Je ne supporte plus les gens ! C’est grave docteur ?

Mis à jour le par Camille Lenglet

Je râle au volant quand il y a des bouchons, je râle aux caisses quand il y a la queue, je râle le samedi quand tout le monde a décidé d’aller en centre-ville. Je crois bien que je ne supporte plus les gens. La citadine que je suis depuis toujours se prend même à rêver de campagne et d’une maison isolée pour avoir le moins de contact social possible. Est-ce grave docteur ? Bah pas vraiment. Explication.

Je ne supporte plus les gens ! C’est grave docteur ?

Pourquoi je ne supporte plus les gens ?

J’ai toujours été de nature introvertie. C’est-à-dire, que je me suis toujours sentie plus à l’aise à vaquer à mes occupations, comme mes passions, plutôt qu’à sortir avec du monde 😅. Je recharge mes batteries en étant seule et comme la solitude ne me pèse pas, je ne vois pas le temps passer. Alors, quand je sors et que je me retrouve dans la foule, mon anxiété sociale est à son comble : il y a trop de monde, trop de bruit, trop de stimulation 🤯. 


"La solitude est dangereuse. C'est addictif. Une fois que vous voyez à quel point la paix est paisible, vous ne voulez plus faire face aux gens." 

Carl Jung.


Je trouve cette citation du célèbre psychiatre, Carl Jung, très vrai ! On s’habitue à la paix et au calme, ça nous pousse au repli sur soi. D’autant plus quand on trouve les gens perturbants. Du moins, on ne peut pas prévoir le comportement des autres, on est face à eux et on doit interpréter leur comportement. D’ailleurs, le psychologue Albert Ellis nous rappelle que c’est bien cette interprétation qui distance d’autrui. 

Une insatisfaction masquée ? 

"Nous ne voyons pas les choses telles qu'elles sont, nous les voyons telles que nous sommes." - Anaïs Nin

Encore une fois, on en revient à l’interprétation avec cette citation. La façon dont on voit les autres nous renvoie un sentiment qui est en nous. Alors si on se sent insatisfait·e ou frustré·e, cela peut affecter nos émotions par rapport aux autres. 

Personnellement, ce n’est pas ce que je ressens. Enfin sauf quand je suis au volant et que je suis énervée par un comportement dangereux 😠. Je pense surtout que c’est mon côté asocial, qui préfère rester seule 😬. En gros, c’est dans ma nature, du coup, je ne m’alerte pas, mais est-ce que ça peut cacher autre chose 

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Est-ce que c’est grave de ne pas aimer les autres ? 

Il n’y a rien de grave à être antipathique. Du moins, si on arrive à doser et à ne pas s’exclure de la société, ce n’est pas inquiétant. Effectivement, il est normal d’avoir des émotions négatives de temps en temps, mais si cela est constant, cela pointe un problème plus profond 🧐. 

Le fondateur de la psychologie individuelle, Alfred Adler, explique qu’un individu qui ne s’intéresse pas à ses semblables constitue un danger pour la communauté. Si je me décris comme une asociale, je fais bien le distinguo avec la personnalité antisociale, qui est décrite par Adler. Il s’agit d’une véritable maladie psychiatrique avec un manque cruel d’empathie 😔. 

Cependant, sans en arriver jusque-là, il se peut aussi qu’une dépression ou un trouble anxieux perturbe notre vision des autres. Pour tout avouer, je sais que je suis concernée par ce dernier, donc je pense que ça vient renforcer mon désamour pour la foule et les inconnus. Je tiens à appuyer ce dernier terme, car même si je suis de nature solitaire et que je souffre d’un trouble, cela ne m’empêche pas d’être entourée 👀. 

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Ne pas totalement s’isoler 

“L’Homme est un animal social” disait Aristote. Pour aller bien, on a besoin d’avoir des interactions sociales et c’est bien pour ça que j’ai quand même ma famille et un groupe d’amie qui me sont chères. Parfois, j’ose sortir de ma zone de confort et je fais à la rencontre de nouvelles personnes. Du moins, quand je ne me sens à l’aise, c'est-à-dire, quand il n’y a pas trop de monde. Il est crucial de ne pas totalement s’isoler et de s’enfermer dans un sentiment d’exclusion

En fait, il faut trouver son équilibre. Cela me fait penser au tatouage minimaliste d’une amie qui porte sur son bras “adore et endure”. Cela signifie qu’elle adore autant les autres qu’elle les endure. On en revient à la citation d’Aristote 🧐 ! Avoir un entourage et des gens qu’on aime est essentiel, c’est à partir de cela, qu’on peut s’autoriser à ne plus supporter les autres 😜. 

L'avis de la rédaction : quel impact sur votre quotidien ?

Avoir l'impression de ne plus supporter le monde qui nous entoure, ce n'est pas un mal, à condition que cela ne vous bloque pas dans votre quotidien et que ce ne soit pas source de souffrance. Il peut également s'agir d'une phase, d'un passage dépressif et de bien d'autres choses encore. Si vous vous faites la réflexion que vous ne supportez plus les gens de votre espèce et que c'est compliqué au quotidien, que cela freine votre épanouissement et votre accomplissement, n'hésitez pas à prendre rendez-vous avec un psychologue afin de faire le point.

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Sources : "Quiet: The Power of Introverts in a World That Can't Stop Talking" par Susan Cain // "Feeling Good: The New Mood Therapy" par David D. Burns

Article proposé par Camille Lenglet

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15 avril · Wengood

8:57


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