Névrose, tout savoir pour la reconnaître et soigner ses symptômes

Mis à jour le par Camille Lenglet

“Laisse tomber, elle est névrosée celle-là”. Il m’est arrivé d’entendre cette phase étant plus jeune et je me suis posé beaucoup de questions sur ce qu’était la névrose. Ayant désormais compris ce que le terme signifiait, je pense qu’il est important de tout savoir à son propos. Souvent utilisée comme insulte psychophobe, la névrose regroupe pourtant une majorité de troubles psychiques dont beaucoup de gens peuvent être atteints. Explication.

Névrose, tout savoir pour la reconnaître et soigner ses symptômes
Sommaire : 

Quelle est la définition de la névrose ?

Le mot “névrose” est un héritage de Freud et de la psychanalyse. Il désigne une maladie d’origine psychique sans substrat organique, c'est-à-dire, sans manifestation cérébrale. Cela veut donc dire que la névrose désigne un trouble psychiatrique et pas psychotique. Lorsqu’on a une névrose, on a parfaitement conscience d’avoir une souffrance. Il n’y a pas de distorsion de la réalité, il s’agit d’une souffrance psychique liée à, par exemple, de l’anxiété ou encore une phobie.

📌 La différence entre psychose et névrose :
Ces deux notions sont très différentes et peuvent se rapporter à ce qui a été précédemment dit. La névrose est un regroupement de symptômes dont le patient a conscience. Lorsqu’il y a une psychose, la personne n’a pas conscience de ses troubles, comme avec la paranoïa.

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C’est quoi une personne névrosée ?

En effet, la personne névrosée est conscience de ses problèmes psychiques, elle n’est pas déconnectée de la réalité. Je pourrais moi-même être désignée comme “névrosée” à cause de mon anxiété généralisée, mais en réalité, ce mot n’est plus trop utilisé, notamment par les psychiatres et psychologues 🤔. Il est aujourd’hui remplacé par d’autres notions et mots au plus proche des troubles des patients. 

👉 La psychiatre et docteur en neurosciences, Dr Aïda Cancel, explique que c’est un terme un peu trop "fourre-tout". C’est pour cela qu’on lui préfère le terme spécifique lié au trouble. Ainsi, je ne vais pas dire une névrose, mais un trouble anxieux pour désigner ma souffrance psychique.

Quelles sont les différents types de névroses ?

La névrose se manifeste par plusieurs symptômes : une anxiété, une phobie viscérale, des TOC, une dépression, etc. À partir de là, on peut donc distinguer plusieurs types de névroses qui correspondent à ceci :

  • Les troubles de l'humeur (dépression, trouble bipolaire, etc.),
  • Les troubles anxieux (trouble anxieux généralisé, trouble panique, trouble phobique, état de stress post-traumatique, etc.),
  • Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC),
  • Les troubles de la personnalité.

Il est également possible de mettre une addiction ou un trouble du sommeil sous la névrose.

Quelles sont les causes d’une névrose ?

Il est difficile de déterminer LA cause aux troubles psychiques, et donc la cause à la névrose, comme l’explique le Dr. Cancel 🤕. Il y a par contre des facteurs de risque comme l’environnement ou encore le développement de l’individu dans son cercle familial. Il peut y avoir un élément déclencheur, comme un traumatisme, un deuil ou un harcèlement. Les facteurs peuvent être très nombreux et variés d’un individu à l’autre, c’est pourquoi il est difficile de donner une raison particulière. Il peut y avoir aussi des dysfonctionnements cérébraux associés. On sait, par exemple, que la dépression affecte les neurotransmetteurs intervenant dans la régulation de l'humeur et de l'énergie 🧠 (la sérotonine, la dopamine et la noradrénaline).

📌 À noter : aucune prédisposition
Il n’y a aucune prédisposition à avoir une névrose. C’est le contexte qui a un impact sur le déclenchement d’un trouble psychique. Il y a donc un travail de prévention sur le stress à faire, pour éviter d’en arriver à une dégradation de la santé mentale. Il est en effet plus facile d’éviter une névrose que de la soigner…

Comment se soigner d’une névrose ?

Si on ressent un mal-être et que l’on se pose des questions sur un état névrotique, il est important de parler de dépression à son médecin, ou d’autres symptômes que l’on ressent. Une fois cela fait, il pourra nous réorienter vers un psychiatre. En effet, comme cela relève de la maladie psychique, il est important de consulter un médecin spécialisé dans ce domaine ⚠️. Il sera, en plus, le seul à pouvoir poser un diagnostic.

Pour bien comprendre la différence : Psychologue, psychiatre, coach, … Vers qui se tourner ?

Un traitement médicamenteux adapté au trouble

Une fois le diagnostic posé, le psychiatre va proposer sans doute un traitement médicamenteux, suivant le trouble. Il n’est pas obligatoire dans les troubles peu sévères et non chroniques, cela dépendra du diagnostic. S’il y a une prescription, il sera donc possible d’avoir des antidépresseurs, notamment pour les dépressions et les troubles anxieux. D’autres médicaments peuvent être prescrits en fonction de la maladie. Par exemple, s’il s’agit d’une bipolarité, le psychiatre prescrit plutôt de thymorégulateurs. C’est pour cela que les troubles sont bien différenciés dans la névrose, afin de mieux les traiter 💊.

Un accompagnement psychologique en plus

En plus d’un traitement médicamenteux, il est recommandé d’avoir un accompagnement psychologique. En effet, cela limite les risques de rechute et améliore la gestion du stress 😣. C’est la TCC - thérapie cognitivo-comportementale qui est la plus recommandée, car elle permet de mieux appréhender, voire de remplacer, les schémas de pensées négatives. Un accompagnement adapté permet de se sortir plus rapidement de l'état névrotique, pour retrouver un équilibre mental et un épanouissement personnel.

L'avis de la rédaction : tous névrosés ?

Vous connaissez désormais la signification réelle du mot "névrose" et si on vous traite de "névrosée", rassurez-vous, la personne qui vous qualifie ainsi l'est certainement elle-même un peu ! Si vous ressentez une souffrance au quotidien, que vous vous sentez mal dans votre peau ou que vous sentez au fond de vous que quelque chose vous empêche d'avancer, d'être libre, n'hésitez pas à contacter un psychologue afin d'en discuter.

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Sources : journaldesfemmes / santemagazine / passeportsante / cite-sciences

Article proposé par Camille Lenglet

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