi du temps est surchargé : Vous n’arrivez plus à vous rendre disponible pour votre entourage. Vous n’avez d’ailleurs pas une minute pour prendre du temps pour vous.
  • 🔲 5. Vous avez des signes physiques qui ne trompent pas : Après votre journée de travail, vous avez souvent mal au dos, vos yeux qui vous piquent. Vous êtes épuisé(e) physiquement.

Surinvestissement professionnel, origine et risques

Vouloir travailler toujours plus peut venir de plusieurs raisons. En effet, les workaholics ont tendance à utiliser le travail comme un moyen d'échapper aux problèmes émotionnels et relationnels, comme l'a expliqué la psychologue clinicienne, Barbara Killinger. Ils se plongent dans leur travail pour éviter de faire face à leurs difficultés personnelles. Ma soeur a fait ça pour échapper au fait que son couple était sur le point d'exploser... Cependant, ce ne sont pas les seules raisons : 

  • 👉 Un besoin de reconnaissance professionnelle. Nous ressentons la nécessité de montrer nos capacités, mais aussi de réussir socialement. 
  • 👉 Un besoin d’être aimé. Nous avons envie d’être utiles aux autres et serviables pour nous sentir aimés et appréciés.
  • 👉 Un besoin de perfection. Nous avons toujours envie de repousser nos limites, d’être toujours plus performant et compétent.
  • 👉 Un besoin de compensation. Si nous manquons d’estime et de confiance en nous, il est facile de compenser avec le travail. La reconnaissance de notre travail va directement impacter notre confiance en nous, nous allons nous aimer plus qu’avant.

Quels sont les risques d’un surinvestissement professionnel ?

Le surinvestissement au travail peut avoir de graves conséquences sur la santé mentale et physique, notamment l'épuisement professionnel, l'anxiété, la dépression et les problèmes cardiovasculaires comme l'a expliqué Mark Griffiths, professeur de psychologie comportementale à l'Université de Nottingham. C'est littéralement le tremplin du burn out 😥... 

Du côté des entreprises, il est aussi bon de rappeler qu'un travailleur trop présent risque d’être moins efficace et moins productif, si ça peut les convaincre de ne pas mettre de pression sur les épaules de leurs salariés 😶. Épuisé par des horaires qui n’en finissent plus, la personne aura de plus en plus de mal à se concentrer et réalisera plus d’erreurs. 

📌

Selon une étude de l'OMS sur le temps de travail excessif et la mortalité prématurée, environ 488 millions de personnes dans le monde travailleraient plus de 55 heures par semaine en 2016. 3,7 % des cardiopathies ischémiques et 6,9 % des AVC dans le monde seraient attribuables à un surtravail au-delà de 55 heures, soit 745 000 décès...

Workaholisme, les solutions

Pour apprendre à lâcher prise, vous pouvez opter pour une psychothérapie, des séances de yoga et de sophrologie, mais vous pouvez également appliquer ces conseils :

  • 💪 1. Développer votre assertivitéQuand votre charge de travail devient trop lourde, apprenez à dire non et affirmez-vous. N’hésitez pas à clarifier votre périmètre de responsabilités avec vos collègues et posez un cadre clair avec des limites dans votre travail.
  • 💪 2. Reprenez confiance en vous : Valorisez vos qualités et talents et acceptez vos faiblesses. Vous pouvez marquer vos réussites dans un carnet pour reprendre confiance en vos capacités.
  • 💪 3. Identifiez les priorités : Essayez d’identifier les tâches les plus urgentes au plus secondaires. Si vous êtes surinvesti(e), vous pouvez penser que vous êtes le/la seul(e) à avoir les capacités pour réaliser une mission, et pourtant, il est essentiel d’apprendre à déléguer ce qui peut attendre.
  • 💪 4. Reconnectez-vous à l’essentiel : Posez-vous la question "Qu’est-ce qui compte vraiment dans ma vie ?". Faites le point sur ce qui a de la valeur pour vous. N’hésitez pas à vous accorder du temps pour vous, pour retrouver un bon équilibre entre vie privée et vie professionnelle.

Pour ma sœur, nous avons été plusieurs à lui dire qu'il fallait qu'elle lève le pied pour lui ouvrir les yeux sur son surinvestissement. Un jour, elle a éclaté en larmes et on a su qu'elle avait compris et qu'elle avait besoin d'aide 😔. Elle a commencé une thérapie pour comprendre d'où venait son comportement et comment elle pouvait changer pour ne pas se brûler les ailes. Il est possible de prendre un autre virage, il faut savoir s'écouter pour se détacher du travail

L'avis de la rédaction : Contactez un psychologue

Un surinvestissement professionnel peut avoir de nombreuses conséquences sur la santé mentale et physique, il est urgent d'en prendre conscience et de réagir pour votre bien-être et votre épanouissement. Si vous pensez être Workaholic, ou que du moins, l'équilibre entre votre vie privé et pro n'est pas bon, prenez rendez-vous avec un psychologue. Ensemble, vous analyserez la situation, l'observerez sous un nouveau jour et mettrez en place de nouvelles habitudes qui vous permettront d'être plus heureuse et de vous épanouir. 
  
🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
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Mais aussi : 

Sources : "Workaholics: The Respectable Addicts" de Barbara Killinger // "L’Addiction au travail" de Marc Loriol

Article proposé par Justine Guilhem

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