Se sentir socialement inadaptée : pourquoi ? Comment gérer ?

Mis à jour le par Camille Lenglet

Éviter les grosses soirées, être mal à l’aise lorsqu’il y a plus de deux personnes dans une pièce, ne pas savoir quoi dire aux gens, préférer être seule… Autant de choses qui m’ont fait me dire que j’étais socialement inadaptée. Et je sais que c’est le lot de beaucoup de gens, sauf que c’est encore mal perçu de dire cela. Pourquoi peut-on se sentir si différente ? Y a-t-il des moyens d’être mieux adapté socialement ? Voici quelques pistes de réflexions…

Se sentir socialement inadaptée : pourquoi ? Comment gérer ?
Sommaire : 

Une poule qui a trouvé un couteau

Une expression que j’adore, c’est “être comme une poule qui a trouvé un couteau”. Déjà parce que l’image me fait beaucoup rire 😂, mais aussi parce qu’elle traduit bien ce que je peux ressentir lorsque je suis dans une situation sociale. Cette expression figurée veut dire la chose suivante, d’après sa définition : “exprime l'incompréhension de quelqu'un, devant une situation qui le dépasse”. Évidemment, je suis la poule, les autres sont le couteau 😅.

Illustration d'une poule qui trouve un couteau

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Cela traduit combien je me peux me sentir complètement perdue dans certaines situations sociales. Pas toutes, évidemment, mais c’est particulièrement vrai lorsque je me retrouve entourée d’inconnus ou de personnes que je connais très peu. Je ne sais pas comment interagir avec ces personnes et je me sens dépassée.

Comprendre son mode de fonctionnement

“L'enfer, c'est les autres” disait Sartre. On pense souvent que cette phrase dépeint une guerre contre tous, mais en réalité, il s’agit d’un drame intérieur. C’est moi qui me sens différente, mais les autres n’y sont pour rien. Du moins, dans une situation isolée, car à l’échelle de la société, les introvertis sont souvent décriés. Moi-même, j’ai mis des années à découvrir ce terme et à comprendre que chacun fonctionnait différemment. Il y a des gens qui sont extravertis et d’autres qui sont introvertis et qui arrivent à mieux recharger les batteries en étant seuls.

Il est tout à fait légitime de mieux vivre en limitant ses interactions sociales. Il faut juste parvenir à comprendre son mode de fonctionnement ! Néanmoins, on peut toutes s’accorder à dire qu’il n’est jamais simple de se sentir socialement inadaptée, même si on a compris notre mode d’emploi. Après tout, on reste toujours une poule avec un couteau, alors comment faire 😣 ?

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Comment être plus socialement adaptée ?

Cela fait longtemps que j’ai accepté l’idée d’être socialement inadaptée, mais ce n’est pas pour autant que je n’essaie pas de combattre ce sentiment 😪. Déjà parce qu’il a pu me pousser dans le repli sur soi et parce que l’homme est un animal social, comme le disait Aristote. Il est dans notre nature humaine de nous rassembler pour survivre. N’importe qui a besoin d’une bande d’amies, d’un ou une amoureuse, d’une famille aimante… Il y a une différence entre subir la solitude et la choisir, quand elle prend trop de place, nous sommes en souffrance.

👉 Mettre en off les pensées d’anticipation

C’est le premier conseil que j'ai appliqué pour faire taire ma phobie sociale. J’imaginais toujours le pire avec les autres au niveau relationnel. J’allais forcément être jugée, critiquée, ridiculisée 😫… Alors certes, parfois, je commets des bourdes, mais qui n’en a jamais fait ? C’est ce que j’essaie de me dire, les autres ne vont pas me sauter à la gorge, car eux aussi, peuvent être socialement inadaptés.

Au-delà de son appréhension des autres, il faut aussi travailler sur son anxiété d’anticipation pour arrêter d’imaginer toujours le pire. On souffle, ça va bien se passer 🧘‍♀️ !

👉 S’ouvrir aux autres

Je sais, ça fait grimacer. Pourtant, il est essentiel de cultiver son ouverture d’esprit et sa tolérance pour être socialement adaptée. Cela permet de prendre du recul et de se débarrasser de nos a priori et jugements que l’on peut porter sur les autres. Il peut arriver que certains clichés se vérifient, mais il ne faut pas en faire une généralité ❗ Si on reste campé sur nos idées préconçues, on s’enferme dans une aigreur des autres. Comment avancer en ayant cette optique ? C’est impossible 🤷‍♀️ !

👉 Choisir quelles informations recevoir

Une des choses qui n’aide pas à améliorer le point précédent, ce sont les informations que l’on reçoit au quotidien. Je suis de la génération des millenials et j’ai grandi avec les réseaux sociaux. Je suis inscrite sur pratiquement toutes les plateformes et bien souvent, tout ce que je lis dessus crée un décalage 😥. Il y a des propos qui me choquent et me désespèrent, à tel point que j’ai l’impression de ne pas appartenir au même monde. Pour ne pas basculer dans un ressentiment total, je choisis donc quelles informations j’ai envie de recevoir. Se construire une bulle en ligne, c’est aussi se préserver. Renouer des contacts directs avec d’autres personnes aident encore plus.

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👉 Être à l’écoute

Une chose qui me crispait auparavant (et c’est toujours un peu le cas pour tout avouer), c’est dialoguer avec les autres. Avoir de la conversation n’est pas chose simple ! Avant, j’avais l’impression qu’il fallait à tout prix parler et c’est là que j’étais, en réalité, le plus socialement inadaptée. Sauf que l’écoute active est bien plus importante que ce qu’on dit. Le stress nous fait souvent trop parler, beaucoup trop. Il existe des exercices de respiration qui aident à gérer sa nervosité et que l’on peut faire quand les autres parlent. Respirer et écouter, pour mieux interagir, c’est la clé.

👉 Savoir détecter sa fatigue sociale

Oui, il faut faire des efforts et prendre sur soi pour se débarrasser du sentiment d’être socialement inadapté. Néanmoins, il faut aussi savoir s’écouter et faire preuve d’empathie avec soi-même. Comme je l’ai dit, tout le monde n’a pas le même fonctionnement et les introvertis ont beaucoup plus de fatigue sociale que les autres. Il faut donc pouvoir être à l’écoute de cette fatigue et s’octroyer des périodes où on se retrouve. Encore plus important, on peut apprendre à choisir les situations sociales qui ne nous demanderont pas trop d’énergie.

Tout est question d’équilibre, mais parfois, faire ce travail seule est complexe 😔. On a le sentiment que notre "inadaptabilité" est insurmontable... Dans ce cas-là, il ne faut pas hésiter à demander de l’aide et à se faire accompagner par un thérapeute.

L'avis de la rédaction : un sentiment source de souffrance

Le sentiment d'être inadaptée, différente, est source de grandes souffrances car on ne trouve pas sa place et on se sent en permanence en décalage. Si c'est ce que vous ressentez, prenez rendez-vous avec un psychologue afin de faire le point et de mettre en place de nouvelles habitudes qui vous permettront de vivre plus heureuse.

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