Amitié toxique, comment la reconnaître ?

Anatomie d'une amitié toxique

Pas besoin de tourner autour du pot : une amitié toxique, c’est une relation déséquilibrée qui nuit à notre bien-être mental et émotionnel. J’en ai connu suffisamment pour pouvoir vous en parler sans filtre 😮‍💨. Si beaucoup d'amitiés ne sont pas réciproques, une amitié toxique, elle, ne l’est jamais. Dans une relation saine, on donne, on reçoit, on partage. Dans une relation toxique, on donne… et c’est tout.

Un·e ami·e toxique n’est là que pour son propre intérêt. Et croyez-moi, ces intérêts peuvent être nombreux : peur d’être seul·e, besoin narcissique de briller à travers vous, ou encore envie de profiter de votre gentillesse, de vos contacts, de votre énergie. 

‼️ Attention, demander un service à une amie ne fait pas de vous une personne toxique 🤗. Ce qui rend une relation toxique, c’est le déséquilibre constant, celui qui vous épuise, vous fait douter, vous fait mal.

👉 Une amitié déséquilibrée est-elle toujours toxique ?

Pas toujours. Il existe des amitiés déséquilibrées qui ne sont pas toxiques, mais simplement mal ajustées. Par exemple, un·e ami·e peut être très centré·e sur lui/elle-même, parler beaucoup de ses problèmes sans vraiment s’intéresser aux vôtres. Un autre peut vouloir trop bien faire, vous aider à tout prix, même quand vous n’avez rien demandé. Et puis, il y a ces relations où l’on rejoue sans cesse le triangle dramatique de Karpman : victime, bourreau, sauveur·se. On alterne les rôles, on s’épuise, on se perd. Ces relations peuvent être fatigantes, frustrantes, voire inutiles, mais elles ne sont pas toujours toxiques. Elles le deviennent quand elles vous font souffrir, quand elles vous empêchent d’avancer, quand elles vous détruisent à petit feu.

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Quels sont les signes d'une amitié toxiques ?

Le premier signe, c’est ce malaise qu’on ressent sans trop savoir l’expliquer. On angoisse à l’idée de voir cette personne, on redoute ses messages, on se sent mal avant même de la croiser 😖. Un simple texto peut suffire à nous stresser pour toute la journée. On y va à reculons, on n’est jamais vraiment à l’aise. Puis souvent, on fait beaucoup l'autruche : on refoule, on minimise, on se dit que ce n’est pas si grave. On trouve des excuses à l’autre, on justifie ses comportements, on se persuade que c’est nous le problème. Et on reste dans le même schéma, encore et encore 😵‍💫.

Puis vient la culpabilité. On se sent toujours en tort, jamais à la hauteur. On doute de soi, on se remet en question, pendant que l’autre se plaint, critique ou reste insatisfait·e. On a l’impression de ne jamais en faire assez, de ne jamais être assez... Bref, tout cela finit par nous vider. On donne, on écoute, on soutient… mais on ne reçoit rien. On a l’impression que l’autre se nourrit de notre énergie, de notre bienveillance, sans jamais rien offrir en retour. On finit par se sentir épuisé·e, émotionnellement à bout, comme si cette relation nous pesait plus qu’elle ne nous portait.

👉 Mais pourquoi j'attire toujours les amis toxiques ?

C’est une question que beaucoup se posent : pourquoi est-ce que j’attire toujours des personnes toxiques ? La vérité, c’est que les personnes toxiques repèrent les failles chez les autres. Et si on a tendance à vouloir combler les manques des autres, c’est souvent parce qu’on a aussi les nôtres.

On veut être aimé·e, reconnu·e, accepté·e. Alors on donne, on pardonne, on s’oublie. Ce schéma est fréquent chez les personnes très empathiques, mais aussi chez celles qui ont vécu du harcèlement scolaire, grandi avec des parents exigeants ou connu des relations affectives instables. On devient une cible facile, parce qu’on veut bien faire, parce qu’on veut plaire, parce qu’on a peur de décevoir.

Comment rompre une amitié toxique et retrouver sa liberté ?

Dès que l'on perçoit l'angoisse, le malaise, la culpabilité, l'épuisement, il faut s'interroger sur la relation que l'on est en train de vivre. L'essentiel pour moi, c'est de prendre conscience que l'on vit une amitié toxique. 

Pour rompre avec une amie toxique, on ferme la porte et... c'est tout, point. On prend peu à peu de la distance en la voyant moins souvent, en répondant moins à ses messages et en s'éloignant tout simplement. Nul besoin de se justifier. Si la prise de distance ne suffit pas et que le temps des explications doit arriver, on ne lui trouve pas d'excuses, coûte que coûte, on garde son calme et on évite le clash en prenant du recul. Enfin, on prépare ce qu'on a à lui dire et on se limite à ça. On ne se laisse pas embarquer dans les plaintes, les critiques, les reproches. 

👉 Puis, pour tenir bon, il faut tout de même être entouré·e par de vrais amis. Maintenir une relation toxique, même en en ayant conscience, demande d'être entourée d'autre part par des personnes bienveillantes.

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