Le trouble schizo-affectif : qu'est-ce que c'est ? Quel traitement ?

Mis à jour le par Camille Lenglet

Dès lors que l’on a un problème de santé mentale, on peut rencontrer d'importantes difficultés dans notre vie : chômage, soucis de santé, isolement, mauvaises relations, etc. Tout cela peut être le résultat d’une maladie, comme le trouble schizo-affectif. Qu’est-ce que c’est exactement ? Quels sont les symptômes impliqués ? Il est important de comprendre ce que, notamment pour aider les personnes atteintes de ce trouble complexe.

Le trouble schizo-affectif : qu'est-ce que c'est ? Quel traitement ?

Qu’est-ce que le trouble schizo-affectif ? 

Le trouble schizo-affectif est une psychose, ce qui signifie que la personne est atteinte d’hallucinations, de délires et qu’il y a une désorganisation de la pensée et de la parole. Contrairement à la névrose, le malade n’a pas totalement conscience de cela, il y a une perte de contact avec la réalité. 👉 De plus, ce trouble inclus également des troubles de l’humeur. Cela signifie qu’il peut y avoir des symptômes de la dépression, mais aussi des épisodes de manie. On diagnostique donc deux types de trouble schizo-affectif, soit dépressif, soit bipolaire

À savoir 

Environ 0.3% de la population serait atteinte par le trouble schizo-affectif, ce qui est moins important que la part de personnes atteintes de schizophrénie ou de troubles de l’humeur.

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Quels sont les symptômes de ce trouble ?

D’une personne à l’autre, les symptômes peuvent énormément varier. En effet, tout le monde n’est pas affecté de la même manière. Il peut donc y avoir 👇 : 

  • Des délires : Cela signifie que la personne a des croyances erronées sur des événements ou des propos. Il y a une totale incohérence.
  • Des hallucinations : Entendre, voir ou ressentir des choses qui ne sont pas réelles.
  • Des symptômes dépressifs : tristesse profonde, sentiment de vide, sentiment de vacuité, etc.
  • Des symptômes de manie : des épisodes d’euphorie, avec un grand sentiment de bonheur, mais également des comportements à risque (consommation d’alcool, drogues, etc.)
  • Un manque de soins personnels : Une apparence négligée, car la personne n’arrive pas à prendre soin d’elle.
  • Des difficultés sociales : les relations sociales sont hautement perturbées par les autres symptômes, la personne a du mal à nouer des liens. 
  • Un discours désorganisé : il est difficile de donner des réponses construites lorsqu’elle doit donner des réponses ou expliquer quelque chose.

Les causes possibles de ce trouble 

Malheureusement, il n’y a pas de causes exactes connues, mais il y a des facteurs favorisants 😕. Les recherches ont notamment montré qu’il pouvait y avoir des prédispositions génétiques, notamment s’il y a déjà un cas de trouble schizo-affectif dans l’entourage proche. De plus, il peut y avoir la structure du cerveau qui entre en jeu. En effet, les personnes atteintes par ce type de trouble peuvent avoir des niveaux plus faibles de dopamines et de neurotransmetteurs qui communiquent mal. 

Néanmoins, le trouble schizo-affectif peut être aussi provoqué par des éléments externes, comme l’environnement ou encore la consommation de drogues. Ces dernières, notamment les psychotropes, peuvent augmenter le risque de développer ce trouble.

👉 Les études montrent que les femmes peuvent être plus atteintes et que la maladie peut se développer au début de l’âge adulte, entre 16 et 30 ans.

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Le traitement du trouble schizo-affectif

Le diagnostic n’est pas anodin. Les médecins le posent lorsqu’ils ont déjà décelé une psychose ainsi que des troubles de l’humeur chez le/la malade 😥. Toutefois, il faut que les perturbations de l’humeur soient présentes pendant plus de la moitié de la durée de la maladie, qu’il y ait la notion de “schizo-affectif”. 

À partir de là, un traitement peut être envisagé. Il faut un gros suivi psychiatrique, avec une prise de médicaments. Ces derniers peuvent, soit appartenir à la famille des antipsychotiques, soit à la famille des antidépresseurs, selon les symptômes dominants. 

La thérapie est généralement proposée afin que le patient puisse gérer les problèmes quotidiens associés à la maladie. Cela peut être un bon moyen de se fixer des objectifs pour progresser et atténuer les symptômes. Dans tous les cas, le suivi est important et se déroule, la plupart du temps, en milieu hospitalier. 

Comment se comporter avec un Schizo-affectif ?

L’entourage proche est un bon moyen pour la personne malade d’avoir un soutien et de ne pas avoir de rechutes ou d’épisodes aiguës. Cependant, il n’est pas simple de savoir comment réagir à ce type de maladie 😔. 

Si vous êtes sur cet article, peut-être vous posez-vous la question. Le fait de rechercher des informations est une bonne chose, car il faut être un maximum renseigné sur le trouble schizo-affectif afin d’accompagner au mieux. Ensuite, il faut garder en tête que la personne doit évoluer dans un environnement calme et non anxiogène, la communication non violente doit être privilégiée. Il ne faut pas s’imposer et dicter un comportement à la personne, la liberté reste essentielle pour ne pas détériorer l’humeur. En fait, il faut rester à l’écoute, accompagner, mais ne pas anticiper de manière anxieuse et être infantilisant.e. 

👉 En cas de crise : il est important de prendre sur soi pour rester le plus calme possible et parler à la personne de manière normale et posée. Il faut énormément rassurer, mais ne pas forcer le contact physique. Ils peuvent, en effet, accentuer un sentiment de prise au piège.

L'avis de la rédaction : l'importance d'être bien accompagnée

Il est important d'être bien accompagné si on souffre de ce trouble ou si une personne de notre entourage en est atteinte. N'hésitez pas à prendre rendez-vous avec un psychologue.

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Source : msdmanuals.com

Article proposé par Camille Lenglet

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